jeudi, mars 28, 2024
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La visite d’une opposante susceptible de tendre les relations de Berlin avec l’Iran

Une foule d'Iraniens accueille Maryam Radjavi à son arrivée à BerlinPar Chris Bryant à Berlin 
 
The Financial Time, 24 novembre – Extraits – Une dirigeante de premier plan de la résistance iranienne doit rencontrer lundi des membres du Parlement allemand à Berlin, menaçant de tendre les relations avec Téhéran à un moment crucial dans les efforts visant à freiner ses ambitions nucléaires. 

 

Par Chris Bryant à Berlin 
 
Maryam Radjavi à son arrivée au BundestagThe Financial Time, 24 novembre – Extraits – Une dirigeante de premier plan de la résistance iranienne doit rencontrer lundi des membres du Parlement allemand à Berlin, menaçant de tendre les relations avec Téhéran à un moment crucial dans les efforts visant à freiner ses ambitions nucléaires.   

Pour sa première visite en Allemagne depuis sa base parisienne, Mme Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne, un organisme qui chapeaute l’organisation des Moudjahidine du peuple d'Iran, va appeler l'Allemagne à rejeter le régime des mollahs et à soutenir un changement démocratique (…)

Bien qu’aucun entretien n’ait été programmé avec des ministres du gouvernement, la visite de Mme Radjavi pourrait néanmoins s'avérer gênante pour Berlin qui, avec la Grande-Bretagne, la France, la Russie, la Chine et les Etats-Unis, mène des pourparlers avec l'Iran sur ses activités nucléaires.

L'Allemagne a critiqué les activités nucléaires de l'Iran et ses "tactiques de retardement", mais a dû faire face à des critiques pour n'avoir pas soutenu des sanctions plus sévères, en partie à cause du désir de protéger de précieuses relations commerciales.

Le CNRI affirme qu’environ 150 des 612 membres du Bundestag de tout l’éventail politique ont signé une pétition appelant le gouvernement à prendre une ligne plus dure et à soutenir la résistance iranienne.

les Iraniens à Berlin fêtent l'arrivée de Maryma RadjaviQuand il prendra ses fonctions en janvier, le président-élu des Etats-Unis Barack Obama devrait poursuivre une politique de rapprochement avec Téhéran, mais l’OMPI pourrait se révéler un important point de friction dans les futures négociations nucléaires en raison de sa présence contestée sur les listes terroristes des États-Unis et de l'Union européenne.

L’OMPI a été créée en 1965 pour renverser le chah d'Iran, mais après la révolution de 1979, le groupe a eu des démêlés avec le nouveau régime clérical. Des milliers de membres de l’OMPI ont été torturés ou tués, ce qui a incité le groupe à lancer une campagne de résistance violente et qui a obligé un grand nombre de ses membres à fuir en Europe.

L’OMPI a renoncé à la violence en 2001 et s'est engagée à l'instauration d'une démocratie laïque en Iran. Toutefois, elle reste interdite par les États-Unis et l'UE, en dépit d'une série de procès juridiques et de vastes efforts de lobbying du CNRI.

Les partisans de l’OMPI affirment que les dirigeants européens ont refusé de lever l'interdiction, parce qu’ils ne sont pas disposés à se mettre à dos Téhéran avant les prochaines négociations nucléaires. L'Iran a soulevé la question du statut de l’OMPI au cours de ses entretiens avec des diplomates occidentaux et s'oppose à toute tentative de reclasser le groupe.

Les ministres européens agissent au mépris d'une décision rendue le mois dernier par le Tribunal de première instance – la deuxième plus haute cour d’Europe – qui a décrété qu’un gel des avoirs de l’OMPI était illégal et que l’étiquette de "terroriste" devait être supprimée.

Après des années d’obstruction, le gouvernement du Royaume-Uni a finalement retiré l’OMPI de sa propre liste du terrorisme cette année après qu'un tribunal ait jugé que cette inscription était «perverse» et «illégale».

Le groupe multipartite de parlementaires allemands, dont des membres de la CDU de la chancelière Angela Merkel, appellera à la levée de l'interdiction de l'UE et apportera leur soutien à un changement démocratique à Téhéran.

«Si la communauté mondiale ne veut pas d'un Iran nucléaire et ne veut pas être confrontée à une guerre, la seule solution est le changement démocratique dirigée par le peuple iranien et sa résistance», dit une pétition signée par des membres du Parlement et obtenue par la Financial Times.

Les membres du Bundestag sont également susceptibles d'attirer l'attention sur les quelque 4000 membres de l’OMPI à Achraf, en Irak, qui pourraient faire face à une expulsion en Iran lorsque les troupes américaines transmettront l’autorité du camp aux forces irakiennes. Les défenseurs craignent que ces personnes ne fassent l’objet de torture ou de mort si elles retournent en Iran.