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Protestations contre la crise économique et la corruption du régime en Iran

Protestations contre la crise économique et la corruption du régime en Iran
Les travailleurs contractuels des télécommunications à Mashhad, Bardaskan et Khaf font grève pour les salaires impayés et l’insécurité de l’emploi le 19 février 2025

L’Iran est confronté à une crise économique sans précédent, où la corruption, la mauvaise gestion et le pillage des richesses publiques sont devenus la marque du régime. Les institutions économiques contrôlées par le guide suprême du régime, Ali Khamenei, ainsi que les entités affiliées au Corps des gardiens de la révolution islamique (IRGC), dominent des secteurs clés de l’économie, entraînant sa destruction et une montée en flèche des taux de pauvreté et de chômage. Dans ce contexte de détérioration des conditions, les manifestations publiques s’intensifient dans diverses villes iraniennes, reflétant l’indignation populaire croissante contre les politiques du régime.

À Mashhad, Khaf et Bardaskan, les travailleurs des télécommunications se sont mis en grève pour protester contre la corruption généralisée dans le secteur. Les manifestants réclament la suppression des sociétés intermédiaires corrompues, des contrats de travail directs, la mise en œuvre de plans de classification des employés et le paiement des salaires impayés des années précédentes. Les travailleurs ont juré de poursuivre leurs grèves et leurs rassemblements de protestation jusqu’à ce que leurs revendications soient satisfaites, ce qui témoigne d’une prise de conscience croissante des travailleurs face à la corruption.

À Borazjan, dans la province de Bushehr, les victimes de fraudes financières liées au projet de logement d’Ithargaran ont organisé une manifestation contre les retards dans la réception de leurs logements, malgré les paiements requis depuis des années. Le projet, qui était censé fournir des logements à des centaines de familles, a été laissé inachevé sans justification, avec des fonds qui disparaissent et aucune responsabilité de la part des autorités responsables. Les manifestants se sont engagés à poursuivre leurs manifestations jusqu’à ce qu’ils récupèrent leurs droits.

À Dezful, Kooy Modarres, des dizaines d’investisseurs escroqués du Khatam Fund se sont rassemblés devant le bureau du procureur général pour exiger la restitution de leurs économies volées. Cette institution financière, comme beaucoup d’autres contrôlées par le régime, exploitait les citoyens avec de fausses promesses, prenait leur argent et utilisait ensuite son influence au sein du système judiciaire corrompu pour éviter de rendre des comptes.

À Téhéran, un groupe d’enseignants a organisé une manifestation devant le ministère de l’Éducation, condamnant le fait que le gouvernement n’ait pas tenu ses promesses de délivrer des certificats professionnels après des années de service. Cette manifestation met en évidence la négligence et la discrimination systématiques du gouvernement à l’égard des enseignants, alors que le secteur de l’éducation iranien continue de souffrir des politiques corrompues du régime.

Pendant ce temps, le personnel de l’hôpital Milad de Téhéran poursuivait ses protestations contre les bas salaires, les mauvaises conditions de travail et le refus du régime de répondre à leurs revendications. Les médecins et les infirmières ont averti que le système de santé iranien était au bord de l’effondrement, car le gouvernement donne la priorité au financement des groupes militants étrangers plutôt qu’à la fourniture de ressources adéquates pour les services essentiels.

Alors que le peuple iranien souffre de la pauvreté, du chômage et de l’inflation, le régime continue de gaspiller des milliards de dollars pour financer des groupes terroristes à l’étranger. Le CGRI soutient financièrement le Hezbollah au Liban, les Houthis au Yémen, les Forces de mobilisation populaire en Irak et ses factions alliées dans toute la région, isolant davantage l’Iran et conduisant à l’imposition de nouvelles sanctions économiques. Ces politiques n’ont apporté que davantage de difficultés et de souffrances aux Iraniens ordinaires, qui voient désormais leur richesse nationale être drainée pour alimenter les conflits au-delà de leurs frontières.

En l’absence de solutions politiques ou économiques en vue, le peuple iranien n’a d’autre choix que de poursuivre ses manifestations. La colère de la population augmente de jour en jour et, à mesure que les crises persistent, les manifestations devraient prendre de l’ampleur, s’organiser et avoir un impact plus important. Les jours à venir devraient probablement être témoins d’une nouvelle vague d’escalades, les Iraniens reconnaissant que le seul moyen de mettre fin à leurs souffrances est d’affronter et de renverser le régime corrompu.