Le Comité international pour la recherche de la justice (ISJ) s’est indigné des récentes condamnations à mort prononcées contre les prisonniers politiques iraniens Behrouz Ehsani et Mehdi Hassani. Les deux sympathisants de l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK) ont été condamnés à mort par la 26e chambre du tribunal révolutionnaire de Téhéran pour des accusations telles que « rébellion, guerre contre Dieu, corruption sur terre, appartenance à l’OMPI, collecte d’informations classifiées et complot contre la sécurité nationale ».
Ehsani, 69 ans, a été arrêté à Téhéran le 6 décembre 2022 et torturé dans le tristement célèbre quartier 209 de la prison d’Evin, un établissement contrôlé par le ministère du Renseignement. Il est actuellement détenu dans le quartier 4 de la prison d’Evin. Hassani, 48 ans, a été arrêté à Zanjan le 11 septembre 2022 et soumis à des tortures physiques et psychologiques. Il est désormais emprisonné dans le quartier 8.
L’ISJ considère que ces peines font partie des efforts systématiques du régime iranien pour réprimer la dissidence et intimider les partisans de l’opposition, en particulier pendant les périodes sensibles comme l’anniversaire des soulèvements de 2022. L’ISJ a également critiqué l’absence de réponse internationale forte, qui, selon elle, encourage le régime à poursuivre ces pratiques.
Dans sa déclaration, l’ISJ appelle les Nations unies, l’Union européenne et les organisations de défense des droits de l’homme à intervenir immédiatement pour obtenir la libération d’Ehsani, Hassani et d’autres prisonniers politiques. L’ISJ plaide également pour le déploiement d’une mission indépendante et impartiale d’enquête (FMII) chargée de visiter les prisons iraniennes, de rencontrer les prisonniers politiques et de rendre compte des violations des droits de l’homme commises dans ces établissements.
Citant le rapport d’Amnesty International selon lequel l’Iran a été le théâtre de 74 % des exécutions dans le monde l’année dernière, l’ISJ a exhorté l’Union européenne à reconsidérer son engagement diplomatique avec le régime iranien, insistant sur le fait que les relations doivent être conditionnées à un arrêt vérifiable des exécutions. L’ISJ souligne qu’une intervention internationale immédiate est essentielle pour sauver des vies et démontrer un engagement mondial en faveur des droits de l’homme.
La déclaration de l’ISJ :
ISJ-Statement-on-Death-Sentences-for-two-political-prisoners