Agence France Presse Un diplomate iranien doit comparaître mardi prochain devant un juge argentin enquêtant sur des hauts responsables iraniens accusés de complicité dans lattentat à la bombe meurtrier de 1994 contre une organisation juive.
Mohsen Baharvand, plus haut diplomate de lambassade dIran en Argentine, va être convoqué pour la première fois par le juge fédéral Rodolfo Canicoba Corral, qui enquête sur cet attentat ayant fait 85 morts et 300 blessés.
Le juge a publié des mandats darrêt internationaux le 9 novembre contre lancien président iranien Akbar Hachemi Rafsandjani et dautres officiels iraniens dans laffaire de lattentat contre le centre de charité juif AMIA.
LIran a répliqué en demandant la publication de mandats darrêt contre Corral et dautres enquêteurs.
Mais Baharvand a déclaré à la presse locale que son pays désirait ouvrir une « voie de communication » avec lArgentine.
Lapparition attendue du diplomate iranien est considérée à Buenos Aires comme un geste de conciliation visant à calmer les tensions diplomatiques entre les deux gouvernements.
Une association damis et de familles des victimes de lattentat a reçu la permission dassister à laudience de Baharvand, a annoncé lavocat de lassociation.
Baharvand insiste sur le fait que lIran peut démontrer quil na joué aucun rôle dans cet attentat.
« Nous pouvons prouver à laide de documents que lIran na rien à voir avec cet attentat. Je parle ici de preuves concrètes », a affirmé Baharvand dans une interview publiée auparavant dans le quotidien Clarin.
Les avocats de lAMIA accusent le Hezbollah, milice chiite soutenue par lIran et basée au Liban, davoir perpétré cet attentat à la bombe.