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« La chute d’al-Maliki va entraîner celle d’Assad »

IranMohammad Kaddah, vice-président de la Coalition nationale syrienne, parie sur la chute des despotes de la région par un effet domino (Interview par Olivier Bot)

Tribune de Genève – 14 août 2014 – Venue dénoncer au Palais des Nations les crimes quotidiens du régime des mollahs iraniens (de deux à trois pendaisons par jour en Iran), Maryam Radjavi, présidente du Conseil national de  résistance, a invité à Genève Mohamed Hussein Kaddah, vice-président de la nouvelle Coalition nationale syrienne, un opposant issu des comités locaux de Deraa, au sud de la Syrie. Entretien

Quel est le sens de votre présence aux côtés des opposants iraniens?
Les Moudjahidines du peuple font beaucoup pour documenter les crimes du régime iranien. Les mollahs, comme Bachar el-Assad, règnent par la terreur. Face à ces deux visages du terrorisme, nous combattons pour la même cause.

Sans le soutien de Téhéran et du Hezbollah libanais, Assad serait-il déjà tombé, selon vous ? C’est sûr. Depuis le début de la révolution, en 2011, le régime syrien a été maintenu en vie par les perfusions de la Russie, de l’Iran, du Hezbollah et de l’Irak. D’autres pays lui ont indirectement permis de tenir, mais c’est sûr, il va mourir. La situation en Irak a provoqué la mise sur la touche du vassal de Téhéran, al-Maliki. Cette chute va provoquer celle des autres despotes de la région, et donc de Bachar el-Assad, par un effet domino.

Attendez-vous encore quelque chose des Occidentaux ?
Ceux qui ont fait la révolution en Syrie savent maintenant qu’ils n’ont rien à attendre des Américains ou de quiconque. Ils en ont l’expérience. Ils n’attendent aucun soutien, sauf de Dieu.

Le départ de combattants qui se battaient en Syrie pour l’Irak a-t-il changé la donne militaire ?
Plus de cinquante groupes extrémistes venus d’Iran, d’Irak et du Liban combattaient aux côtés du régime et sont partis en Irak. Nous en avons profité pour intensifier nos attaques contre l’armée.

Etes-vous inquiet de l’installation de l’Etat islamique à l’est de la Syrie ?
Il n’y aura pas de califat en Syrie. L’Armée syrienne libre ne veut pas de la charia de l’Etat islamique.

Quel est l’objectif de la Coalition nationale aujourd’hui ?
Nous travaillons actuellement à corriger nos erreurs politiques, à renforcer nos appuis extérieurs et à unifier toutes les tendances de l’opposition à Bachar el-Assad, en nous rapprochant notamment des forces de résistance à l’intérieur du pays.

Olivier Bot