Des manifestations éclatent à travers l’Iran alors que les difficultés économiques et les griefs sociaux s’accumulent

Le 16 septembre, des manifestations ont eu lieues dans plusieurs villes d’Iran, avec des retraités, des travailleurs et des familles qui sont descendus dans la rue pour exiger de meilleures conditions de vie, des salaires équitables et que des comptes soient rendu par le gouvernement. Ces manifestations mettent en évidence le mécontentement croissant de la population alors qu’elle lutte contre une détérioration des conditions économiques exacerbées par l’inflation et la mauvaise gestion.

À Téhéran, des retraités et des pensionnés du secteur de l’éducation se sont rassemblés devant l’Organisation du programme et du budget pour protester contre la négligence du régime à l’égard de leurs demandes. Ils ont exprimé leur frustration face aux faibles retraites et à l’incapacité du gouvernement à subvenir à leurs besoins fondamentaux.

Les familles de patients autistes ont organisé un rassemblement devant l’Organisation de protection sociale à Ispahan, protestant contre le manque de soutien du gouvernement pour leurs besoins médicaux et financiers. Les manifestants ont appelé à une intervention urgente pour fournir les ressources nécessaires à la prise en charge des autistes.

À Mahshahr, les travailleurs des terminaux et installations de stockage pétrochimiques ont organisé une manifestation pour dénoncer plusieurs problèmes non résolus. Ils ont réclamé la mise en œuvre de changements de statut des employés conformément à ceux des entreprises voisines, le paiement intégral de leurs avantages PetroCard, le rétablissement des déductions sur les primes de productivité et la mise en œuvre du plan de classification des emplois pour les travailleurs contractuels.

À Ahvaz, des retraités de la Société iranienne des télécommunications (TCI) se sont rassemblés pour protester contre le non-respect par le régime des lois imposant des augmentations de retraite en raison de l’augmentation du coût de la vie. Les manifestants, qui organisent régulièrement des rassemblements, ont exprimé leurs griefs concernant l’absence d’ajustement de leurs retraites et d’amélioration de leurs conditions de vie.

Des retraités et des pensionnés de la Société iranienne des télécommunications (TCI) se sont rassemblés à Sanandaj, exigeant également des retraites plus élevées et dénonçant les mauvaises conditions de vie auxquelles ils sont confrontés. Les manifestations généralisées à travers la ville ont marqué une expression significative de dissidence à l’occasion de l’anniversaire du soulèvement de 2022 déclenché par l’assassinat de Mahsa Amini.

À Tabriz, des manifestations similaires ont été organisées par des retraités de TCI, qui ont repris leurs rassemblements contre les faibles retraites et la mauvaise réponse du gouvernement. Ils ont exigé que le gouvernement tienne ses promesses et améliore leurs conditions de vie qui se dégradent.

À Ourmia, des retraités de la compagnie des télécommunications se sont rassemblés devant le siège provincial, exprimant leurs inquiétudes quant à l’insuffisance de leurs retraites et à l’indifférence du régime à leur sort.

La vague de protestations s’est étendue au-delà des griefs spécifiques des retraités et des travailleurs du secteur des télécommunications. Dans tout le Kurdistan, notamment à Meriwan, Bijar et Sanandaj, les citoyens se sont rassemblés en solidarité avec des appels plus larges à la justice et aux réformes. À Mahshahr et Boushehr, les travailleurs du secteur pétrolier et gazier ont également manifesté, protestant contre des problèmes tels que les obligations contractuelles non respectées, les déductions de primes injustes et les problèmes de classification des emplois. Les employés de la raffinerie de gaz Fajr Jam à Boushehr ont manifesté pour réclamer un traitement équitable, scandant des slogans tels que « Les contrats de travail doivent être respectés, les déductions illégales doivent être annulées ».

Les manifestations, alimentées par le désespoir économique et des décennies de mauvaise gestion gouvernementale, continuent de mettre en évidence le fossé grandissant entre la population iranienne et le régime. Des citoyens de divers secteurs – retraités, travailleurs sous contrat et familles vulnérables – se sont unis pour réclamer un traitement équitable et la responsabilité du gouvernement. Tant que le régime continue de ne pas tenir compte de leurs appels, les manifestations vont probablement se poursuivre, reflétant le mécontentement croissant face à la gestion de la crise économique du pays par les dirigeants.