vendredi, mars 29, 2024
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Le procès du diplomate-terroriste iranien Assadi et son importance

Manifestation pour l’expulsion des diplomates-terroristes iraniens d’Europe (photo d’archive)

Les médias internationaux ont rapporté que le diplomate-terroriste incarcéré du régime iranien en Belgique, Assadollah Assadi, aurait menacé les autorités de possibles attaques terroristes s’il était condamné par la justice de ce pays. Pourquoi Assadi a lancé une telle menace ? Quelle importance revêt son procès ?

Le terroriste-diplomate, qui était le troisième conseiller de l’ambassade d’Iran à Vienne, a été arrêté en 2018 à la suite d’un attentat à la bombe déjoué qu’il a commandé contre le rassemblement annuel «Iran libre» du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) à Paris. Assadi a utilisé ses privilèges diplomatiques pour transférer 500 grammes d’explosifs TATP en Europe et les livrer personnellement à deux autres terroristes.

Les menaces d’Assadi proférées contre les autorités belges et la manière dont il a utilisé sa couverture diplomatique pour transférer des explosifs en Europe, suggèrent qu’Assadi et ses maîtres en Iran ont compté sur l’inaction de longue date des puissances européennes.

Ce n’est pas la première fois que des diplomates terroristes du régime clérical mènent des complots d’assassinat en Europe en utilisant leur couverture diplomatique. En 1990, les agents du régime iranien, qui s’étaient rendus en Suisse avec des passeports diplomatiques, ont assassiné le Dr Kazem Radjavi, représentant du CNRI en Suisse, près de son domicile. Certains des agents ont été arrêtés en France, puis relâchés et se sont rendus en Iran en toute impunité.

En d’autres termes, des années de politique de complaisance de l’UE à l’égard du régime des mollahs et les accommodations face aux campagnes d’extorsion terroristes des mollahs ont encouragé le régime à tenter un énorme complot d’attentat à la bombe en Europe. Et une fois interrogé ou arrêté, les principaux suspects réussissent à fuir ou menacent les autorités.

Le complot d’attentat déjoué de 2018 a une fois de plus montré la nature scélérat du régime. Mais comme Giulio Terzi, ancien ministre italien des Affaires étrangères, l’a déclaré jeudi lors d’une récente conférence du CNRI: «Nous n’avons pas eu besoin de la tentative d’attaque terroriste à Villepinte pour prouver que l’État théocratique iranien est le premier État terroriste au monde.»

M. Terzi a en outre suggéré que les Européens «ne peuvent plus attendre pour mettre en œuvre une stratégie de pression maximale contre ce régime scélérat. Téhéran doit comprendre qu’il paiera le prix le plus lourd.  »

Si Téhéran ne paie pas le prix de son terrorisme, il ajoutera à ses activités terroristes. Car, comme l’a dit jeudi M. Claude Moniquet, ancien haut responsable français pour la sécurité et la lutte contre le terrorisme, «la terreur n’est qu’un outil politique que le régime des mollahs pourrait décider d’utiliser à un moment donné. Là où il est confronté, pour essayer de défendre ses intérêt … »

Pour Claude Moniquet, le terrorisme du régime est en partie dû à la «faiblesse européenne». «Depuis les années 1980 et 1990, le régime des mollahs a mené de nombreuses opérations terroristes contre les intérêts européens, à la fois en Europe et dans d’autres parties du monde. Il n’y avait clairement pas de réponse réelle européenne à ces menaces terroristes et à ces actions terroristes. Et Téhéran a compris qu’il était possible de menacer et même d’attaquer l’Europe sans avoir de prix à payer. »

Importance du procès d’Assadi
Mécontent du transfert de membres de l’Organisation des Moudjahiddines du peuple d’Iran (OMPI / MEK) en Albanie et le fait de voir leur pouvoir ébranlé par les grandes manifestations de 2018, les mollahs ont tenté d’éliminer à tout prix l’alternative viable à leur régime.

En d’autres termes, le complot d’attentat déjoué de 2018 n’était pas l’initiative personnelle d’Assadi. C’était la décision du Conseil suprême de sécurité nationale du régime. Ce conseil est dirigé par le président des mollahs Hassan Rohani, approuvé par le guide suprême Ali Khamenei, et en présence du ministre des Affaires étrangères du régime, Mohammad Javad Zarif, du ministre du Renseignement (VEVAK, MOIS) et des commandants des gardiens de la révolution (CGRI).

Comme l’ambassadeur Robert Joseph, ancien sous-secrétaire américain au contrôle des armements, l’a déclaré à la conférence de jeudi, ce complot d’attentat à la bombe «n’est pas un cas isolé ou une action d’agents voyous». «cela fait partie d’une campagne orchestrée dirigée aux plus hauts niveaux du gouvernement de Téhéran».

Par conséquent, le procès sans précédent d’un diplomate iranien pour terrorisme et sa condamnation remettra en cause l’ensemble du régime. La condamnation d’Assadi enverra un message de fermeté aux dirigeants du régime que le terrorisme ne sera pas toléré. Tous les auteurs de ce complot terroriste, y compris Khamenei, Zarif et Rohani, devraient être tenus pour responsables.