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La Marche pour la Liberté de l’Iran

9 juillet – Par Hossein Abedini, Membre du Parlement en exil de la Résistance iranienne – Le 23 juin 2012, plus de 100.000 Iraniens exilés et sympathisants de la résistance iranienne venant des cinq continents se sont retrouvés dans un rassemblement historique au nord de Paris, à Villepinte, pour demander un changement démocratique en Iran et des mesures internationales immédiates afin de garantir les droits fondamentaux des membres de la Résistance dans les camps d’Achraf et de Liberty.

La journée marquait le 31e anniversaire du déclenchement de la résistance contre la tyrannie religieuse en Iran. Un règne de la terreur instauré sur la base de trois principes majeurs : une lourde répression à l’intérieur, le terrorisme, et l’exportation de l’intégrisme religieux à l’étranger.
Plus de 100.000 personnes se trouvaient à Villepinte pour accueillir des centaines de personnalités de premier plan, des parlementaires de divers courants politiques, des militants des droits de l’homme ainsi que d’importants juristes du monde entier (voir ci-dessous la liste des participants et des délégations) afin de montrer leur soutien à un Iran libre et démocratique.

Les nombreux orateurs se sont joints à la principale intervenante, la Présidente élue de la Résistance iranienne Maryam Radjavi, pour s’adresser au rassemblement et appeler à de la fermeté face à la dictature religieuse en Iran ainsi qu’à la reconnaissance du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) par la communauté internationale.

Plusieurs intervenants ont mis en avant la nécessité d’un changement de politique, loin de la longue décennie de complaisance avec le régime iranien. Un échec politique qui a uniquement encouragé Téhéran à braver les exigences de la communauté internationale, récemment encore lors des pourparlers de Moscou, et à faire avancer sa position dans les pays voisins, en Irak, en Afghanistan, et dans la région comme en Syrie et au Liban, via l’exportation de l’intégrisme religieux et du terrorisme.

Les intervenants ont également exhorté les Nations Unies, les États-Unis et l’Union Européenne à agir rapidement pour empêcher une catastrophe humanitaire dans les camps d’Achraf et de Liberty en Irak ; ce dernier étant le nouveau foyer des opposants iraniens ayant accepté de quitter le camp d’Achraf en vertu d’un Protocole d’Accord signé entre Bagdad et l’ONU.

Les participants ont vivement condamné la transformation du camp Liberty en prison, une mesure prise par le gouvernement irakien à la demande du régime des mollahs iraniens.

Les délégations et les personnalités ont exhorté l’ONU, les États-Unis et l’Union Européenne à garantir les droits des résidents d’Achraf et de Liberty comme « demandeurs d’asile » conformément au droit international, et à faire pression sur le gouvernement de l’Irak pour qu’il mette immédiatement un terme à ses restrictions cruelles contre les résidents des camps.

Les intervenants se sont joints à l’appel de la Résistance iranienne pour concrétiser les six requêtes légitimes des résidents en vue de reprendre le processus de transfert d’Achraf à Liberty.

Ces demandes, envoyées au Secrétaire général de l’ONU et au gouvernement américain, sont très simples. Au lieu de transformer le camp Liberty en prison, le reconnaître comme camp de réfugiés ; assurer l’eau, l’électricité et les besoins humanitaires de base ; ne pas autoriser le régime iranien qui cherche à supprimer ce mouvement, à intervenir dans ses affaires ; inspecter Achraf, qui aux dires de [Washington] n’aurait pas été entièrement désarmé avant son évacuation [par les Américains].

Dans son discours, la Présidente élue de la Résistance iranienne Maryam Radjavi a dénoncé l’injuste étiquette de terroriste collée à la Résistance iranienne par les États-Unis comme une politique destructrice qui a été le principal facteur de la survie du régime iranien depuis quinze ans.

Le régime iranien et son gouvernement fantoche en Irak continuent d’utiliser cette désignation perverse et honteuse comme un levier pour la répression des résidents d’Achraf et de Liberty, avec les deux massacres sanglants à Achraf en juillet 2009 et avril 2011.
 
La désignation américaine fournit également au régime iranien une excuse pour intensifier la répression intérieure et justifier les exécutions et les tortures de nombreux membres et sympathisants de l’OMPI (organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran) et de la Résistance en Iran sous le prétexte de lutter contre le terrorisme.

En outre, la désignation impose de cruelles restrictions et entrave les exilés iraniens vivant aux États-Unis et à l’étranger qui rêvent d’un Iran libre et démocratique. Ils risquent des sanctions sévères et doivent surmonter une odieuse campagne de diffamation parce qu’ils soutiennent le CNRI et l’OMPI dans leur volonté d’amener un changement démocratique dans leur pays enchainé par des tyrans religieux depuis plus de trente ans.

Maryam Radjavi a contesté cette étiquette injuste de terroriste dans son discours en déclarant :
« Le développement majeur le plus récent est le jugement délivré par la cour d’appel à Washington contre l’étiquette illégale collée à l’OMPI. Il s’agissait d’une victoire décisive et historique dans le combat entre la résistance du peuple iranien et le régime clérical. La cour a bien fait comprendre que cette étiquette est illégitime, statuant que si le département d’État ne prend pas de décision, elle révoquerait unilatéralement la désignation de l’OMPI (…) On dit qu’aucun tribunal n’a délivré ces 200 dernières années un jugement contre le département d’Etat sur des affaires de sécurité nationale et de politique étrangère. Néanmoins, un mouvement qui a tout sacrifié pour la cause de la liberté et de la libération de sa nation fait briller la vérité et la justice dans les profondeurs des ténèbres (…) Mais nous ne sommes pas venus pour critiquer cette désignation honteuse. Nous sommes venus pour dire que cette politique doit être totalement éradiquée. »

Les personnalités politiques qui se sont exprimées lors du rassemblement se sont jointes à Mme Radjavi dans son appel à la Secrétaire d’État américaine pour l’exhorter à appliquer la récente décision de justice et supprimer cette étiquette de terroriste. Certains intervenants ont qualifié cette suppression comme une nécessité en vertu de l’état de droit et comme un encouragement dans la bonne direction pour la communauté internationale afin de riposter aux menaces posées par la dictature religieuse en Iran.

Le rassemblement historique de Paris est un pas décisif concernant l’Iran. Le message de Paris le 23 juin 2012 était retentissant : « La communauté internationale doit reconnaître les aspirations démocratiques du peuple iranien et son droit de provoquer un changement démocratique en Iran. »

C’est ce changement, et non pas des réformes creuses, qui constitue la seule solution aux graves menaces posées aujourd’hui par le régime iranien.

Cela constituerait le chemin le plus sûr et l’unique garantie d’une paix durable et d’une stabilité désirée au Moyen-Orient et dans la région.

La communauté internationale doit reconnaître les demandes du peuple iranien pour un Iran libéré de la répression, un Iran non-nucléaire et laïc.

Ce changement est en fin de compte inévitable et ne pourra être obtenu que par le peuple iranien et sa Résistance légitime.

Au nom des délégations participantes venues de 40 pays, des dizaines d’éminentes figures ont pris la parole :
Anne-Marie Lizin, présidente honoraire du Sénat belge ;
Patrick Kennedy, congressman américain (1995-2011) ;
David Amess, député britannique ;
et Jean-Pierre Béquet, conseiller général du Val- d’Oise et maire d’Auvers-sur-Oise, ont présidé le programme.

La liste des intervenants au rassemblement à Paris le 23 juin 2012 :
Des États-Unis d’Amérique :
Rudy Giuliani, ancien maire de New York et candidat à la présidentielle (2008) ;
Gouverneur Ed Rendell, président du Parti Démocrate (1999-2001) et gouverneur de la Pennsylvanie (2002-2011) ;
Bill Richardson, ancien ambassadeur aux Nations Unies et gouverneur du Nouveau Mexique (2003-2011) ;
Ambassadeur John Bolton, ancien ambassadeur aux Nations Unies ;
Juge Michael Mukasey, ministre de la Justice (2007-2009) ;
Ambassadeur Mitchell Reiss, ancien directeur de la planification politique au département d’État américain (2003-2005) ;
Robert Torricelli, ancien sénateur ;
Robert Joseph, sous-secrétaire d’État américain pour le Contrôle des Armes et la Sécurité Internationale jusqu’en 2007 ;
Ambassadeur Philip Crowley, secrétaire d’État adjoint (2009-2011) ;
Linda Chavez, ancienne directrice de la communication de la Maison Blanche ;
Général George W. Casey, chef d’état-major de l’armée (2007-2011) et commandant de la force de la Coalition en Irak (2004-2007) ;
Général James Conway, 34ème commandant du Corps des Marines ;
Général David Phillips, commandant de la 89e brigade de la Police militaire (2008-2011) ;
Général Wesley Martin, ancien officier supérieur de la Protection de la Force antiterrorisme de la Coalition en Irak et premier commandant de la Base d’opérations avancées à Achraf ;
Lieutenant Colonel Leo McCloskey, commandant de la Base d’opérations avancées à Achraf jusqu’en 2009 ;
Glenn Carle, ancien directeur adjoint du Renseignement national pour les menaces transnationales.

Du Parlement Européen :
Alejo Vidal-Quadras, vice-président du Parlement Européen ;
Struan Stevenson, président de la Délégation pour les Relations avec l’Irak ;

Autres personnalités :
Philippe Douste-Blazy, Secrétaire général adjoint de l’ONU et ancien ministre français des Affaires étrangères ;
Tasha de Vasconcelos, ambassadrice humanitaire pour l’Union Européenne.

Sénateur Jean-Pierre Michel, co-président du Comité français pour un Iran démocratique ;
Jean-Pierre Brard, ancien député ;
Dominique Lefebvre, député-maire de Cergy
Aude de Thuin, présidente du Forum pour l’Économie et la Société ;
Cynthia Fleury, professeur de philosophie politique à l’Université américaine de Paris ;
Yves Bonnet, préfet honoraire, ancien député et ancien directeur de la DST.

Sid Ahmed Ghozali, ancien Premier ministre ;
Anissa Boumediene, avocate et ancienne Première Dame algérienne

Brian Binley, député britannique.
 
Remy Pagani, maire de Genève ;
Jean-Charles Rielle, chef du Conseil municipal de Genève ;
Éric Voruz, conseiller national suisse.
 
Rita Sussmuth, ancienne présidente du Bundestag allemand ;
Professeur Günter, ancien vice-président de la Commission européenne (1999-2009) ;
Otto Bernhardt, président du Comité allemand de Solidarité avec un Iran Libre.
 
Emma Bonino, vice-présidente du Sénat italien, ancienne commissaire européenne ;
Carlo Ciccioli, député italien et co-président du Comité italien des Parlementaires et des Citoyens pour un Iran Libre.
 
Geir Haarde, ancien Premier ministre islandais.
 
John Bruton, ancien Premier ministre irlandais ;
Dara Murphy, député irlandais du Fine Gael.

Nejat Boubakir, Députée palestinienne
Nariman Al-Rossan, députée jordanienne

Ingrid Betancourt, ancienne candidate à la présidentielle en Colombie.
Raymond Luca, sénateur roumain.
David Kilgour, ancien ministre canadien
Pandeli Majko, ancien Premier ministre albanais