jeudi, mars 28, 2024
AccueilActualitésActualités: Iran & MondeLes USA disent à l'Iran de ne pas récidiver ou de subir...

Les USA disent à l’Iran de ne pas récidiver ou de subir les conséquences

Agence France Presse – La Maison Blanche a sévèrement mis en garde l’Iran mercredi contre les conséquences d’un nouvel incident militaire semblable à celui survenu récemment dans le Golfe, confirmant le poids de l’Iran dans la visite du président George W. Bush au Proche-Orient.

Le dangereux face-à-face entre des navires iraniens et américains dimanche dans le détroit d’Ormuz, par où transite une part considérable du trafic pétrolier mondial, "a failli déboucher sur un échange de tir entre nos forces et les forces iraniennes", a noté le conseiller à la sécurité nationale du président George W. Bush, Stephen Hadley.

"Et c’est un avertissement pour eux: ils doivent faire très attention parce que, si cela se reproduit, ils devront subir les conséquences d’un tel incident", a dit M. Hadley, pourtant plutôt réputé pour son ton mesuré.

Selon des bandes vidéo et audio publiées par le Pentagone, des vedettes iraniennes ont harcelé et menacé d’attaquer trois btiments américains croisant dans ces eaux éminemment stratégiques, entre les côtes de Iran et de la péninsule arabique.

"Nous pensons qu’il faut signifier aux Iraniens qu’ils pêchent en eaux troubles. Il s’agit d’une provocation (…) et ils devront assumer les responsabilités quant aux conséquences s’ils recommencent", a renchéri M. Hadley.

Le gouvernement iranien a tenté de minimiser l’affaire en la présentant comme ordinaire.

La chaîne iranienne Press-TV, citant une source au sein des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique du régime, a même affirmé que les images diffusées par le Pentagone étaient tirées des archives et que les échanges verbaux entre marins iraniens et américains étaient "truqués".

L’incident n’en a pas moins provoqué un nouvel accès de tension entre les ennemis américain et iranien, au moment précis où M. Bush plaçait sous le signe de la menace iranienne une tournée au Proche-Orient commencée mercredi en Israël.

Juste avant de quitter Washington, M. Bush avait dénoncé une "provocation" de la part des Iraniens.

A peine avait-il posé le pied sur le sol israélien qu’il était rappelé aux inquiétudes du grand allié régional, que le président iranien Mahmoud Ahmadinejad veut voir "rayer de la carte" et qui se considère comme la cible désignée des activités nucléaires et balistiques de la République islamique.
Le régime islamique assure que ses activités nucléaires sont purement civiles.

"L’Iran ne devrait pas sous-estimer notre détermination à nous défendre", a déclaré le président israélien Shimon Peres à l’aéroport où il était venu accueillir M. Bush.

Il a appelé M. Bush à aider à "mettre un terme à la folie" de l’Iran, du Hezbollah libanais et du Hamas palestinien, organisations radicales antiisraéliennes que le régime islamique est accusé de soutenir militairement et financièrement.

Si l’objectif premier de la tournée de M. Bush, selon la Maison Blanche, est de favoriser un accord de paix entre Israéliens et Palestiniens, le président américain a indiqué qu’il comptait rassurer Israël et les pays arabes inquiets de la montée en puissance d’un Iran profitant de la situation en Irak.

Il compte leur dire que, malgré un retentissant rapport des services des renseignements américains paraissant minimiser le péril nucléaire iranien, les Etats-Unis continuent de considérer la République islamique comme une "menace" et resteront engagés dans la sécurité d’Israël et de la région pétrolifère du Golfe.

En même temps, même si l’option militaire reste sur la table, M. Bush entend signifier à ses interlocuteurs, qui s’alarmeraient des effets d’une nouvelle guerre dans la région, qu’il épuisera tous les moyens diplomatiques avant un éventuel recours à la force.