Iran : Les retraités réclament justice, les citoyens condamnent les violences du régime

Le 6 janvier 2025, des manifestations se sont propagées dans tout l’Iran alors que les retraités, les travailleurs et les citoyens se sont mobilisés contre la mauvaise gestion économique, la corruption systémique et les violations des droits de l’homme.

A Sanandaj, les citoyens se sont rassemblés pour dénoncer le récent meurtre de Ghazaleh Houdi, une femme kurde, dans un cas de violence poignant.

À Téhéran, les retraités de TCI ont scandé des slogans tels que « Unis contre la tyrannie » et « Criez contre l’injustice », rejoignant les manifestations à travers le pays pour exiger des réformes des retraites et la justice pour les griefs économiques.

Dans la capitale du pays également, les travailleurs licenciés de la société pétrochimique Arghavan Gostar d’Ilam se sont rassemblés devant les bureaux de Persian Gulf Holding. Ils ont appelé à des réformes pour garantir des opportunités d’emploi locales, invoquant leur frustration face aux licenciements qui les ont laissés sans emploi. Par ailleurs, des enseignants et des éducateurs récemment retraités se sont rassemblés pour exiger des primes en souffrance et des ajustements de leurs retraites, qui n’ont pas suivi le rythme de la hausse du coût de la vie.

Des enseignants et des éducateurs récemment retraités se rassemblent pour protester contre les faibles retraites et les primes de retraite non versées malgré le passage de 16 mois.

À Ahvaz, dans la province du Khuzestan (sud-ouest de l’Iran), les retraités de la Telecommunication Company of Iran (TCI) ont poursuivi leurs manifestations. Ils ont exigé des retraites plus élevées et ont accusé les autorités d’ignorer leurs conditions économiques désastreuses dans un contexte d’inflation galopante.

À Bijar, dans la province du Kurdistan (ouest de l’Iran), les retraités de TCI se sont rassemblés pour protester contre les décisions corrompues de la direction et exiger de meilleures retraites, des conditions de vie abordables et un accès aux soins de santé.

À Sanandaj, dans la province du Kurdistan (ouest de l’Iran), les retraités de TCI ont repris leurs manifestations pour exiger des retraites plus élevées et des droits fondamentaux. Lors d’une autre manifestation, les citoyens ont condamné le meurtre de Ghazaleh Houdi, une jeune femme kurde qui aurait été brûlée vive par un individu lié à l’État. Les manifestants ont scandé des slogans contre la violence systémique et ont réclamé justice pour Ghazaleh, décrivant l’affaire comme emblématique de l’aggravation des violations des droits de l’homme en Iran. Les forces de sécurité ont tenté de réprimer la manifestation, mais les participants sont restés fermes, soulignant leurs appels à la responsabilité et à la protection des droits des femmes.

Les retraités de la Société iranienne de télécommunications (TCI) reprennent les rassemblements de protestation, exigeant des retraites plus élevées et d’autres besoins fondamentaux.
Les manifestants scandent : « Unissons-nous contre la tyrannie » « Criez contre l’injustice »

À Ilam, province d’Ilam (ouest de l’Iran), les retraités de TCI ont tenu leur rassemblement hebdomadaire. Les manifestants ont scandé « Encore un peu de détournement de fonds et nos problèmes seront résolus », appelant à mettre fin à la corruption dans le système des retraites et à la mauvaise gestion du gouvernement.

À Urmia, dans la province de l’Azerbaïdjan occidental (nord-ouest de l’Iran), les retraités de TCI ont repris leurs manifestations contre la privatisation de leur entreprise, alléguant que le transfert à des propriétaires privés corrompus a aggravé leur situation financière.

Les retraités de la compagnie de télécommunications iranienne (TCI) reprennent leurs rassemblements hebdomadaires pour protester contre le transfert de l’entreprise à des propriétaires corrompus et réclamer des retraites plus élevées et d’autres droits fondamentaux.

À Kermanshah, dans la province de Kermanshah (ouest de l’Iran), les retraités de TCI ont organisé une autre manifestation, soulignant que les autorités continuent d’ignorer leurs revendications de longue date pour des retraites plus élevées et une meilleure sécurité financière dans un contexte de hausse du coût de la vie.

Ces manifestations reflètent l’agitation croissante en Iran, alors que les retraités, les travailleurs et les citoyens s’unissent dans leurs appels à la justice économique et à la responsabilité. L’indignation suscitée à Sanandaj par le meurtre de Ghazaleh Houdi met en évidence les frustrations plus larges face à la violence systémique et à l’incapacité du gouvernement à protéger les droits fondamentaux.