Par Olivier Bot
Tribune de Genève, 8 aout – « C’est ici, au Palais des Nations, que mon frère Kazem Radjavi défendait les droits de l’homme bafoués par le régime des mollahs en Iran. Il a été abattu devant chez lui par les services secrets iraniens il y a vingt-cinq ans.»
Le Dr Saleh Radjavi, beau-frère de Maryam n’a pas oublié ce 24 avril 1990 où son frère, enseignant à l’IUHEI (actuel IHEID) à Genève, a été abattu devant son domicile de Coppet, dans le canton de Vaud. Il témoignait, hier aux côtés de sa belle-sœur Maryam.
«Ces meurtriers et les commanditaires n’ont pas été jugés», explique, dépité, le Dr Saleh Radjavi. Stéphane Radjavi, son neveu, le fils de Kazem, a tenté de relancer en 2003 une procédure qui s’est éteinte malgré les charges pesant sur treize suspects et un ex-ministre iranien du renseignement.
En 2006, un mandat d’arrêt était lancé contre ce commanditaire présumé. A ce jour, cet assassinat politique reste impuni.