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Les propos de Khamenei au Conseil des Experts sont un aveu du discrédit du « système du guide suprême »

Ils traduisent la crainte des soulèvements dans la région et les efforts pour exporter l’intégrisme dans la région

CNRI – Les propos de Khamenei, le 8 septembre, devant les membres du Conseil des Experts illustrent à la fois la banqueroute du système du guide suprême, la crainte des mollahs des soulèvements de la région et les efforts du régime pour instrumentaliser ces révoltes.

Alors que Khamenei a perdu toute crédibilité aux yeux du clergé et même des mollahs du sérail, il se déclare l’ « administrateur principal du système » : « le régime absolu du guide suprême signifie la flexibilité du système du guide (…) qui peut corriger et compléter la voie quand cela s’avère nécessaire.»

Il a cependant averti de « s’abstenir de faire des interprétations dangereuses qui voudraient confondre la flexibilité avec la déviation et la capitulation devant les pressions extérieures ». « À l’instar de l’imam (Khomeiny) qui n’avait pas cédé sous la pression sur le dossier de Salman Rushdie et qui persistait », nous devons protéger « les principes et les fondements du système, qui sont en fait son identité et ses objectifs ». « Nous devons savoir que si nous reculons sur nos principes, l’identité même du système sera remise en cause, de plus nous ne pourrons jamais atteindre les objectifs (…) S’il existe des cas où nous avons cédé sur nos principes, nous devons nous en repentir (…) Ils font pression sur la question du Qessas (la loi du talion dans le code pénal) et ils protestent, ils font pression sur la question du Dyeh (le prix du sang), ils font pression sur des questions diverses pour nous contraindre à céder. C’est une erreur, c’est une déviation ! Nous ne devons pas donner cours à ce genre de déviation. »

Dans un aveu sans précédent, Khamenei a dit que le système du guide suprême crée par Khomeiny n’avait pas d’antécédent dans l’histoire de l’islam : « L’instauration d’un système sur la base de la jurisprudence islamique n’a aucun précédent avant l’imam, en effet ce dignitaire a été le premier, tant sur le plan théorique que pratique, à proposer et instaurer un système politique basé sur le principe de la démocratie religieuse et du guide suprême. » Khamenei a appelé à l’expansion de cette théorie intégriste aux pays arabes.

Alors que le guide suprême des mollahs s’étendait sur les développements de la région, il est cependant resté muet sur le soulèvement courageux du peuple syrien et n’a fait aucune mention de son allié stratégique. Évoquant la chute des régimes égyptien, libyen, tunisien et yéménite, il a déclaré : c’est un grand danger que dans ces pays « des régimes sur le modèle occidental prennent le pouvoir au nom de la démocratie ». Il faut que « les élites religieuses de ces peuples puissent prendre en main les rênes de ces nations ».

Illustrant ses motivations funestes pour l’exportation de l’intégrisme, il a ajouté : « Ici (dans le régime des mollahs), ce qui peut aider ces pays, c’est la pensée de la démocratie religieuse. La démocratie religieuse, qui est une innovation de notre grand imam, peut être une prescription pour tous les pays. Elle est à la fois démocratique et s’inspire de la religion (…). Cette responsabilité nous incombe et elle doit être mise en œuvre pour empêcher que les ennemis de ces peuples profitent de ce vide. Ce vide doit être rempli par l’islam. »

Il a cependant été obligé de reconnaître que « les dignitaires religieux sunnites –tant de la branche Chaféite d’Égypte, que de la branche Malékite dans certains pays de la région, et des Hanafites dans d’autres », ne reconnaissent pas la théorie réactionnaire du guide suprême.

Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 9 septembre 2011