samedi, décembre 7, 2024
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Le pouvoir de la société dynamique iranienne : Une menace pour la théocratie au pouvoir

Le pouvoir de la société dynamique iranienne : Une menace pour la théocratie au pouvoir

Alors que la théocratie au pouvoir en Iran intensifie ses mesures de répression, les médias officiels et les responsables mettent en garde contre les réactions de la population et la façon dont les « plans » du régime pourraient se retourner contre lui et brûler l’ensemble du système.

Dans un article du 11 avril intitulé « La nature dynamique de la société iranienne« , le journal officiel Sharq écrit : « La société iranienne est l’une des communautés non européennes ayant une riche histoire de mouvements sociaux. Elle est entrée dans cette phase plus tôt que les autres sociétés. Ce mouvement s’est formé dans la seconde moitié du 19e siècle et s’est concentré sur la lutte contre l’influence étrangère et la tyrannie intérieure.

« Cette nature dynamique au cours des 150 dernières années a entraîné la transition du pouvoir à au moins cinq reprises« , écrit l’article, faisant mention à la révolution constitutionnelle iranienne, au coup d’État de Reza Khan et à l’instauration d’une autre tyrannie, à la montée et à la chute du gouvernement national du Dr Mohammad Mosaddeq, et à la révolution antimonarchique détournée par la théocratie au pouvoir.

Bien entendu, Sharq s’abstient d’évoquer la lutte du peuple iranien pour la liberté et le rôle prépondérant du mouvement de Résistance organisé du pays, l’Organisation des Moudjahidine du Peuple d’Iran (OMPI), qui crée et maintient ce dynamisme.

Cependant, l’article avertit le Guide Suprême du régime, Ali Khamenei, que la société « maintient son dynamisme, et qu’il s’est intensifié ces dernières années en raison de mouvements sociaux majeurs. Les autorités devraient prêter attention aux exigences de la société et à son pouvoir. Sinon, elles connaîtront le même sort que les précédents systèmes déchus« .

En évoquant les grands soulèvements qui ont eu lieu en Iran ces dernières années, le journal Sharq écrit : « Supposons que le processus de gestion d’une crise individuelle ou sociale soit ignoré. Dans ce cas, on peut imaginer trois conséquences pour l’individu ou la société : la souffrance et la confusion, la frustration et la colère, et la rébellion. Les autorités devraient donc prêter attention aux dimensions et aux conséquences de cette crise [sociale] ».

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Le 8 avril, le quotidien officiel Setar-e Sobh s’est joint à de nombreux autres médias pour mettre en garde les autorités contre l’intensification de la répression. « Les mesures de répression et de rigueur prises au début de la révolution ont-elles donné de bons résultats ? Alors pourquoi les autorités veulent-elles les renforcer pour contrôler la société ?« , écrit le journal.

« La société ne reviendra pas à l’état dans lequel elle se trouvait il y a six mois« , écrit Setar-e Sobh. Il s’agit-là d’un principe intangible, mais que se passe-t-il si le système en place refuse toute réforme pour s’adapter à la nouvelle situation ?

Telle est la réalité actuelle de l’Iran, que les analystes et les médias officiels affiliés au régime ne peuvent exprimer. Contrairement à sa rhétorique et à ses fausses allégations, la « puissance régionale » autoproclamée est plus fragile qu’elle ne l’admet, et le régime n’a pas la capacité de procéder à la moindre réforme.

Le grand soulèvement en Iran a mis en lumière la faiblesse du régime et la détermination du peuple à obtenir la liberté à tout prix. Le monde sait que la situation en Iran ne sera pas la même.

Les mollahs au pouvoir n’ont d’autre solution que d’intensifier la répression, et ils savent que le peuple optera pour un mille une fois qu’on lui aura donné un pouce de liberté. D’autre part, la pression imposée par le régime renforce la résistance de la société et la haine des gens à l’égard d’un système qui recourt à la violence pour étouffer leurs justes revendications.

Mais la « société dynamique » iranienne aspire à la liberté et à la démocratie tout en rejetant toute forme de dictature. Et elle est prête à payer le prix fort pour cela. La communauté internationale doit répondre à l’appel du peuple iranien en faveur de la liberté et de la démocratie. La communauté internationale doit aller au-delà du soutien ou des condamnations et reconnaître le droit des Iraniens à l’autodétermination et à l’autodéfense.