CNRI – Selon une tribune du Wall Street Journal du 9 mars, le régime iranien est profondément préoccupé par les manifestations au Moyen-Orient qui pourraient conduire à mettre fin à la théocratie.
Dans une opinion publiée mercredi, Ilan Berman de l’American Foreign Policy Council (Conseil américain de politique étrangère) estime « qu’il est clair que les ayatollahs en Iran sont vraiment inquiets par le « printemps Arabe » dans la région qui pourrait finir par mettre un terme à leur théocratie et ils travaillent fiévreusement à empêcher cette éventualité ».
« Ne laissez pas le battage médiatique de Téhéran vous tromper. A entendre ce que disent les autorités iraniennes, le séisme géopolitique au Moyen-Orient et en Afrique du Nord serait un « réveil islamique » qui forgerait un nouvel ordre régional plus favorable à la République islamique et à ses ambitions de grande puissance ».
Mais « les nouveaux soulèvements hostiles au régime qui ont eu lieu ces dernières semaines à Téhéran, Ispahan, Machad, Chiraz et d’autres villes », auxquels le régime a réagi avec violence, « racontent une histoire très différente ».
La sagesse conventionnelle, avance l’article, voudrait que les Etats-Unis n’aient qu’une capacité limitée à influencer le cours de la démocratie en Iran et donc qu’ils ne devraient même pas essayer. Mais « en fait, il y a un petit quelque chose que l’Amérique peut faire, et le faire maintenant, c’est aider l’opposition en Iran ».
Evoquant la rhétorique de Washington en soutien à l’opposition, M. Berman ajoute : « Mais les forces pro-démocratiques en Iran ont besoin de bien plus qu’un simple soutien moral de l’Occident. Elles ont besoin que les Etats-Unis adoptent une politique amplifiant leurs efforts et rendant plus difficile au régime iranien d’étouffer l’opposition sans châtiment international significatif ».