mercredi, décembre 4, 2024
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La propagande de guerre des mollahs contre la résistance iranienne

Le régime iranien est assailli par une vive accentuation des protestations hostiles au pouvoir dans le pays. A l’étranger, il doit faire face à un isolement régional et international grandissant à cause de son exportation du terrorisme et de ses ambitions nucléaires. Les ténors de la théocratie blâment le principal parti de l’opposition iranienne, les Modjahedines du peuple d’Iran (OMPI) pour être à la source des nombreux problèmes du régime. En voici quelques exemples : Le régime iranien est assailli par une vive accentuation des protestations hostiles au pouvoir dans le pays. A l’étranger, il doit faire face à un isolement régional et international grandissant à cause de son exportation du terrorisme et de ses ambitions nucléaires. Les ténors de la théocratie blâment le principal parti de l’opposition iranienne, les Modjahedines du peuple d’Iran (OMPI) pour être à la source des nombreux problèmes du régime. En voici quelques exemples :

– De hauts responsables du judiciaire et des services de renseignements se sont réunis à Téhéran pour trouver les moyens de résoudre les crises qui les atteignent de plein fouet. Djamal Chafi’i, vice-ministre des renseignements et de la sécurité ( le VEVAK) a fait le point sur la question nucléaire, la  situation en Irak et les Modjahedines du peuple, avant de souligner l’importance de la coordination entre le judiciaire et les services secrets dans l’état actuelle des choses. (agence semi officielle Fars, 13 avril 2005)

– Dans des rencontres séparées avec les ministres des affaires étrangères du Danemark, de Belgique et de France, Hassan Rohani, négociateur iranien en chef pour la question nucléaire, et secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale, a demandé à ces gouvernements de réprimer davantage des Modjahedines du peuple. Dans une interview avec le Financial Times, Rohani a adressé une demande similaire à l’administration américaine, disant que c’était une condition pour l’amélioration des relations avec Washington. (Agences de presse et Financial Times du 19 avril 2005).

– Le régime iranien accuse l’OMPI d’être derrière les émeutes hostiles au pouvoir dans diverses parties du pays. L’exemple le plus récent est la semaine de soulèvements dans la province du Khouzistan dans le sud-ouest du pays, durant laquelle quelques 70 protestataires avaient été tués par les forces gouvernementales. Dans la contre manifestation officielle dans la ville d’Ahwaz, l’OMPI avait été condamnée pour son rôle. Dans son éditorial, le très officiel Djomhouri Eslami écrivait : « La lumière doit être faite sur les activités malfaisantes de [l’OMPI] dans les troubles récents au Khouzistan. » (Quotidien Djomhouri Eslami)

Une nouvelle offensive de propagande
Après avoir échoué à réduire au silence la résistance du peuple iranienne par la confrontation militaire, la répression et  les bombardements pendant 24 ans,  le régime iranien a lancé une campagne de guerre psychologique et de désinformation pour discréditer la résistance iranienne. Le régime des mollahs  cherche à préparer le terrain  à des relations commerciales avec les pays étrangers et à réprimer la résistance en salissant l’image de l’opposition. En l’absence d’une opposition légitime, il n’y a plus d’obstacle aux négociations avec les dictateurs.

Cependant ces dernières années, quand le régime s’est avéré incapable de réprimer la résistance dans la cité d’Achraf en Irak, et a aussi échoué en France à démanteler, par le biais d’un complot, la résistance iranienne, il a intensifié leur campagne de diabolisation.
 
 Le mollah Ali Younessi, qui dirige le ministère des renseignements et de la sécurité (VEVAK), la sinistre police secrète, a déclaré à la télévision d’Etat le 15 mars : « J’ai donné des ordres à mon adjoint aujourd’hui pour qu’il informe la communauté internationale des crimes de cette organisation [l’OMPI] ».

Le VEVAK a donné pour instruction à ses agents en Europe de tenir plusieurs rassemblements à Paris et dans les environs de la résidence de Maryam Radjavi, la présidente de la République élue du Conseil national de la Résistance iranienne, à la fin du mois du mars. Plusieurs agents ont aussi été envoyés en France depuis l’Iran à cette fin.

Les autorités du VEVAK espèrent ternir l’image de la résistance à l’étranger par ce genre d’activités. La police secrète iranienne a utilisé un de ses agents en Europe, Karim Hagghi, comme son chef d’orchestre dans cette campagne. Hagghi s’identifie comme « un ancien membre de l’OMPI ». Hagghi qui vit en Hollande, travaille pour le VEVAK depuis 1995 et a été dénoncé par un agent de haut rang du VEVAK en Europe, Djamchid Tafrichi qui a fait défection en l’an 2000. Les services de sécurité hollandais avaient interrogé Hagghi cette année-là après avoir découvert ses liens avec les officiers de renseignements iraniens travaillant à l’ambassade à La Haye. Depuis lors, Hagghi a rencontré ses officiers de contrôle du VEVAK en Turquie, en Malaisie et à Singapour.

Ces dernières années, avec le développement des liens politiques et commerciaux entre Paris et Téhéran, la France est devenue, selon les termes d’un haut responsable iranien : « l’allié numéro un de la République islamique en Europe » et le VEVAK a développé des relations étroites avec la DST française. L’hebdomadaire Le Canard Enchaîné, rapportait en janvier que le patron du VEVAK Ali Younessi était venu en secret à Paris, pour discuter avec les autorités françaises.

Malheureusement, la collaboration étroite entre le VEVAK et ce service français a mené à des activités communes contre la Résistance iranienne. Les agents du VEVAK comme Hagghi ont été amplement utilisés par le service secret français pour monter un dossier contre le CNRI, particulièrement après que deux ans d’enquête sur la Résistance iranienne n’aient pas apporté l’ombre d’une preuve et qu’elle a tourné en un fiasco, puisqu’il est devenu clair qu’elle était instiguée par des accords secrets entre Paris et Téhéran.

Il n’est donc pas surprenant que les agents du VEVAK qui sont venus à Paris le 30 mars pour manifester sur le Trocadéro, et le surlendemain près de la résidence de Mme Radjavi, aient bénéficié  de la pleine coopération des autorités françaises. Ils ont été autorisés à tenir leur rassemblement à Paris au même endroit où la communauté iranienne voulait manifester le 10 février, mais en avait été interdite par le gouvernement français. La question qui se pose est de savoir pourquoi le gouvernement français a interdit une manifestation de dizaines de milliers d’Iran sur la place du Trocadéro le 10 février, alors que le but était de protester contre les violations des droits de l’homme en Iran, mais a autorisé quelques dizaines d’agents de la police secrète des mollahs à manifester contre la Résistance iranienne au même endroit ?

Le feu vert des autorités françaises à ces individus, alors que plusieurs services de sécurité en Europe savent parfaitement que Karim Hagghi et ses acolytes travaillent pour la police secrète des mollahs, a fâcheusement surpris de nombreuses personnalités politiques et des militants des droits de l’homme en France, comme Yves Bonnet, l’ancien patron de la DSFT, Mouloud Aounit, le secrétaire général du MRAP, le sénateur Jean-Pierre Michel, Pierre Bercis, le président de Nouveaux droits de l’homme, et Mgr Jaques Gaillot. Ces personnalités ont publiquement dénoncé cette position du gouvernement français dans une manifestation le 5 avril.

De plus, permettre aux agents des services secrets iraniens de venir en France constitue une violation d’une décision des ministres du Conseil de l’union européenne datée du 29 avril 1997, dans laquelle les ministres des affaires étrangères de l’Union européennes étaient tombés d’accord pour « exclure les agents de renseignements iraniens des Etats membres de l’Union européenne. »

Le VEVAK a commis des dizaines d’assassinats de dissidents iraniens, y compris des membres du CNRI, dans les pays européens, comme la France, la Suisse, l’Italie, l’Allemagne, la Suède, la Norvège, l’Autriche, la Grande-Bretagne, la Turquie et d’autres. On peut s’inquiéter du fait que cette action ne cherche à préparer le terrain à davantage d’opérations terroristes contre les opposants iraniens en France.

Nous observerons plus en détails l’énorme machine que le régime iranien a mis en branle pour mener sa guerre sans merci contre ses opposants ; une guerre qui implique de la propagande, des assassinats, et toutes les armes de l’arsenal de la police secrète des mollahs pour éliminer son opposition.