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Le régime inquiet de l’impact de l’OMPI (MEK) dans les manifestations en Iran

Le régime inquiet de l’impact de l'OMPI / MEK dans les manifestations en Iran

Avec l’expansion rapide des manifestations en cours contre le régime iranien, les autorités pointent du doigt sur l’impact de l’Organisation des Moudjahidine du Peuple d’Iran (OMPI/MEK). Le ministre iranien de la Défense et général de brigade Amir Hatami a déclaré : « Depuis 1981, nos ennemis n’ont pas ménagé leurs efforts pour créer un fossé entre le peuple et nous, et finalement mettre fin à l’existence de notre gouvernement. » (Centre d’informations du Corps des gardiens de la révolution islamique [pasdaran], 4 août 2018).

Le Général de division Abdolrahim Mousavi, un commandant des pasdaran a affirmé : « Beaucoup se rassemblent dans les rues sous prétexte de problèmes économiques, alors qu’on les entend plutôt scander sur la Syrie ; le fait qu’ils (MEK) soient si gênés par notre influence en Syrie, prouve à quel point nous avons raison d’y envoyer nos forces. » (Le club de journalistes de la milice Basij, 5 août 2018).

Selon le Chef adjoint du quartier général de Sarallah, responsable de la sécurité du régime dans la province de Téhéran : « Nos ennemis (MEK) revendiquent la propriété de la situation actuelle, à leur propre avantage. Ils pensent qu’en portant atteinte à l’image de la République islamique, ils peuvent nous causer davantage de problèmes. » (Un média officiel, 6 août 2018).

Salman Samani, porte-parole du ministère iranien de l’Intérieur, affirme également : « Au cours du mois dernier, certaines personnes (MEK) ont envoyé des dizaines d’invitations à très grande échelle, via des plateformes en ligne, sur le thème de l’inflation et d’autres défis de la vie publique. » Il ajoute : « Selon nos enquêtes, seule une minorité des protestations découle de préoccupations économiques légitimes ; les éléments derrière les autres ont été uniquement intéressés par l’utilisation de la tourmente actuelle à leur avantage personnel. » (Un journal officiel, 6 août 2018).

Iran, "À bas le dictateur" au stade Azadi à Téhéran le 10 août

Tel que publié par le Centre d’informations des pasdaran, le 4 août 2018 :

« Certains groupes rebelles (MEK), qui ont quitté le camp Achraf il y a des années et ont plutôt cherché une résidence temporaire au camp Liberty, ont changé leurs stratégies au fil du temps et semblent maintenant avoir adopté à nouveau leurs vieilles habitudes des années 80. Avec le soutien continu de Maryam Radjavi, ils ont pu reprendre leurs activités malveillantes, en partant d’une petite échelle et en les développant progressivement pour en faire des activités plus importantes. Leur moyen de communication préféré semble avoir été les plateformes en ligne, qu’ils ont utilisées pour répandre le trouble à travers notre pays ; comme on l’a vu en décembre dernier, ils ont cherché et utilisé toutes les opportunités pour étendre leurs réseaux, qui se composent souvent de groupes de 2 à 5 membres. »

Un officier supérieur de la police nommé Mehri apporte également son grain de sel : « Cette année est importante ! Compte tenu de la situation actuelle, nos autorités doivent assurer le maintien de la force face aux complots stressants de nos ennemis… ils (MEK) conçoivent des plans malveillants contre nous. » (Agence de presse Fars, 13 juillet 2018).

Alireza Arafi, un Imam de la prière du vendredi de Qom déclare : « Les organisations antirévolutionnaires (MEK) rêvent de notre chute. Ils ont commencé leur attaque par des défis économiques, et donc par une vague de trouble qui a été observée à travers notre pays ; ils espèrent que cela nous affaiblira et finira par nous briser au fil du temps. » (Tasnim, 13 juillet 2018).

Un ancien membre du parlement des mollahs, Emad Afroogh:

« Regarder Trump et d’autres (MEK) menacer notre gouvernement est très douloureux. Je me demande qui est responsable de notre situation actuelle ! Cependant, la population devient de plus en plus consciente et n’est plus facilement dupe. Le contraste entre les manifestations et les actions observées finira par décevoir notre peuple, et conduira, par conséquent, au déclenchement d’une nouvelle série de mouvements en son sein. » (Asr-e-Iran, 14 juillet 2018).

Le chef de l’Organisation iranienne de protection civile, Gholamreza Jalali : « Cette année est spéciale. Comme l’a également souligné notre Velayat-e-Faqih (Guide Suprême), nous sommes à un tournant très sensible de l’histoire de notre révolution, que nous devons essayer de franchir avec succès. L’une des particularités de cette année est que nos ennemis ont exprimé plus clairement que jamais leurs intentions, qui consistent notamment à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour se débarrasser de notre République islamique. Leurs (MEK) traces sont visibles dans tous les événements récents de Khoramshahr. » (Tasnim, 14 juillet 2018).

Abolfazl Tavakoli Bina, du Parti de la Coalition :« Aujourd’hui, notre gouvernement fait face à un défi très sérieux. L’ennemi (MEK) essaie de causer des troubles dans toutes les localités de notre pays et de créer une séparation entre le gouvernement et le peuple. Ils utilisent les problèmes existants à leur propre avantage. C’est pour cette raison que nous avons arrêté beaucoup d’entre eux au cours des deux derniers mois… » (15 juillet 2018).

Comme l’a précisé Maryam Radjavi dans son discours du mois dernier, 5 signes indiquent un renversement imminent du régime des mollahs :

« (1) Le rejet des soit/disants réformateurs par la population.

(2) il y a eu une augmentation constante des manifestations depuis décembre 2017.

(3) les revendications économiques et sociaux (concernant les millions de personnes vivant en dessous le seuil de pauvreté, l’écart croissant entre les différentes classes sociales, les hausses incontrôlables de l’inflation, l’augmentation du taux de chômage, les pénuries d’eau, ainsi que les récentes coupures d’électricité dans de nombreuses localités) sont devenus des mouvements sociaux et politiques explosifs et irréversibles qui visent spécifiquement le renversement du régime des mollahs.

(4) l’effondrement de la politique de complaisance (comme en témoigne la sortie des États-Unis de l’accord nucléaire précédent avec l’Iran, ainsi que la poursuite et l’intensification des sanctions, compte tenu notamment de l’ajout récent du pétrole et des armes à la liste des restrictions) qui ne manquera pas de priver le régime de son pouvoir et d’affaiblir ses tentatives de bellicisme au Moyen-Orient, ainsi que la répression interne.

(5) une unité plus grande parmi le peuple iranien et les objectifs du CNRI. »