vendredi, mars 29, 2024
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Carte blanche de Kobler pour une autre attaque meurtrière sur Achraf

Kobler doit être jugé pour ses activités criminelles contre 3200 réfugiés iraniens
La question des réfugiés et des demandeurs d’asile à Achraf et Liberty sont entièrement sous le mandat du HCR

Dans une lettre à Mme Maryam Radjavi, présidente élue de la Résistance iranienne, Martin Kobler a aligné toute une série de mensonges et menacé d’une autre attaque criminelle : « Le gouvernement a décidé aujourd’hui de poursuivre les procédures juridiques pour fermer le camp d’Achraf.  Nous vous prions de noter que nous ne nous associons en aucune façon aux procédures du gouvernement irakien.» !

Il s’agit d’un feu vert et d’un blanc-seing pour le quatrième massacre et un autre bain de sang contre les 3200 réfugiés iraniens en Irak. Les « procédures judiciaires » de Maliki sont bien connues et Kobler essaye de faire porter le blâme à l’avance aux victimes.

En outre, Kobler s’ingère indûment dans la tâche du HCR qui n’a rien à voir avec lui, ce qui lui a été reproché à plusieurs reprises. Il s’agit d’une perturbation intentionnelle dans le processus de détermination du statut de réfugié et la réinstallation des résidents.

Kobler a aussi essayé d’occulter les besoins urgents de sécurité à Liberty dans une collusion criminelle avec le gouvernement irakien et essayé d’éluder les obstructions et entraves du gouvernement irakien aux mesures de sécurité de base nécessaires pour les résidents ces deux derniers mois.

1 – Alors que le représentant des résidents et le HCR ont conclu un accord pour le transfert du premier groupe des résidents hors d’Irak, et en dépit du fait que Kobler a débuté sa lettre par un « merci pour votre coopération avec le HCR la semaine dernière»,  il déclare dans un mensonge flagrant,  que jusqu’à présent, « seuls 34 résidents de Liberty » sont prêts pour une réinstallation.

Les représentants des habitants avaient souligné dans plusieurs lettres, y compris le 22, 23 et 24 février 2013 que « en conséquence, compte tenu du contexte dans son ensemble, et en gardant à l’esprit le sang versé à Liberty, les résidents ne veulent ni n’acceptent en aucune manière l’intervention de M. Kobler et de la MANUI dans leur processus de détermination du statut de réfugié et dans leur relation avec le HCR et ne lui font pas confiance. Par conséquent, nous ne répondre à aucune de vos lettres concernant le HCR et le statut de réfugié. »

2 – Kobler a menacé : « Je vais demander au HCR comment procéder avec ces résidents qui sont reconnus comme personnes nécessitant une protection internationale, mais qui refusent d’aller à des entretiens ». Il s’agit d’une menace implicite d’arrêter et de poursuivre en justice des réfugiés à la manière bien connue de Maliki et avec la complicité de Kobler qui a déjà été dénoncée par Tahar Boumedra.

3 – Kobler refuse délibérément d’expliquer pourquoi deux mois après l’attaque à la roquette et en dépit de toutes les demandes, le gouvernement irakien continue de s’opposer au retour ne serait-ce que d’un seul mur en T de protection sur les 17.500 qui ont été enlevés et pourquoi il s’oppose au transfert de gilets de protection, des casques et des fournitures médicales d’Achraf à Liberty et de la construction du moindre abri à Liberty et de l’agrandissement de la superficie du camp.

Dans son discours au Parlement européen le 27 mars, le sénateur américain Robert Torricelli a réitéré les demandes logiques et légitimes des habitants de Liberty pour des dispositions minimales de protection, ajoutant : « Pas de casque, pas de murs en T, pas de protection contre les explosions, pas de sécurité (…) Si je devais dire que cette salle va être attaquée et que 10 d’entre vous peuvent partir, les autres devant rester  et faire face à la mort, partiriez-vous ? Et si oui, quel genre de personnes êtes-vous donc ? »

4 – Dans un autre mensonge absurde, Kobler écrit que les habitants de Liberty refusent de parler aux observateurs de l’ONU et « je tiens à souligner que cracher sur nos voitures et autres comportements agressifs contre nos observateurs est inacceptable ». C’est un mensonge absolu. Les résidents ne parlent tout simplement pas à Massoud Durrani, qui transmet les messages du ministère iranien du Renseignement. Parallèlement, il n’y a jamais eu de comportement agressif ou insultant contre lui ou d’autres observateurs. Cet individu est allé à Liberty sur instructions Kobler le 14 mars, pour la première fois après l’attaque du 9 février, et en réponse aux protestations des résidents parce qu’un des blessés n’avait pas été transféré en Allemagne avant sa mort, il a dit ironiquement : « Pas soucis. Il ira au paradis ! » À cet égard, dans une lettre le même jour au Secrétaire général de l’ONU, le représentant des résidents a écrit : « Est-ce que ce type de comportement représentent la conduite d’un observateur de l’ONU ou d’un collaborateur membre du personnel de Kobler au service de la gestapo des mollahs ? Les résidents ont informé leurs représentants à l’intérieur et à l’extérieur de l’Irak qu’afin d’éviter toute nouvelle provocation délibérée, ils ne parleront plus à cette personne. »

Les habitants parlent à tout le personnel et observateurs de la MANUI excepté à cet individu ; l’adjoint chargé des droits humain de la MANUI s’est rendu à Liberty le 29 mars et a visité divers endroits pendant plusieurs heures et s’est entretenu avec un grand nombre de résidents.

5 – Un autre mensonge répété par Kobler est que : « Je voudrais aussi vous demander encore une fois de ne pas restreindre les mouvements des résidents de Liberty à l’intérieur du camp et de permettre aux résidents qui le souhaitent de quitter le camp. »

C’est à nouveau un mensonge absolu. Le Conseil national de la Résistance iranienne a déclaré le 22 mars sur cette question traitée par Kobler au Conseil de sécurité de l’ONU : « Cette affirmation absurde intervient en dépit du fait que, depuis février 2012 jusqu’à ce jour plus de 2.000 habitants ont été interviewés par le HCR à l’extérieur du camp et en privé, parfois jusqu’à 17 fois, et que les observateurs de la MANUI ont eu accès à tous les lieux et à tout le monde et les ont interviewés en privé. A plusieurs reprises ils ont même encouragé les résidents à quitter le camp et à se livrer aux forces irakiennes. »

Ces mensonges ne sont pas un phénomène nouveau. Kobler avait auparavant affirmé que les habitants s’étaient frotté les doigts au papier de verre pour changer leurs empreintes digitales lors d’entretiens avec le HCR, avaient jonché le sol de Liberty de détritus et avaient délibérément percé les réservoirs d’eaux usées !

Si Kobler dit la vérité, comme quoi quelqu’un aurait craché sur les véhicules des observateurs, il doit indiquer la date, l’heure et les noms des observateurs en question. Il ne le fera jamais tout comme il n’a pas pu le faire par le passé pour des mensonges similaires, malgré les demandes répétées des résidents. Ces mensonges stupides ne sont qu’une couverture pour blâmer les résidents et justifier leur massacre.

6 – Kobler a délibérément ignoré le voyage du sénateur Robert Torricelli et du Professeur Steven Schneebaum, les représentants légaux des résidents sur la question de leurs biens meubles et immeubles au début de l’année à Bagdad et leur rapport sur ce voyage. Ce faisant, Kobler veut que les 100 protecteurs des biens d’Achraf laissent les propriétés à des avocats irakiens et se précipitent au champ de mort de Liberty de sorte que dans l’étape suivante, des criminels intimideront et écarteront les avocats irakiens. Cela expose la collusion de Kobler dans le projet de vol et de spoliation des biens des résidents, pour lancer un autre bain de sang. Après l’attaque du 9 février, les représentants des habitants ont déclaré à plusieurs reprises que Kobler avait l’intention d’éclipser le problème de sécurité urgent en abordant des questions de diversions comme celles des biens. Les représentants des résidents ont déclaré que tant que le problème urgent de la sécurité ne sera pas résolu, ils n’entreront pas dans le jeu sur la propriété, qui est un piège sanglant tendu par Kobler.

La Résistance iranienne considère la lettre de Kobler comme une carte blanche pour une nouvelle attaque meurtrière contre les résidents d’Achraf et Liberty. Le rapport de 18 mois de Kobler n’est pas autre chose qu’une facilitation de crimes contre l’humanité et de massacre de réfugiés sans défense dont il doit répondre devant la justice.

La question des réfugiés et des demandeurs d’asile à Achraf et à Liberty est entièrement du ressort et sous le mandat du HCR et le Haut Commissaire doit assumer cette responsabilité loin de toute interférence politique polluée par Kobler, qui est en contact avec l’ambassadeur des mollahs à Bagdad.

Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 2 avril 2013