Le 10 février, au Parlement norvégien, s’est tenue une réunion en solidarité avec le soulèvement du peuple iranien et son mouvement organisé de Résistance. Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) est également intervenue à l’événement pour faire le point sur la situation actuelle en Iran. La réunion a également réuni plusieurs anciens ministres, députés et personnalités de Norvège et d’autres pays nordiques.
Mme Radjavi a souligné la tactique du régime consistant à utiliser la dictature pahlavi déchue pour égarer la révolution, tout en ternissant l’image de l’alternative viable. « L’ère de la tyrannie religieuse en Iran est terminée. La société iranienne est dans un état explosif. D’un côté, il y a le peuple iranien, et de l’autre, le régime au pouvoir et ses organes répressifs, notamment les gardiens de la révolution (CGRI). Quels que soient les hauts et les bas du processus de soulèvement, la situation ne reviendra jamais à ce qu’elle était avant le début des manifestations. L’autre aspect concerne les efforts politiques et de propagande considérables déployés pour décourager le peuple de se soulever. Le régime veut détourner le soulèvement de ses principaux objectifs. L’une des principales tactiques du régime consiste à lancer des campagnes massives pour diffuser un gros mensonge affirmant qu’il n’y a pas d’alternative crédible et démocratique et concluant qu’un changement de régime conduirait au chaos.
« C’est pourquoi le régime a intensifié sa campagne de diabolisation et de désinformation contre le CNRI et l’OMPI pendant le soulèvement. Sans une alternative démocratique telle que le CNRI, le régime peut convaincre la communauté internationale qu’elle n’a d’autre choix que de s’accommoder du pouvoir actuel. La dictature religieuse dispose également d’une autre tactique, qui consiste à utiliser les éléments affiliés à la dictature du chah. Le ministère du Renseignement et les gardiens de la révolution déploient également ces éléments pour détourner le soulèvement. »
Il est temps que l'Europe entende la voix du peuple iranien, mette le CGRI sur la liste des entités terroristes et reconnaisse la résistance du peuple iranien et son droit à se défendre.#BlacklistIRGC pic.twitter.com/K5xXN9kqHi
— Maryam Radjavi (@Maryam_Rajavi_F) 11 février 2023
Lars Rise, ancien député norvégien, a condamné l’oppression brutale contre le soulèvement actuel en Iran et a déclaré : « malgré cette opération très brutale des autorités, les gens continuent de protester. Ce pourrait être le début d’une révolution et d’un changement de régime. Ce sont principalement les femmes qui organisent cela, et les manifestations ont eu lieu dans près de 300 villes d’Iran et se poursuivent depuis près de 150 jours. »
Le député norvégien Christian Tybring-Gjedde, membre de la commission parlementaire des affaires étrangères, a exprimé son soutien au peuple tout en appelant à l’inscription sur la liste noire des Gardiens de la révolution (CGRI) : « Nous devons faire tous les efforts possibles pour soutenir l’opposition en Iran. Nous devons rappeler que les gardiens de la révolution iraniens doivent être inscrits sur la liste des terroristes. »
Arild Hermstad, le chef du Parti vert norvégien, a également salué la bravoure des jeunes et des femmes iraniennes tout en exprimant son soutien à la révolution en cours en Iran. « Ce sont les jeunes d’Iran, les femmes d’Iran qui sont extrêmement courageuses et c’est en fait leur combat que nous devons soutenir« , a-t-il déclaré.
M. Morten Wold, un autre député norvégien et partisan de longue date du CNRI, a également réitéré son soutien et s’est engagé à poursuivre ses efforts en solidarité avec le peuple iranien et son soulèvement : « Mme. Radjavi, nous admirons vos efforts incessants pendant toutes ces années pour apporter des changements en Iran. Nous soutenons votre lutte pour un Iran libre et démocratique, telle qu’énoncée dans votre plan en dix points pour l’avenir de l’Iran. »
M. Geir Haarde, ancien Premier ministre islandais, était également parmi les orateurs de l’événement. Il a soutenu le droit du peuple iranien à l’autodéfense face à la montée de la violence du régime. « Il est si important pour nous de soutenir le combat des Iraniens pour la liberté et la démocratie, car ce qu’ils demandent, ce sont les mêmes droits inaliénables que nous tenons tous pour acquis dans les sociétés occidentales. Nous devons comprendre que le peuple iranien a le même droit de jouir de ces principes qui sont inscrits dans toutes les constitutions modernes du monde occidental ».
Kimmo Sasi, ancien député finlandais et ministre des Transports et des Communications, s’est également joint à ses collègues pour louer la révolution iranienne et son caractère démocratique qui rejette toute forme de dictature. « Les slogans comme ‘A bas l’oppresseur, que ce soit le Shah ou le leader [Khamenei]’ et ‘Ni monarchie, ni théocratie, égalité et démocratie’ montrent ce que les jeunes veulent avoir à l’avenir. Et il n’y a qu’une seule voie pour l’Iran, et c’est un Iran démocratique. »
Soulignant les efforts du CNRI, en particulier le plan en dix points de Maryam Radjavi pour l’avenir de l’Iran, M. Sasi a déclaré : « On se demande, alors existe-t-il une véritable alternative ? Et en fait, tout le monde devrait lire le plan en dix points de Mme Radjavi. C’est un excellent plan. Démocratie, droits de l’homme, séparation entre religion et politique et respect des minorités es en Iran, et l’égalité entre les femmes et les hommes. Et c’est la voie à suivre pour l’Iran. Le Conseil national de la Résistance iranienne est le groupe d’opposition le plus puissant avec des structures démocratiques et un large soutien à l’étranger, mais aussi à l’intérieur de l’Iran. Et cela devrait être un facteur déterminant de la révolution. Et ce qui est excellent, c’est que la présidente élue du CNRI est Mme Radjavi, une femme. »
L’ancien député norvégien Geir Sigbjørn Torskedal s’est également joint à ses collègues pour condamner les atrocités du régime, louant le rôle des femmes iraniennes dans le soulèvement et le rôle de premier plan de Mme Radjavi dans la lutte pour le changement de régime en Iran. « Ce régime cible depuis longtemps les femmes, c’est pourquoi les femmes sont à l’avant-garde du soulèvement, risquant leur vie pour exprimer leurs revendications et obtenir leurs libertés. Nous soutenons vos efforts pacifiques pour la liberté d’expression, la démocratie et les droits de l’homme dans votre beau pays, l’Iran. Nous savons que le régime en Iran ne représente pas le peuple, et la meilleure façon de transmettre cela est de reconnaître le droit des gens à se défendre et de soutenir leur désir de changement de régime ».
M. Parviz Khazaie, le représentant du CNRI dans les pays nordiques, s’est également adressé à la conférence, faisant la lumière sur près d’un siècle de lutte pour la liberté en Iran tout en rejetant l’utilisation abusive de l’islam par le régime. Nous devons nous unir pour le plan en dix points de Mme Maryam Radjavi », a-t-il déclaré.