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Iran : Les exilés iraniens manifestent devant le siège de l’organe de surveillance des Nations Unies

ImageCNRI, Vienne, 24 octobre – Jeudi, malgré la neige, plusieurs milliers d’Iraniens en exil se sont rassemblés devant le siège de l’organe de surveillance nucléaire des Nations Unies à Vienne pour demander le renvoi immédiat du dossier nucléaire de Téhéran devant le Conseil de Sécurité pour des sanctions économiques et un embargo sur le pétrole.

Les organisateurs ont estimé le cortège à plus de 2500 personnes, alors que les représentants des États membres du Conseil des Gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) se sont réunis à huis clos pour discuter de la marche à suivre face à la menace nucléaire de la République islamique.
Plusieurs personnes ont pris la parole lors de ce rassemblement dont Karin Resetarits, eurodéputée autrichienne.
Alireza Assar et Manouchehr Fakhimi, deux anciens scientifiques nucléaires iraniens qui ont fui Téhéran il y a plusieurs années, ont mis en garde la communauté internationale dans leurs discours pendant le rassemblement car le monde fait face à une menace sérieuse si l’Iran se dote d’armes nucléaires.
Les manifestants, brandissant des bannières où l’on pouvait lire « le dossier nucléaire des mollahs au Conseil de Sécurité » et « pas de négociations avec les mollahs, pas de nucléaires pour les mollahs », ont crié des slogans contre le président ultra iranien Mahmoud Ahmadinejad. « Ahmadinejad est un terroriste », ont-ils scandé.
Un message de Maryam Radjavi a été également lu à haute voix sous les applaudissements de la foule. Maryam Radjavi dont le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) a été le premier à tirer la sonnette d’alarme sur le programme atomique clandestin de l’Iran en août 2002. Elle a demandé au conseil des gouverneurs de l’AIEA d’envoyer le dossier nucléaire de Téhéran devant le Conseil de Sécurité et de l’écarter des organismes internationaux avant qu’il ne soit trop tard.

Pendant la manifestation, une réplique géante d’un missile portant le logo de la République islamique a défilé sur un camion.
Haleh Farahani, 36 ans, mère de deux enfants, a dit qu’elle avait fait le voyage depuis l’Allemagne pour protester contre la décision de l’Union Européenne de s’abstenir d’envoyer Téhéran au Conseil de sécurité pour avoir repris ses activités d’enrichissement d’uranium dans l’un de ses sites. « Le peuple iranien est contre les armes nucléaires mais le régime les veut pour s’assurer de rester au pouvoir et pour terrifier le monde entier. »