Le soutien du régime iranien aux groupes chiites en Irak entrave les efforts visant à combler la fracture sectaire avant l’élection parlementaire de l’année prochaine, a déclaré vendredi le vice-président irakien, Iyad Allawi.
Les dirigeants irakiens espèrent rétablir le contrôle de l’ensemble du territoire irakien, vaincre l’État islamique, avant l’élection prévue pour le millieu de l’année prochaine, a rapporté Reuters.
« L’Iran interfère même dans le processus de prise de décision du peuple irakien », a déclaré Allawi à Reuters. « Nous ne voulons pas une élection basée sur le sectarisme, nous voulons un processus politique participatif … nous espérons que les Irakiens feront eux-mêmes leur choix sans aucune implication de la part d’une puissance étrangère. »
Allawi, un politicien chiite laïc qui a des partisans dans les rangs de certains sunnites, a été au Caire pour rencontrer des dirigeants égyptiens, notamment le président Abdel Fattah al-Sisi pour des discussions sur le pétrole et les conflits en Syrie, au Yémen et en Libye, selon le rapport.
« C’est le bon moment pour avoir une élection juste dans laquelle personne n’interfèrera », a déclaré Allawi.
Allawi a précédemment accusé Téhéran de bloquer sa tentative de devenir premier ministre lors des élections de 2010, même si son groupe avait gagné le plus grand nombre de sièges.