
Un message clair de solidarité avec l’opposition démocratique iranienne est apparu cette semaine en Amérique latine. Dans un geste significatif, une majorité de députés du parlement costaricains – 29 des 57 députés – a signé une déclaration commune de soutien à la lutte du peuple iranien pour la liberté et a approuvé le plan en dix points de Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI).
La déclaration, intitulée « Iran 2025 », condamne la répression continue et l’aventurisme nucléaire du régime clérical au pouvoir, appelant à la reconnaissance internationale du droit du peuple iranien à renverser le régime et des efforts de résistance des unités de résistance affiliées à l’OMPI. Elle appelle également à la désignation du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) comme organisation terroriste, citant son rôle dans la répression intérieure et le terrorisme international.
Ana Helena Chacon Echeverria: We Will Fight for Iran and Women’s Rights@anita_chae , Vice President of Costa Rica (2014-2018), and Ambassador to Spain (2018-2022).
Ms. Ana Helena Chacón Echeverría is a Costa Rican politician known for her advocacy in women’s rights, human… pic.twitter.com/o6iWD5LPeP
— Women's Committee NCRI (@womenncri) 10 mars 2024
« Alors que le régime de Téhéran poursuit ses ambitions nucléaires et son terrorisme, la politique d’apaisement est une trahison des valeurs démocratiques », peut-on lire dans la déclaration. « Elle encourage le régime à intensifier sa répression et affaiblit la sécurité mondiale.»
Les législateurs ont souligné la détérioration dramatique de la situation des droits humains en Iran, citant plus de 1 000 exécutions pour la seule année 2024 et l’adoption du projet de loi dit « Hijab et chasteté », qui renforce l’application du port obligatoire du voile et cible les femmes leaders de l’opposition. Ils ont également condamné la condamnation à mort de neuf prisonniers politiques, tous accusés d’affiliation à l’OMPI, témoignant du « désespoir et de la peur de la résistance organisée » du régime.
La déclaration a reconnu l’effondrement de l’influence régionale de Téhéran, soulignant l’affaiblissement du Hezbollah et la chute du régime d’Assad comme de « graves atteintes à sa stratégie de survie ».
Évoquant les manifestations nationales de 2022, les députés costaricains ont affirmé : « Le peuple iranien rejette toute forme de dictature, qu’elle soit monarchique ou religieuse, et exige une république démocratique. »
Les députés ont souligné que, compte tenu de la fermeture totale de l’espace politique par le régime, la communauté internationale doit reconnaître le droit des Iraniens à résister à la tyrannie, y compris au réseau organisé d’unités de résistance en Iran. Ils ont exigé que cette résistance soit considérée comme une lutte légitime, et non criminalisée, et ont insisté pour que le CGRI soit traité en conséquence.
Au cœur de leur soutien se trouvait le Plan en dix points de Mme Radjavi, qui définit une feuille de route démocratique pour un Iran futur fondé sur le pluralisme, l’égalité des sexes, l’abolition de la peine de mort et une politique non nucléaire. Les députés ont déclaré : « Cette vision reflète les revendications exprimées dans tout l’Iran : “Non au hijab obligatoire”, “Non au régime religieux”, “Non à la dictature”, “Non aux exécutions”. »
Ils ont appelé tous les gouvernements démocratiques à soutenir la plateforme du CNRI et à reconnaître politiquement le droit du peuple iranien à décider de son avenir. Cette démarche s’inscrit dans la dynamique internationale croissante : en juin 2024, plus de 4 000 législateurs et 100 anciens chefs d’État du monde entier ont exprimé publiquement leur soutien au CNRI et au programme de Mme Radjavi.
En conclusion, les députés costaricains ont déclaré : « L’opposition à la tyrannie et la solidarité avec l’alternative démocratique iranienne ne sont pas seulement une préoccupation iranienne, c’est un impératif mondial. »