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Iran-GB : Les parlementaires anglais contesteront l’interdiction de l’OMPI devant la justice

ImageCNRI, 6 décembre – « L’OMPI fera une nouvelle demande pour sa réhabilitation ». C’est par ces mots que Stephen Grosz, un ténor du barreau britannique, a commencé son intervention au symposium des parlementaires et juristes à Londres le 29 novembre. « Ce sera très prochainement », a-t-il ajouté. Voici des extraits de son discours :

L’OMPI fera une nouvelle demande pour sa réhabilitation très prochainement. Elle a été interdite sous la loi sur le terrorisme au début de 2001 après un accord de complaisance entre l’Iran et la Grande-Bretagne et d’autres pays de l’EU.
Tant que les Iraniens coopèreront, l’OMPI restera une organisation terroriste et si jamais les Iraniens refusent de jouer le jeu, l’OMPI ne sera plus considérée comme une organisation terroriste. Soit elle l’est ou soit elle ne l’est pas, ça ne dépend pas du fait que l’Iran développe un programme nucléaire ou non, ou s’il est gentil avec l’Occident ou non.
Contrairement à la dernière fois, (la dernière demande a été faite par les membres du CNRI) cette demande sera faite par un groupe de députés et de Lords qui sont directement concernés par la proscription de l’OMPI. C’est la première fois qu’une demande de réhabilitation d’une organisation sous la loi sur le terrorisme sera faite par des Lords et des parlementaires, au lieu des membres de l’organisation en question. C’est un signe de l’importance de cette demande que les parlementaires veulent bien le faire. Ils ont demandé une réunion avec le ministre de l’Intérieur, pour lui demander les raisons pour lesquelles l’OMPI est toujours interdites et ils attendent une réponse de Charles Clarke à ce sujet.
Maintenant, je peux effectivement résumer en trois parties pourquoi l’OMPI  cherchent à être réhabilitée. Premièrement, l’attitude de non violence et le respect des droits de l’homme et la démocratie. L’OMPI s’est engagée dans des activités non militaires depuis juillet 2001. Ils ont totalement renoncé à la violence et madame Radjavi a fait une déclaration sur l’importance du respect des droits de l’homme pour tous. C’est très différent du régime actuel à Téhéran.
 
Deuxièmement, l’OMPI en Irak durant la guerre n’a fat aucune action bien qu’elle ait été bombardée par les forces de la coalition. Elle s’est volontairement désarmés, a rendu ses armes aux forces de la coalition et a pleinement coopéré avec les forces de la coalition et les forces américaines. Malgré 16 mois d’enquête, les Etats-Unis n’ont trouvé aucune preuve pour les accuser d’avoir violé la loi, et le département de la Défense et les forces de la coalition ont reconnu qu’il s’agissait de personnes protégées par la convention de Genève.
Troisièmement, l’OMPI  a coopéré dans la lutte contre le terrorisme en fournissant des informations aux Britanniques en Irak. Elle a joué un rôle majeur dans la révélation du programme nucléaire iranien qui a conduit aux pressions actuelles sur l’Iran pour abandonner son programme nucléaire.

Ainsi ce que je peux dire c’est que le véritable terroriste n’est pas l’OMPI mais le régime actuel à Téhéran.
Lord Alton m’a dit que ces dix derniers jours une question a été posée sur les raisons du maintien de l’interdiction de l’OMPI. Le ministre de l’Intérieur a dit qu’il conservait la liste du terrorisme en examen et qu’il la mettait à jour de temps en temps, mais aucune organisation n’a été retirée à ce que je sache. On lui a demandé quelles étaient les raisons pour continuer d’interdire l’OMPI et la réponse donnée à la Chambre des Lords était franchement évasive et une promesse a été faite de déposer les documents pertinents à la bibliothèque. Mais rien n’a encore été fait.
Ce que nous allons faire, c’est que nous allons le tester et faire une demande sous la loi de la liberté de l’information pour trouver exactement quelles informations possède le ministre de l’Intérieur sur l’OMPI dont il dit qu’ils justifient l’usage de la marque de terroriste pour cette organisation.
Voici donc les choses que nous allons faire. Nous allons faire déposer une demande par les membres du  parlement, nous allons aussi rencontrer le ministre de l’Intérieur pour lui demander ses raisons, nous allons chercher à trouver ces raisons du ministre de l’Intérieur par la loi sur la liberté de l’information, nous continuerons à collecter des signatures de juristes pour une déclaration commune. Et cette fois j’espère que nous réussirons à faire retirer cette marque du terrorisme.