CNRI, Londres, 29 novembre – S’adressant dans un message à un symposium d’une trentaine de parlementaires britanniques de premier plan et de juristes éminents au parlement britannique aujourd’hui, Maryam Radjavi, présidente de la République élue du CNRI, a appelé à des mesures pratiques pour faire lever l’interdit qui touche l’organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran :
Je voudrais commencer par remercier les auteurs de la déclaration « Un appel à la justice » et les organisateurs de ce séminaire. Cette déclaration est historique et symbolise la foi de l’être humain dans la justice. Votre déclaration et la participation importante des membres des deux Chambres du Parlement à ce séminaire constituent une tentative pour défendre les valeurs et les acquis des êtres humains. Votre déclaration est la voix de la loi et de la justice.
Accuser de terrorisme les premières victimes du terrorisme pour des raisons politiques et des intérêts économiques est une grande injustice. L’avis des juristes internationaux les plus éminents est sans appel : l’étiquette de terroriste collé à l’organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran n’a aucun fondement légal. Les seize mois d’enquête des forces de la coalition en Irak confirment que l’organisation n’a aucun lien avec le terrorisme.
La Résistance iranienne condamne le terrorisme sous toutes ses formes. Nous condamnons tout acte qui pourrait faire du mal à des personnes innocentes et ce, quelle que soit la raison pour laquelle il a été mené. Toutefois, remettre en question la résistance légitime d’une nation, au nom de la lutte contre le terrorisme, est un acte déplorable et cela doit cesser.
La marque de terroriste collée à l’OMPI a des conséquences dévastatrices qui doivent immédiatement cesser. Les conséquences sont les suivantes :
1. Elle a encouragé le régime iranien dans sa politique de répression et de violation des droits humains. Il l’utilise pour justifier les exécutions de partisans de l’OMPI.
2. Elle a permis de justifier un marchandage pour bombarder les bases de l’OMPI en Irak par les forces de la coalition, ce qui a fait des dizaines de morts.
3. Elle a privé le peuple iranien du droit sacré à la résistance contre la tyrannie.
4. Elle a endommagé les capacités de la force centrale de la Résistance et constitue l’obstacle principal à la lutte du peuple iranien contre la dictature religieuse et terroriste au pouvoir en Iran.
5. Cette injustice est un coup majeur porté à l’état de droit, à un système judiciaire indépendant et aux droits fondamentaux comme le droit à la défense et la présomption d’innocence au Royaume Uni et dans les sociétés démocratiques.
6. Elle a nui au combat contre le terrorisme et a représenté une grande aide pour les mollahs dans l’exportation du terrorisme et de l’intégrisme. Aussi, l’OMPI avec sa vision démocratique et tolérante de l’islam est l’antidote contre l’intégrisme et le terrorisme qui émanent de ce régime.
L’étiquette de terroriste collée à l’OMPI est le produit de l’échec de la politique de complaisance avec le régime des mollahs. Maintenir la proscription de l’OMPI n’est rien à côté du fait d’accorder plus de concessions aux mollahs et de ses conséquences sérieuses aussi bien pour la région que pour la paix mondiale. La politique d’apaisement de l’UE a laissé la faction la plus radicale du régime prendre le pouvoir. Depuis qu’Ahmadinejad est devenu le président des mollahs, le régime a intensifié la répression à l’intérieur du pays, durci sa détermination à se procurer des armes nucléaires et continue son ingérence en Irak.
La politique de complaisance doit cesser. Il est temps pour le gouvernement britannique de se ranger du côté du peuple iranien. Un changement en Iran est nécessaire et sera accompli par le peuple iranien et sa résistance organisée.
Je vous remercie une fois de plus pour tous vos efforts en faveur de la Résistance iranienne et m’en remets à vous pour que des mesures soient prises pour que l’OMPI ne soit plus proscrite.
J’ai la certitude que si nous joignons nos efforts, la justice l’emportera.