
Le régime iranien n’a pas l’intention d’abandonner son programme nucléaire et a cherché à gagner du temps en repoussant inlassablement les négociations, tandis qu’il poursuit le développement d’armes nucléaires, a affirmé Alizera Jafarzadeh, Sous-Directeur du Bureau de Représentation américain du Conseil National de la résistance Iranienne (CNRI), lors d’une interview avec Newsmax TV.
Le CNRI a publié un rapport de 28 pages jeudi « qui passe en revue le comportement du régime iranien pendant les discussions sur le nucléaire depuis leur commencement en 2003 jusqu’à aujourd’hui, et qui montre essentiellement les règles qui sous-tendent ces négociations ainsi que les trois « lignes rouges » de conduite que Téhéran s’est toujours donné pour objectif de poursuivre », a déclaré Jafarzadeh à John Bachman dans son interview de dimanche à l’émission « Newsmax Now ».
Ces trois « lignes rouges » sont : « ne pas autoriser l’accès aux sites militaires, ne pas autoriser le contact avec les scientifiques spécialisés dans le nucléaire ou avec les individus impliqués dans le programme ; et la troisième est de ne pas cesser le programme de Recherche et Développement nucléaire », a affirmé Jafarzadeh.
Il a ajouté que cette troisième ligne est « réellement… le cœur du programme d’armement militaire. C’est vraiment l’aspect qu’ils veulent maintenir. »
« Nos études montrent que le régime a usé de stratégies diverses pour gagner du temps au cours des 12 dernières années – résister à l’AIEA (Agence Internationale de l’Énergie Atomique), ne pas répondre aux questions essentielles, quasiment tout reporter à plus tard, s’engager de façon orale plutôt que de signer des documents officiels, empêcher aux inspecteurs d’accéder aux sites militaires ainsi qu’à des sites sensibles sans pour autant mettre fin aux discussions, pour pouvoir les garder ouvertes et bloquer les décisions venant de l’Occident, tout en bénéficiant du soulagement que représente la levée des sanctions », a affirmé Jafarzadeh.
« L’étude montre que l’intention de Téhéran n’est pas d’abandonner son programme d’armement nucléaire, mais plutôt de le conserver tout en profitant de la levée des sanctions », a-t-il expliqué. « C’est tout le but de ce programme. »