Agence France Presse Washington lutte pour renforcer sa campagne contre lIran et fait pression pour des sanctions officielles de lONU dans le cas où Téhéran refusait dabandonner son programme darmes nucléaires suspecté, a déclaré mardi un haut responsable du département dEtat américain.
« Nous travaillons avec la communauté financière du monde entier pour bien faire comprendre ce quil en coûte de faire des affaires avec lIran et nous expliquons bien clairement pourquoi lIran nest pas un bon investissement quel que soit le domaine », a déclaré le sous-secrétaire dEtat Nicholas Burns à la Commission sénatoriale des Relations étrangères.
« Nous commençons à voir certaines banques décider quelles ne feront plus de nouveaux prêts à lIran et un certain nombre de banques européennes et asiatiques suspendent leurs opérations de manière significative », a-t-il dit.
Burns a affirmé que Washington restait ouvert à lidée dune résolution diplomatique du conflit avec lIran « mais si cela nétait pas possible, alors nous chercherions à imposer un régime de sanctions au gouvernement iranien ».
Il a fait ces commentaires peu avant que le président George W. Bush et le président iranien Mahmoud Ahmadinejad ne prononcent leurs discours très attendus aux Nations Unies. Il a ajouté que les travaux nucléaires de lIran semblaient faire partie dune politique régionale plus large et plus agressive.
« Cest différent de tout ce que nous avons pu voir ces dernières années », a affirmé Burns.
« Nous pensons que les dirigeants iraniens aspirent à préserver leur place au pouvoir et à étendre leur influence dans les pays voisins au Moyen-Orient », a-t-il déclaré.
« Ils considèrent la présence des Etats-Unis et de nos alliés dans la région comme un obstacle majeur à leurs ambitions régionales. Ils sont en quête dun changement à lintérieur de lIran, dun retour à la ferveur et à la pureté des premières années qui ont suivi la révolution », selon Burns.
Il a répété les déclarations de son supérieur, la secrétaire dEtat américaine Condoleezza Rice, selon lesquelles les puissances mondiales pouvaient sunir autour dune nouvelle résolution de lONU sur des sanctions si lIran persistait à refuser de suspendre lenrichissement duranium, ajoutant quun « consensus international » large existait pour une telle initiative.