CNRI – Lors de sa dernière réunion de 2012, le 12 décembre à Strasbourg, l’intergroupe parlementaire des Amis d’un Iran Libre au parlement européen a passé en revue les victoires remportées au cours de l’année et les acquis de la résistance iranienne, en se fixant comme objectif la défense des droits des réfugiés au camp-prison de Liberty et le soutien au CNRI pour libérer l’Iran de la tyrannie religieuse. Voici les points forts des interventions de quelques orateurs :
Soren Bo Sondergaard, eurodéputé danois, de la Gauche Unie Européenne :
Lorsque nous avons débuté les Amis d’un Iran Libre, l’OMPI était encore sur la liste terroriste de l’UE, nous avions une menace imminente contre les habitants du camp d’Achraf, nous avons vu un massacre qui menaçait d’un massacre de tous les habitants et nous avions l’OMPI sur la liste terroriste américaine.
Bien sûr, ce n’est pas seulement grâce à notre travail, beaucoup de personnes ont accompli beaucoup de travail, mais nous avons aidé à retirer l’OMPI de la liste terroriste de l’UE et à sensibiliser sur la situation dans le camp d’Achraf. Avec nos collègues américains, nous avons fait pression pour retirer l’OMPI de la liste terroriste américaine. Il y a donc des progrès et ces progrès ne se sont produits que parce qu’il y a eu beaucoup de pression de la part des collègues et beaucoup de travail accompli.
Par conséquent, nous devons dire que c’est la seule manière de faire davantage de progrès et bien sûr le progrès dont nous avons besoin aujourd’hui, c’est la reconnaissance de Liberty comme camp de réfugiés pour que les pays européens puissent accueillir des personnes dans leurs pays et qu’au camp d’Achraf, ils puissent vendre leurs biens. Cela exige beaucoup de pressions.
Nous devons continuer et nous devons discuter très concrètement de comment nous prenons de nouvelles initiatives en début de l’année prochaine afin de rassembler nos collègues autour d’initiatives concrètes pour leur demander de faire pression sur toutes les personnes impliquées dans ce dossier pour obtenir des progrès. Je voulais donc simplement vous dire merci pour tout le travail accompli cette année. Bonne année à tous et nous devons continuer la lutte.
Jan Zahradil, eurodéputé tchèque, vice-président du Groupe des Conservateurs et Réformistes Européens :
J’ai été extrêmement content lorsque l’OMPI et le Conseil national de la Résistance iranienne ont été retirés de la liste noire américaine. C’est arrivé environ trois ans et demi après le retrait de la liste de l’UE qui s’est heureusement produit lors de la présidence de mon pays. Je suis assez content que ce processus se soit terminé durant 2012, et cette radiation par l’administration américaine a ouvert de nouvelles voies et de nouvelles possibilités pour l’organisation.
Mais il y a eu d’autres choses qui ne m’ont pas fait plaisir du tout avec les camps d’Achraf et de Liberty, mais je ne veux pas les répéter du tout parce qu’elles ont été mentionnées plusieurs fois auparavant. Il n’y a qu’une chose sur laquelle j’aimerais attirer votre attention, qui était une remarque faite ce matin durant la cérémonie du Prix Sakharov, une remarque faite par un mandataire de Mme Sotoudeh et faisant brièvement allusion aux développements en Syrie, disant que c’est le régime iranien qui n’abandonne jamais aucun effort pour étendre son influence dans la région aussi loin que possible. Il est présent en Irak, il est présent au Liban, il est présent en Syrie, et il tente de s’étendre toujours plus loin.
Ce qui se passe en Syrie est aussi en partie une lutte d’influence pour savoir si le régime iranien pourra une fois encore élargir son rayon d’activités. Et je pense que nous devrions en être conscients, particulièrement au Parlement Européen, nous qui sommes à la commission des Affaires étrangères. Nous ne devrions pas laisser faire.
C’est une autre raison pour laquelle nous devrions être très actifs contre Mme Ashton et l’ensemble du Service extérieur. C’est également la raison pour laquelle nous devons rester avec l’OMPI et le CNRI parce que jusqu’à présent ils ont constitué le mouvement d’opposition en exil le mieux organisé. Nous devrions permettre à la communauté internationale d’en prendre connaissance, parce que la propagande iranienne tente de faire courir des rumeurs pour décrire cette opposition iranienne exilée de la pire façon possible et nous devons trouver un moyen de sortir de là, pour décrire la réalité et aider nos amis à obtenir la reconnaissance internationale qu’ils méritent. La désinscription de l’administration américaine était une étape très importante mais elle ne doit catégoriquement pas constituer la dernière étape et nous devons continuer en 2013 et dans les années qui viennent pour atteindre tous nos objectifs, avec comme objectif principal de libérer l’Iran.
Tunne Kelam, eurodéputé estonien, du groupe PPE :
C’est une grande victoire politique et juridique qui s’est produite cette année pour nous tous et d’abord pour l’opposition iranienne. Maintenant, le problème est de savoir comment tirer profit de cette victoire.
Les gens du camp d’Achraf qui sont désormais au camp Liberty, sont des atouts que nous devons protéger et préserver. Ils le méritent et je pense que cela fait maintenant plus d’un an que ce sont de nouvelles conditions. C’est notre première tâche de régler ce problème.
Il y a encore des personnes qui sont blessées depuis plus d’un an suite à l’attaque des forces de sécurité irakiennes et qui n’ont pas reçu les soins médicaux nécessaires, de sorte que plusieurs d’entre elles sont décédées, et nous en portons la responsabilité.
La radiation de la liste noire ouvre la voie à des activités politiques normales de l’opposition iranienne. Madame Radjavi a consacré sa première visite après la désinscription à l’Estonie, il y a un peu plus d’un mois. Nous avons eu une conférence au Parlement estonien, nous avons eu une réunion à la commission des Affaires Étrangères, avec plusieurs groupes politiques. Ils ont eu une très bonne couverture médiatique. J’espère donc énormément que cela continuera avec d’autres États membres de l’UE, simplement pour accueillir Madame Radjavi et l’opposition iranienne, afin qu’ils puissent présenter aux gouvernements européens et à l’opinion publique leur alternative démocratique positive. Ainsi, nous pourrons faciliter la voie pour accéder à la liberté iranienne.
Sampo Terho, eurodéputé finlandais, vice président du Groupe Europe libertés démocratie :
Nous avons eu une année de bonnes nouvelles pour la plupart. Nous avons eu la radiation. Au moins, nous avons obtenu une position plus ferme de la part de l’UE vis-à-vis de l’Iran. J’ai entendu parler d’une éventuelle délégation qui voulait se rendre en Iran. Elle était même menée par une femme de mon pays mais cela ne s’est pas concrétisé, Dieu merci.
Juste brièvement, j’aimerais attirer l’attention non pas sur les membres du Parlement mais sur les personnes derrière nous. Vous êtes ceux qui avez montré un grand courage et une grande résolution à travers toutes ces années et toutes ces épreuves que vous avez traversées. Je dois applaudir votre courage et celui de toutes les personnes de la résistance iranienne. Peu importe combien dure la tyrannie, peu importe le mal qui est fait, elle fini toujours par tomber, parce que vous êtes ceux qui vous dressez et qui vous battez pour la vérité et pour la justice. Et tant qu’il y aura une seule personne qui se battra, le tyran aura toujours peur parce qu’il saura qu’il a tort et qu’il n’a pas ni le moral ni l’éthique pour soutenir sa cause, comme vous le faites. Par conséquent, une fois encore, je vous félicite et je vous exhorte à ne jamais abandonner, parce que vous finirez par gagner, à n’en pas douter. Merci.