vendredi, mars 29, 2024
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Iran: « L’opinion française n’est pas dupe des arguments présentés contre la Résistance », A. Vivien

CNRI – « Une vaste opération de police a été déclenchée contre la résistance exilée dans des conditions de régularités juridiques des plus incertaines en juin 2003. L’opinion française n’a pas été dupe des arguments présentés contre la Résistance, qui ont provoqué l’indignation de ceux qui connaissaient ses buts et ses modes de fonctionnement interne qui sont des modes de fonctionnement démocratiques », soulignait Alain Vivien, ancien secrétaire d’Etat aux affaires étrangères, lors d’un colloque à Strasbourg le 24 avril.

CNRI – « Une vaste opération de police a été déclenchée contre la résistance exilée dans des conditions de régularités juridiques des plus incertaines en juin 2003. L’opinion française n’a pas été dupe des arguments présentés contre la Résistance, qui ont provoqué l’indignation de ceux qui connaissaient ses buts et ses modes de fonctionnement interne qui sont des modes de fonctionnement démocratiques », soulignait Alain Vivien, ancien secrétaire d’Etat aux affaires étrangères, lors d’un colloque à Strasbourg le 24 avril.

Intitulé « les relations de l’Union européenne avec l’Iran : perspectives d’un changement démocratique », le colloque était organisé par le Comité français pour un Iran démocratique, dont Alain Vivien est un des co-fondateurs, et l’intergroupe des Amis d’un Iran Libre au Parlement européen.  

C’est sous la présidence d’Adrien Zeller, président du Conseil régional d’Alsace, et d’Alejo Vidal Quadras, vice-président du Parlement européen, que se sont réunis de nombreux députés européens et nationaux de tous bords et de divers pays, des juristes de premier plan comme Lord Slynn of Hadley, ancien juge à la Cour européenne de Justice, et d’anciens ministres comme Sid Ahmed Ghozali ex-Premier ministre algérien, ou des magistrats comme François Colcombet. Tous ont souligné la nécessité de soutenir la Résistance iranienne, et en premier lieu de retirer les Moudjahidine du peuple d’Iran de la liste du terrorisme. L’invitée d’honneur était Maryam Radjavi, présidente élue de la Résistance iranienne.

Voici l’intervention d’Alain Vivien :

Personne ne s’étonnera si je commence par remercier très vivement Madame la présidente Radjavi du discours, à la fois exhaustif et précis, qu’elle a bien voulu délivrer à l’occasion de ce colloque. Ce n’est pas pour nous étonner, mais au fond de nous-mêmes nous pensons que le peuple iranien a une grande chance d’avoir comme leader Mme Maryam Radjavi et l’équipe solidaire et solide qui l’environne depuis de longues années. Peut-être pourrons-nous un jour, et nous le souhaitons le plus rapidement possible, être reçu par elle à Téhéran, c’est notre vœux le plus cher.
 
Mesdames et Messieurs,

Depuis l’époque déjà lointaine de la chute du régime du chah, l’opinion française est devenue attentive aux événements qui affectent l’Iran. Il est vrai que la France avait accueilli des exilés iraniens en la personne de celui qui allait devenir le leader d’un nouveau régime, puis après, d’un système incompatible avec les valeurs de la démocratie en donnant asile en 1981 sous la présidence de François Mitterrand au Conseil national de la Résistance iranienne.

Les atteintes innombrables aux droits de l’homme du régime obscurantiste au pouvoir à Téhéran ont mobilisé une opinion toujours sensible au viol des principes les plus élémentaires et les plus universels des droits humains, notamment lorsqu’il blesse les plus faibles, les femmes, les enfants, les prisonniers d’opinion.

On aurait pu attendre du gouvernement français de l’époque une attention plus particulière au combat pacifique mené par les forces de la résistance contre le régime d’oppression des mollahs.

Il n’en a rien été, notamment après la signature de contrats considérables qui semblent avoir abusivement pesé sur l’autorité gouvernementale à partir des années 2002 et 2003. Ainsi une vaste opération de police a-t-elle été déclenchée contre la résistance exilée dans des conditions de régularités juridiques des plus incertaines en juin 2003. 

Aux termes de cette opération, les principaux leaders et notamment la présidente Mariam Radjavi se sont vu priver de liberté, tandis que les avoirs de l’OMPI étaient saisis. L’opinion française n’a pas été dupe des arguments présentés contre la Résistance, qui ont provoqué l’indignation de ceux qui connaissaient ses buts et ses modes de fonctionnement interne qui sont des modes de fonctionnement démocratiques.

Parallèlement à cette affaire pénale, le Conseil des ministres de l’Union inscrivait l’OMPI sur la liste européenne des mouvements terroristes à l’initiative d’États engagés dans une périlleuse politique d’accords économiques à contrepartie politique.

Face à cette dangereuse innovation, un certain nombre de personnalités se sont levées moralement et crues obligées de dire haut et fort leur indignation contre ces dénis de justice successifs. Elles ont constitué en France le comité pour revenir en démocratie à l’instar d’instances analogues créées dans d’autres pays européens et même aux États-Unis, puisque cet Etat avait lui aussi inscrit l’OMPI sur sa propre liste des mouvements terroristes.

Où en sommes-nous aujourd’hui ? La situation internationale a beaucoup évolué, la crise affecte un ensemble territorial allant du Liban jusqu’au Pakistan, qui est entré dans une ère de violence que l’intervention américaine en Irak n’a fait qu’aggraver. Par ailleurs la poursuite par Téhéran du programme nucléaire à des fins militaires créé un climat d’incertitude et menace gravement la paix du monde.

Il nous est donc paru opportun que les opinions publiques se fassent entendre et que dans leur propre sphère d’autorité, les politiques agissent de manière expédiente. La volonté clairement exprimée depuis les années 2002, 2003 par l’OMPI de récuser la violence est un témoignage de sa propre responsabilité. Il convient de le saluer. Mais sans l’aide des nations aux démocrates iraniens, rien d’essentiel ne pourrait être atteint. C’est pourquoi le Comité français pour un Iran démocratique et l’opinion française apprécient les mesures de rigueur destinée à contenir le système iranien actuel et appelle à soutenir l’action de la résistance.

Au plan intérieur, notre comité milite pour que soit purgée, une fois pour toutes, la procédure pénale abusivement engagée en France depuis 2003. Vide de tout contenu, elle paraît avoir été forgée avec autant d’incertitudes que l’inscription de l’OMPI, mais non du CNRI sur la liste européenne des mouvements terroristes. Là aussi, on attend avec impatience les éléments qui justifieraient l’accusation d’un terrorisme jusqu’à présent non prouvé. Les décisions de justice du tribunal britannique POAC nous encouragent et justifient la détermination des défenseurs de la Résistance.

S’agissant du dossier nucléaire, le Comité français pour un Iran démocratique approuve et soutien les mesures de contrainte adoptée tant par les Nations unies que par l’Union européenne et en souhaite le renforcement et l’extension éventuelle à des domaines nouveaux, particulièrement contraignant, c’est-à-dire le domaine des banques et le domaine de l’activité gazière.

Le Comité français n’aura de cesse de dénoncer le terrorisme d’État qui sévit en Iran avec son cortège d’horreurs et de violence, son irrespect permanent des normes internationales en matière des droits de l’homme.

Il se réjouit de l’activité désormais forte d’un intergroupe parlementaire et ne peut qu’approuver les paragraphes qui auront été consacrés récemment au rétablissement des droits de la personne humaine dans la résolution du 31 janvier dernier du parlement.

Nous appelons enfin les comités nationaux et l’intergroupe à échanger sur cette question cruciale. Pour notre part, nous pensons que ce colloque, sous l’égide du président Zeller et du vice-président Quadras est un pas nouveau. Nous souhaitons qu’il contribue à rendre plus efficace nos actions communes, c’est la détermination de notre comité.