vendredi, mars 29, 2024
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Iran – 21 anciens ministres arabes soutiennent le soulèvement des Iraniens pour la liberté

21 anciens ministres arabes soutiennent le soulèvement des Iraniens pour la liberté

Vingt et un anciens ministres des pays arabes ont publié une déclaration pour condamner la répression brutale du régime iranien contre les manifestants ainsi que pour soutenir le soulèvement national qui appelle à un changement de régime en Iran.

Soulignant le rôle des unités de résistance de l’OMPI dans la conduite du soulèvement, les ministres arabes ont souligné que le peuple iranien dispose d’une alternative démocratique dont les objectifs sont illustrés dans le programme en 10 points de la présidente élue du CNRI, Mme Maryam Radjavi, et méritent reconnaissance et soutien.

La déclaration commune des anciens ministres est la suivante :

Depuis la mi-septembre, les protestations anti-régime se sont répandus dans tout l’Iran. Les protestations des femmes et des jeunes se sont jusqu’à présent étendues à plus de 140 villes dans les 31 provinces. Des manifestations ont lieu dans 16 grandes universités. Les manifestants, scandant le cri de ralliement «à bas Khamenei », cherchent à renverser la dictature religieuse non élue. Les forces répressives tirent des gaz lacrymogènes et des balles réelles sur les manifestants.

La nouvelle série de soulèvements a été déclenchée lorsque Mahsa Amini, une femme de 22 ans originaire de la province du Kurdistan iranien, a été arrêtée à Téhéran sous prétexte de port du voile et a été assassinée à la suite de passages à tabac par la police. Au 25 septembre, au moins 180 manifestants ont été tués et d’innombrables autres ont été blessés, et plus de 8 000 arrêtés.

En perturbant et en déconnectant Internet dans de grandes parties de l’Iran, le régime tente d’empêcher la transmission et la diffusion d’informations et d’images des protestations, les véritables dimensions du soulèvement, et enfin des révélations sur l’ampleur du massacre et de la répression. La communauté internationale doit garantir un accès gratuit à Internet pour le peuple iranien.

Les unités de résistance et l’opposition organisée prennent de sérieux risques et jouent un rôle vital dans l’organisation et le maintien de ces manifestations tout en dressant un front de résistance contre la répression.

Au cours des 40 dernières années, des exécutions et des répressions ont été menées par les dirigeants iraniens actuels, tels qu’Ali Khamenei et l’actuel président du régime, Ebrahim Raïssi. Amnesty International a appelé à plusieurs reprises à la poursuite de Raïssi pour son rôle dans le massacre de prisonniers politiques en 1988. Cette année-là, 30 000 prisonniers politiques, dont 90 % appartenaient aux Moudjahidin-e Khalq (MEK/OMPI), ont été exécutés en conformément à la fatwa de Khomeiny. Lors du soulèvement du peuple iranien en novembre 2019, plus de 1500 manifestants ont été tués par le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI).

Compte tenu des faits ci-dessus, nous, soussignés, lançons l’appel suivant aux Nations Unies, à ses États membres et aux autres organisations internationales :

La perspective de changement en Iran n’a jamais été aussi accessible. Il est temps de reconnaître le droit du peuple iranien à se défendre par tous les moyens nécessaires et à renverser ce régime.

Condamnez fermement le meurtre de manifestants en Iran et prenez des mesures urgentes pour mettre fin à cette répression. Le dossier des crimes de ce régime doit être renvoyé au Conseil de sécurité des Nations unies et les responsables de tels crimes doivent être traduits en justice.

Le peuple iranien a une alternative démocratique dont les objectifs sont inscrits dans le plan en dix points articulé par Mme Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI). Cette alternative mérite un soutien sans réserve.
Tout dialogue ou transaction avec le régime iranien ou la poursuite des relations avec lui doit être fondé sur la libération de toutes les personnes arrêtées lors du récent soulèvement.

Signataires

Saleh Al-Qallab, ancien ministre jordanien de l’information

Atef Al-Battoush, ancien ministre des Affaires parlementaires de Jordanie

Muhammad Al-Daoudia, ancien ministre de l’Agriculture – Jordanie

Dr Bassam Al-Amoush, ancien ministre du développement administratif en Jordanie

Dr Faisal Al-Rufou, ancien ministre de l’information en Jordanie

Dr Musa Al-Maani, ancien ministre conseiller aux affaires du Premier ministère en Jordanie

Général de division Ashraf Rifi, ancien ministre libanais de la Justice

Elie Marouni, ancien ministre du Tourisme au Liban

Dr Moeen Al-Merhebi, ancien ministre des Affaires des réfugiés au Liban

Dr Hoda Badran, ancienne ministre égyptienne des femmes et présidente de l’Union des femmes arabes

Tarek Mahdi Abdel Tawab, ancien ministre de l’Information en Égypte

Dr Ahmed Gamal El-Tohamy, ancien ministre de l’Investissement, président du Parti des droits de l’homme et président de la Coalition politique et de la citoyenneté en Égypte

Dr Ahmed Attia, ancien ministre yéménite des Awqaf

Dr Khaled Al-Yamani, ancien ministre des Affaires étrangères du Yémen

Muhammad Askar, ancien ministre de Human Rights au Yémen

Ahmed Al-Musaibili, conseiller du ministre de l’Information du Yémen

Sakher Ahmed Al-Wajiyah, ancien ministre des Finances du Yémen

Naima Farrah, ancienne ministre de l’Information au Maroc

Dr. Masouda Bint Baham, Ancienne Ministre du Développement Rural de Mauritanie et Première Députée du Parlement Africain – Mauritanie

Hatem El-Sir Ali, ancien ministre soudanais des transports et du développement urbain

Dr Ayham al-Samarrai, ancien ministre irakien de l’électricité