dimanche, octobre 1, 2023
AccueilActualitésActualités: Iran RésistanceLe plus grand rassemblement d’Iraniens à l’étranger près de Paris en présence...

Le plus grand rassemblement d’Iraniens à l’étranger près de Paris en présence de centaines de politiciens et de parlementaires venus d’Europe, d’Amérique et du Moyen-Orient

Déclaration de 4000 parlementaires dont des majorités de 30 parlements

Demande de protection urgente d’Achraf, condamnation d’un déplacement en Irak et appel à la reconnaissance du CNRI

CNRI – Dans l’après-midi du 18 juin, un immense rassemblement d’Iraniens au Hall d’exposition de Villepinte près de Paris, a demandé la protection urgente du camp d’Achraf par l’ONU avec l’aide des Etats-Unis et l’Union européenne. Ils ont condamné tout déplacement des habitants d’Achraf à l’intérieur de l’Irak. Ils ont plébiscité le plan européen pacifique et durable en faveur d’Achraf.  Pour les participants, l’étiquette de terroriste collée à l’organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran par le département d’Etat américain, est une mesure illégale et une participation à la répression de la population et de la Résistance. Ils ont appelé le gouvernement américain à appliquer le jugement du tribunal et à annuler sans délai cette étiquette.

Dans ce plus grand rassemblement d’Iraniens jamais organisé à l’étranger, des centaines de personnalités politiques et de parlementaires de diverses tendances politiques de plusieurs pays de cinq continents ont apporté leur soutien à la Résistance iranienne, pris la défense des droits des Achrafiens et appelé à la reconnaissance du Conseil national de la Résistance iranienne.

Autour de la principale oratrice, Maryam Radjavi, présidente élue de la Résistance iranienne, se sont notamment succéder à la tribune Rudy Giuliani, ancien maire de New York et candidat à la présidence des Etats-Unis (2008), Bob Filner, membre de la Chambre des Représentants des Etats-Unis, Rita Sussmuth, ancienne présidente du Bundestag allemand (1988-19898), Michael Mukasey, ancien ministre américain de la Justice (2007-2009), John Bruton, ancien Premier ministre irlandais (1994-1997) et président de la délégation de l’Union européenne aux Etats-Unis (2004-2005), Jean-Pierre Brard, député français, Andrew Card, ancien chef de cabinet de la Maison Blanche (2001-2006), Tom Ridge, premier secrétaire à la Sécurité intérieure des Etats-Unis (2003-2005), Alejo Vidal-Quadras, Vice-président du Parlement européen,  Geir Haarde, ancien Premier ministre islandais (2006-2009), Lord Corbett of Castle Vale, président du groupe travailliste à la Chambre des Lords britannique, Nariman Al-Roussan, députée jordanienne, Aude de Thuin, fondatrice du Women’s Forum, Sid Ahmed Ghozali, ancien premier ministre algérien, Robert Torricelli, ancien sénateur américain, Carlo Ciccioli, député italien, Jean-Charles Rielle, conseiller national suisse, et Me Henri Leclerc, président d’honneur de la Ligue des droits de l’homme.

Par ailleurs des maires, comme Jean-Pierre Béquet, maire d’Auvers-sur-Oise, Nelly Roland Iriberry, maire de Villepinte, et Maurice Boscavert, maire de Taverny ont pris la parole et annoncé le soutien de 5500 maires de France à la Résistance iranienne.

Lors de ce rassemblement organisé à la veille du 20 juin, journée des martyrs et des prisonniers politiques en Iran, Maryam Radjavi, accompagnée de Mme Rezaï, mère de 7 martyrs, de Mahine Saremi et de plusieurs maires français, se sont inclinés devant le monument élevé à la mémoire des 120.000 martyrs de ces trente dernières années de la Résistance à la dictature religieuse, notamment ceux du soulèvement des deux années passées et de l’attaque meurtrière contre Achraf.

Il faut également noter la présence de Mme Mahine Saremi, veuve d’Ali Saremi, le plus connu des prisonniers politiques, partisan de l’OMPI qui avait purgé un total de 24 années de prison sous la torture avant d’être exécuté par les mollahs en décembre 2010. Depuis les années 1980, Mahine Saremi a été à maintes reprises arrêtée et emprisonnée. Elle a été condamnée dernièrement à 10 ans de prison mais a réussi à s’échapper des griffes de ses bourreaux et à venir jusqu’à Paris. Akbar, le fils de Mahine et d’Ali Saremi, se trouve au camp d’Achraf.

De nombreuses familles des martyrs de la Résistance, en particuliers de l’attaque du 8 avril contre Achraf, et de très nombreux parents d’Achrafiens, assistaient à cet événement. 

Une déclaration de plus de 4000 parlementaires de 40  pays du monde en soutien à la Résistance iranienne, en particulier aux résidents d’Achraf a été rendue publique. Au nombre de ces parlementaires figurent la majorité du Parlement européen, la majorité de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe et des majorités de parlementaires de 28 parlements. Ils ont demandé une protection urgente d’Achraf par l’ONU, les Etats-Unis et l’UE, la levée immédiate du blocus d’Achraf, en particulier la garantie de libre accès pour ses habitants aux soins médicaux, ainsi que l’ouverture d’une enquête impartiale, complète et indépendante sur le crime du 8 avril. Ils ont apporté leur soutien à la solution européenne pour Achraf et rejeté catégoriquement tout déplacement des Achrafien  l’intérieur de l’Irak, le considérant comme un prélude à un nouveau massacre. Ils ont enfin appelé à la reconnaissance du Conseil national de la Résistance iranienne.

Dans son discours, Mme Radjavi a estimé que la montée de la guerre pour le pouvoir entre les dirigeants du régime des mollahs est  un coup de semonce du renversement à venir  et que cela reflète le mécontentement et la crise de la rue. L’attaque du 8 avril contre Achraf, a-t-elle ajouté, sur ordre des mollahs, est la réaction du régime pour contenir les forces insurgées de la liberté dans la société iranienne, et conserver l’équilibre de ce régime, car son existence est étroitement liée à la situation de son opposition. Une réalité dont les effets sont renforcés par la tempête des soulèvements dans la région. Elle a poursuivi en disant que la communauté mondiale, en particulier l’ONU et les Etats-Unis sont responsables face à la protection et la sécurité des habitants d’Achraf. On ne peut justifier l’inaction face à un crime contre l’humanité et un crime de guerre en invoquant la souveraineté irakienne. C’est une violation manifeste des obligations internationales.

Comme le stipule le plan européen, a noté Mme Radjavi, pour une solution pacifique de la crise d’Achraf, le blocus du camp doit prendre fin, les forces armées doivent partir d’Achraf, et une enquête indépendante internationale sur le crime du 8 avril doit s’ouvrir sans délai. C’est la demande la plus minime et la plus nécessaire pour protéger la vie des Achrafiens. Jusqu’au règlement final de la situation, il que des observateurs de l’ONU s’installent dans le camp. Nous demandons aux Etats-Unis et à l’Union européenne uniquement d’assurer la protection de ces observateurs.

Dans une autre partie de son discours, elle a fait remarquer que les Etats-Unis ont une responsabilité dans la fermeture de la voie au changement en Iran parce qu’ils ont enchainé la principale force du changement avec une étiquette sans fondement. Il est plus nécessaire que jamais de prendre en considération le jugement du tribunal et l’appel des membres du Congrès, des personnalités et des grands experts américains demandant la suppression de cette étiquette de terroriste et appelant à la reconnaissance de la Résistance iranienne. Nous appelons les Etats-Unis à mettre fin à cette classification scandaleuse et à changer la politique qui jusqu’à aujourd’hui a fait obstacle à la liberté du peuple iranien.

C’est maintenant au tour d’ouvrir le dossier des crimes du régime inhumain des mollahs, a-t-elle conclu. Il faut que le Conseil de sécurité de l’ONU ouvre ce dossier pour que le peuple iranien voie sur le plan international qui est avec lui et qui est avec les mollahs. Ce dossier doit être envoyé par le Conseil de sécurité à la cour pénale internationale de La Haye. Le peuple iranien veut voir lancer un mandat contre Khamenei, et voir son procès, et cela se fera.

Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 18 juin 2011