
La présidentielle des mollahs doit avoir lieu le 18 juin 2021. À l’approche de cette date, de plus en plus d’Iraniens se joignent à la campagne de boycott de l’opposition iranienne qui joue un rôle de premier plan dans cette campagne.
«L’OMPI et les ennemis tentent de décourager la population de participer à la prochaine élection», a déploré Mohammadreza Yazdi, chef de la brigade des gardiens de la révolution (CGRI) Mohammad Rasulullah, chargée de contrôler Téhéran. Reconnaissant les problèmes économiques et sociaux persistants, Yazdi a ajouté : «L’OMPI et d’autres ennemis tentent de décourager les gens de participer à l’élection à cause des problèmes économiques. »
Ces derniers jours, les médias d’État ont mis en garde contre le risque de voir les Iraniens boycotter massivement la présidentielle du régime. «Une part importante de l’opinion publique en cette période est en désaccord avec les élections. Cette opposition a atteint toutes les familles iraniennes », a averti mercredi le quotidien officiel Sharq.
«Si la participation est faible, cela est considéré comme une question de sécurité (pour le régime). L’opposition, à l’intérieur et à l’extérieur du pays, annonce que nous ne devons pas participer à l’élection, pour saper la légitimité du système », a écrit jeudi le quotidien d’Etat Etemad. «S’il n’y a pas d’enthousiasme pour l’élection et qu’un pourcentage élevé de citoyens ne participe pas, cela ira dans le sens des attentes des opposants, et cette question n’a rien à voir avec la légitimité (du régime) », a ajouté Etemad.
Activités des unités de résistance de l’OMPI
Le réseau de l’OMPI, connu sous le nom des Unités de résistance, a répandu des slogans anti-régime et des appels au boycott de l’élection présidentielle du régime à travers l’Iran. Selon l’OMPI, ces slogans ont été diffusés sur divers murs de la ville et lieux publics et ont été largement accueillis par les passants. Les unités de résistance ont également installé des affiches du chef de la résistance iranienne Massoud Radjavi et de la présidente élue du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) Maryam Radjavi avec les slogans : «Un non catégorique à la dictature religieuse, oui à une république démocratique, »« A bas Khamenei, vive Radjavi » et « le vote du peuple iranien est pour un changement de régime».
Certains de ces slogans étaient: « Maryam Radjavi: Non au règne des mollahs, non à la tyrannie religieuse, non à l’oppression et au pillage, oui à une république démocratiquement élue », « Maryam Radjavi: Un soulèvement populaire attend les mollahs, et mènera à leur renversement »,« Maryam Radjavi: Le vote libre du peuple iranien: Non au régime clérical, oui à la liberté et à la démocratie »,« Massoud Radjavi: boycott national de l’élection, une réponse aux meurtriers de 1500 martyrs du soulèvement de novembre 2019 »,« Massoud Radjavi: Boycotter la parodie électorale est un devoir patriotique »,« Massoud Radjavi: Notre vote est pour un changement de régime et le boycott de la farce électorale »,« Mon vote est pour un changement de régime ; oui à une république démocratique»,« Notre vote c’est le boycott de la farce électorale ; oui à une république démocratiquement élue, mon vote est pour un changement de régime. »
En avril seulement, plus de 250 régions dans 27 provinces de l’Iran ont été témoins des activités de l’OMPI appelant à un boycott complet de la présidentielle de juin. Les Iraniens ont largement salué les efforts des unités de résistance pour boycotter la farce électorale du régime. Les unités de résistance ont couvert les murs de la ville de slogans anti-régime. Sur les murs on pouvait lire : «A bas Khamenei» et «Non à la dictature religieuse, oui à une république démocratique», des slogans qui sont devenus courants dans les villes.
Dans plusieurs entretiens avec Simaye Azadi, la chaîne satellite de l’opposition iranienne, de nombreux membres des Unités de Résistance ont évoqué leur motivation à prendre le risque d’être arrêtés, torturés et même exécutés pour continuer la lutte pour la liberté.
«J’ai un baccalauréat, mais je travaille comme ouvrier du bâtiment. De nombreuses personnes comme moi souffrent de discrimination et de répression. L’OMPI est un mouvement qui a payé un prix si lourd pour la liberté et le changement », a déclaré un membre de l’Unité de la Résistance. « Ces activités expriment l’aspiration du peuple iranien de changer de régime. »
Les responsables du régime et les médias d’État expriment de plus en plus leur crainte d’un boycott nationale de l’élections et de ses conséquences pour le régime au milieu de ses luttes intestines croissantes.
«L’atmosphère politique est très lourd et fortement fragmenté ; la société est perplexe et indécise. C’est un grand danger qui peut être délétère si nous n’agissons pas et si la division politique et les hostilités internes continuent », a averti Sharq jeudi.