vendredi, mars 29, 2024
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Le milliardaire iranien et le scandale financier en Turquie

CNRI – Un richissime homme d’affaires irano-turc, Reza Zarab, au centre d’un scandale financier majeur en Turquie, a révélé que son chef, le milliardaire Babak Zanjani, a dirigé une opération de blanchiment d’argent en Turquie.

Zanjani a été impliqué dans des ventes d’or par la Turquie à l’Iran, une affaire qui a déclenché une vaste enquête pour corruption et a éclaboussé le Premier ministre Ergodan.

L’agence officielle Irna a rapporté le 3 janvier cette information diffusée sur la télévision publique turque : « Reza Zarab a confirmé que Babak Zanjani a été son directeur ». Reza Zarab est un jeune milliardaire turc d’origine iranienne, actuellement en prison en Turquie pour fraude. De son côté Babak Zanjani a été arrêté la semaine dernière en Iran sous la pression de l’opinion publique, une répercussion du scandale financier qui secoue la Turquie et qui a éclaté en liaison avec les activités illicites des mollahs en Turquie.

Selon la télévision turque, Babak Zanjani et Reza Zarab ont collaboré pour le transfert d’au moins un avion rempli de lingots d’or depuis l’aéroport d’Istanbul vers Dubaï.

Le site d’information Ayandeh a révélé le 2 janvier que « les dernières informations sur ce dossier révèlent que la mafia bancaire iranienne a reçu un bakchich de 4 milliards d’euros pour l’opération de blanchiment » d’une somme de $87 milliards.

Selon l’organisation « Transparence Internationale », qui surveille la transparence et l’intégrité de la vie publique et économique des pays, l’Iran a chuté du 88e rang en 2005 au 133e pays en 2012, devenant ainsi l’un des pays les plus corrompus du monde.

Babak Zanjani a été placé en avril sur la liste noire du Trésor américain, qui l’accuse d’avoir été le cerveau d’un réseau destiné à déplacer du pétrole et de l’argent au profit de l’Iran, avec l’aide d’une société suisse et d’une banque en Malaisie, pour contourner les sanctions qui étouffent l’économie iranienne. L’Union européenne avait pour sa part pris des mesures contre cet homme d’affaires dès décembre 2012.