jeudi, mars 28, 2024
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L’Iran teste « au moins 15 » centrifugeuses P2 (opposition iranienne)

L'Iran teste "au moins 15" centrifugeuses P2 (opposition iranienne)Agence France Presse – L’Iran a déjà assemblé "au moins 15 centrifugeuses P2" de deuxième génération, permettant l’enrichissement d’uranium qui "sont en cours de test", a affirmé jeudi à Paris le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI, opposition).

Le CNRI a aussi affirmé avoir localisé un "site secret" de production de ces équipements près de Téhéran, appelant une nouvelle fois à "des sanctions immédiates" de l’Onu contre Téhéran qui tente selon lui "de tromper la communauté internationale comme il l’a fait depuis 20 ans (et) cherche à gagner du temps" pour se doter de l’arme atomique.

"Selon des informations obtenues par la résistance iranienne, jusqu’à présent, au moins 15 centrifugeuses P2 ont été assemblées et sont en cours de test", a affirmé lors d’une conférence de presse Mohammad Mohadessine, responsable de la "commission des Affaires étrangères" du CNRI, basé près de Paris et vitrine politique des Moudjahidine du Peuple.

Selon lui, un "site secret" de production" se trouve sur une route secondaire à 3 kilomètres de la jonction Téhéran-Pars sur l’autoroute Téhéran-Damavand (nord-est de Téhéran)" et "est composé de trois hangars".

Ce site s’inscrit dans le cadre "d’un projet secret pour construire des centrifugeuses P1 et P2 lancé il y a environ deux ans sous le nom de code Shams", a-t-il dit.

M. Mohadessine a précisé à l’AFP que ce site existait depuis "environ un an" et que le CNRI en avait appris l’existence "il y a environ deux semaines".

A Téhéran, un responsable nucléaire a affirmé mercredi que l’Iran allait annoncer dans les prochains jours un "important succès" de ses scientifiques dans "leurs programmes de recherche" nucléaire.

L’Iran a repris ses activités d’enrichissement en janvier dernier avec ses centrifugeuses de première génération (P1) et a affirmé en avril avoir réussi à enrichir de l’uranium à un taux de 4,8%.

A la mi-avril dernier, les dirigeants iraniens ont reconnu travailler sur des centrifugeuses P2, plus performantes.

Téhéran a répondu mardi à une offre de coopération des grandes puissances (Allemagne, Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie), visant à la suspension de son enrichissement d’uranium, par un simple appel à entamer des "négociations sérieuses" sur le sujet.

Les Etats-Unis ont estimé que la réponse iranienne ne satisfaisait pas à l’exigence d’une suspension de l’enrichissement.

Le Conseil de sécurité a donné jusqu’au 31 août à l’Iran pour cesser l’enrichissement, faute de quoi il envisagera des sanctions.

Le responsable du CNRI a réaffirmé que les Iraniens avaient obtenu les plans de construction des centrifugeuses P2 "en 1995" des mains "du scientifique pakistanais Abdul Qader Khan", considéré comme le "père de la bombe atomique pakistanaise".

Il a également affirmé qu’une "compagnie de Technologie Centrifuge d’Iran (Cherkate Teknology Centrifuge Iran), connue sous le nom de TSA" jouait "un rôle très important" dans les activités nucléaires du régime.

Egrenant une liste de responsables de cette entreprise, M. Mohadessine a montré sur une carte la localisation, selon lui, de cette "société secrète" à Téhéran.
Selon le CNRI, "des composants sensibles des centrifugeuses comme des aimants sont achetés sur le marché noir".

Il a par ailleurs réaffirmé "qu’un certain nombre de pièces des centrifugeuses P2 étaient produites à l’Institut de Recherches du ministère de la Défense, dirigé par Mohammad Eslami" qui était "chargé des contacts avec Abdul Qader Khan au sein du corps des gardiens de la révolution" iraniens.

Selon lui, le régime de Téhéran travaille par ailleurs "jour et nuit afin de produire 14 kilos de plutonium par an dès l’an prochain pour fabriquer des bombes atomiques".