vendredi, mars 29, 2024
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La mère d’un prisonnier politique arrêtée et transférée vers un lieu inconnu e Iran

La mère d'un prisonnier politique arrêtée et transférée vers un lieu inconnu e Iran

Hamideh Taati 

La mère d’un prisonnier politique iranien a été arrêtée par des agents de Renseignement et emmenée dans un lieu inconnu, selon un rapport de la Commission des femmes du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI).

Farangis Mazloumi, la mère du blogueur Soheil Arabi, a été arrêtée lundi lorsque huit agents des services de renseignements ont perquisitionné la résidence de sa sœur. Les agents ont également confisqué les téléphones portables de Mazloumi et de sa sœur.

Mazloumi a subi d’énormes pressions depuis qu’Arabi a été arrêtée pour la première fois il y a plus de cinq ans, parcourant souvent de longues distances pour se rendre à la prison où il est détenu et se voyant ensuite refuser la possibilité de rendre visite à son fils.

Avant le Nouvel An persan en 2018, Arabi avait entamé une grève de la faim pour protester contre les coups et le transfert des prisonniers politiques Golrokh Iraee et Atena (Daemi). Il a exigé que les deux femmes soient libérées, or, les autorités pénitentiaires l’ont battu et l’ont transféré au pénitencier du Grand Téhéran pour qu’il mette un terme à sa grève de la faim, mais il a refusé.

A la veille du Nouvel An persan en 2018, Mazloumi a envoyé un message aux familles des prisonniers politiques : « Aujourd’hui, je suis allé à la prison pour rendre visite à mon fils, mais ils ont empêché notre visite. Ils m’ont dit que je ne pouvais pas lui rendre visite parce qu’il a été transféré dans une autre cellule. Ils ont brisé mon cœur en mille morceaux… Nos enfants sont emprisonnés pour la liberté. Ils veulent la liberté pour que tout le peuple puisse vivre ensemble dans la paix et l’amitié. »

Auparavant, Mazloumi avait déclaré qu’elle était torturée par le traitement réservé par le régime à Arabi : « Comment supporter cette souffrance ? Mon cœur peut-il supporter toute cette torture ? La vie et la jeunesse de nos enfants ne valent-elles rien ? Chaque fois que j’allais au tribunal, ils me donnaient une réponse impitoyable. Qui répondra à mon appel face à toute cette oppression ? »

Arabi, 32 ans, mariée et mère d’une jeune fille, a été emprisonnée pour avoir publié sur Facebook des articles critiquant le régime théocratique. Il a passé quatre ans et demi à la prison d’Evin, avant d’être transféré au pénitencier du Grand Téhéran (prison de Fashafouyeh) en février 2018.

Il est détenu dans des conditions rudes, soumis à diverses formes de tortures mentales et physiques. Il a mené à bien trois longues grèves de la faim pour protester contre les traitements violents infligés aux prisonniers par les bourreaux.