
Au début des années 2010, alors que l’Iran est enveloppé par l’ombre pesante d’un régime autoritaire, une étincelle discrète s’est allumée – une étincelle qui allait ouvrir un nouveau chapitre dans la lutte du peuple iranien pour la liberté. À l’époque, peu de gens y ont prêté attention. Nombreux étaient ceux qui étaient encore prisonniers de l’illusion des réformes, espérant dompter un régime fondé sur la répression. Certains ont complètement ignoré les signes. Mais sous la surface, quelque chose de profond se dessinait.
Dans le silence des longues et sombres nuits iraniennes, une main s’est levée des cendres des soulèvements précédents. Elle a ravivé le flambeau de la résistance – ce qui allait plus tard être connu sous le nom d’Unités de résistance. Il s’agit d’un mouvement local, forgé au cœur des souffrances de l’Iran, né dans l’ardeur des rues, au sein d’un peuple confronté à la répression quotidienne.
PMOI Resistance Units across Iran mark the anniversary of the release of last group of political prisoners from the prisons of the shah dictatorship.#PMOI #ResistanceUnits pic.twitter.com/JxcT9vZRgP
— People's Mojahedin Organization of Iran (PMOI/MEK) (@Mojahedineng) 20 janvier 2025
Les Unités de Résistance, affiliées à l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK), ont émergé au cœur même de la vie urbaine sous l’œil vigilant du régime, au milieu des cris des opprimés. Il ne s’agissait pas de réformistes cherchant à réparer un système défaillant. Il ne s’agissait pas non plus d’intellectuels de salon analysant la révolution à distance, en toute sécurité derrière des micros à Londres ou à Los Angeles. Ce n’étaient pas des rêveurs ; c’étaient des acteurs – jeunes, courageux et douloureusement conscients du prix de la liberté.
Dès le début, ce phénomène n’a pas suscité de critiques, mais de craintes, en particulier chez ceux qui avaient autrefois appartenu au régime lui-même. D’anciens « réformistes », qui ont écrit pendant des années pour des médias contrôlés par le régime et se sont ensuite reconvertis en analystes sur des plateformes étrangères, ont qualifié les Unités de Résistance de « fantasme ». Mais leur condescendance masquait une vérité plus profonde : ils craignaient un mouvement qu’ils ne pouvaient ni contrôler ni comprendre. Un mouvement né de souffrances et sacrifices.
Il y a aussi les vestiges de l’ancienne monarchie – des figures autrefois dépendantes de puissances étrangères, qui prodiguent aujourd’hui des conseils indifférents depuis le confort de l’Occident. Ils parlent de « résistance » sans avoir jamais résisté un seul jour. Leurs paroles, déconnectées des réalités de la lutte, sont une cruelle farce de l’histoire.
Et pourtant, lorsque l’Iran a connu des manifestations en 2017, 2019, puis à nouveau en 2022, la vérité est devenue indéniable. Les Unités de Résistance – autrefois considérées comme un mythe – étaient là, s’organisant, dirigeant, se sacrifiant. Rien qu’en novembre 2019, de nombreux membres ont confronté aux forces répressives du régime et beaucoup l’ont payé de leur vie. D’autres ont survécu, pour finalement se retrouver dans les prisons du régime, torturés, réduits au silence ou condamnés à mort.
Dans ce contexte, le silence des médias internationaux est assourdissant. Ils ont minimisé ou ignoré le rôle des Unités de Résistance. Lorsqu’ils ne pouvaient nier leur existence d’emblée, ils ont tenté de les présenter comme déracinées ou marginales. Mais la vérité est trop criante pour être passée sous silence.
Plus d’une décennie plus tard, ce mouvement n’est plus une théorie : c’est une réalité gravée dans les rues, brûlée dans les cellules de la prison d’Evin et pendue à la potence de la tyrannie. L’histoire l’a consigné. Le sang l’a scellé. La résistance l’a pérennisé.
Et quant à ceux qui ont tenté dès le début, sciemment et délibérément, de saboter cette voie, qui ont agi comme des fantassins dans la guerre psychologique du régime : la rue a révélé la vérité. Le silence qu’ils ont tenté d’imposer a été brisé par le rugissement de la résistance.
Au cours de la seule année écoulée, les Unités de Résistance ont mené des milliers d’actions de protestation contre l’emprise du régime. Ce ne sont pas des chiffres dans un rapport ; Elles sont la preuve que ce mouvement ne repose pas sur des slogans ou des promesses creuses, mais sur l’action, le courage et le sacrifice.
Les Unités de Résistance ne sont plus une simple rumeur. Elles sont une force. Un battement de cœur. Une direction. Chaque pas qu’elles font rapproche l’Iran de la chute de la tyrannie et du triomphe tant attendu de la liberté.