
Une majorité de parlementaires maltais ont publié une déclaration ferme exprimant leur profonde préoccupation face à la situation des droits humains en Iran et appelant à la reconnaissance internationale du droit du peuple iranien à un changement de régime. La déclaration, signée par de nombreux parlementaires, souligne l’escalade de la répression en Iran et plaide pour un avenir démocratique.
Following the recently support by the majority of Malta's parliament of the Iranian people and their organized Resistance, Simay Azadi asked the Maltese MP Janice Chetcuti about this significant development. Hear her words. #FreeIran2025 #en_simayazadi pic.twitter.com/692f7RTjzz
— SIMAY AZADI TV (@en_simayazadi) 20 mai 2025
La déclaration indique qu’au moins 1 000 exécutions ont été effectuées par le régime iranien rien qu’en 2024. Elle condamne la « Loi sur le hijab et la chasteté », qui vise non seulement à imposer le port obligatoire du hijab, mais aussi à imposer un contrôle policier généralisé sur la société. Cette position contraste fortement avec le programme de l’opposition démocratique, qui appelle à « Non au hijab obligatoire, non à la religion obligatoire et non au régime obligatoire », ainsi qu’à sa campagne « Non aux exécutions ».
Signal clair du désespoir du régime, neuf prisonniers politiques ont été condamnés à mort fin 2024 pour leur appartenance présumée à l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK). La déclaration souligne également l’échec des tentatives du régime pour enrayer la dynamique des manifestations populaires et des unités de résistance dirigées par l’OMPI, par une répression accrue et des exécutions.
Affaiblir le régime et appeler à l’action internationale
Les parlementaires maltais affirment que l’un des piliers de la stratégie de survie du régime iranien repose sur des groupes mandataires et une domination régionale. Cependant, ils soulignent que l’effondrement de l’influence du Hezbollah et la chute rapide du dictateur syrien ont fragilisé le régime. L’expérience syrienne, affirment-ils, a démontré que des régimes comme celui des mollahs et celui d’Assad sont vulnérables à l’effondrement, contrairement à leur propagande. La déclaration avertit que la complaisance et l’investissement dans ces régimes non seulement violent les valeurs démocratiques, mais sont également préjudiciables politiquement et économiquement.
Compte tenu du blocage total par le régime de toute activité politique, la déclaration souligne que le droit du peuple iranien à un changement de régime et le droit des unités de résistance à combattre le CGRI doivent être reconnus, et que le CGRI doit être qualifié d’organisation terroriste. Soutenir le peuple iranien, qui aspire à un changement de régime, est considéré à la fois comme une politique juste et un impératif moral. Le peuple iranien et sa résistance organisée doivent être au cœur de toute politique de principe à l’égard de l’Iran.
L’Alternative Démocratique pour l’Iran
Lors du soulèvement de 2022, le peuple iranien a rejeté toute forme de dictature, qu’elle soit monarchique ou théocratique, et a exigé une république démocratique – une exigence réaffirmée par son boycott total de la mascarade électorale présidentielle.
L’opposition iranienne, forte de son programme démocratique et du Plan en dix points proposé par Maryam Radjavi, appelle à la solidarité nationale et à une feuille de route pour mettre fin à la dictature religieuse et transférer la souveraineté aux représentants du peuple. Cette vision, conclut la déclaration, offre la perspective d’un Iran démocratique et d’une paix durable dans la région. La déclaration souligne qu’en juin 2024, plus de 4 000 parlementaires de tous bords politiques et 100 anciens dirigeants ont publié des déclarations soutenant le Plan en dix points pour une république démocratique fondée sur la séparation de la religion et de l’État et l’égalité des sexes. Les signataires maltais exhortent tous les gouvernements à soutenir ce plan.

