Dans les jours qui ont suivis la fin du mois de Ramadan, les militaires irakiens ont repris l’évacuation, hors du secteur de Liberty, des murs en béton (en forme T=T-wall) qui protégeaient les bungalows abritant les résidents. Plusieurs dizaines de murs ont été déjà transférés.
17.500 murs en T entouraient les baraquements de Liberty contre les éclats de roquettes et d’obus de mortiers, pendant le séjour des soldats américains qui utilisaient ce camp comme dortoir. Une fois évacué par ces derniers et à l’arrivée des premiers convois de résidents d’Achraf, ces murs avaient été enlevées et déposées derrière l’enceinte du camp, malgré les protestations multiples des nouveaux habitants.
Après l’attaque à la roquette du 9 février, les habitants et leurs représentants ont demandé des centaines de fois aux autorités irakiennes, américaines et onusiennes à Bagdad, à Washington, à New York et à Genève de ramener ces murs dans l’enceinte du camp pour parer à la vulnérabilité des baraquements. Après les attaques du 29 avril et du 15 juin, le triste bilan de 10 morts et 170 blessés démontrait la nécessité de réinstaller les murs en T autour des habitations.
Cependant non seulement pas un seul mur n’a été ramené, mais après la troisième attaque, sur ordre du gouvernement, les forces irakiennes ont commencé à les évacuer hors de la zone où est situé le camp. Il ne fait aucun doute que si les murs en T avaient protégé les baraquements, le nombre de morts et de blessés aurait été bien moindre.