vendredi, mars 29, 2024
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Iran – Jack Straw, lobbyiste des mollahs, suspendu du parti travailliste

Iran - Jack Straw, lobbyiste des mollahs, suspendu du parti travailliste

Jack Straw – ancien ministre des Affaires étrangères de la Grande-Bretagne – a été suspendu du parti travailliste à cause de son implication dans le scandale financier connu sous le nom de « cash for access » (paiement de sommes d’argent pour avoir accès aux officiels de haut rang). Jack Straw a une longue histoire de collaboration avec le régime en Iran.

Il a été impliqué dans des négociations avec le régime des mollahs dans le cadre desquelles, les membres de l’opposition iranienne ont été bombardés lors de la guerre d’Irak en 2003. Au cours de ces bombardements, plus de cinquante membres de l’Organisation des Moudjahidines du peuple d’Iran (OMPI) ont été tués.

Jack Straw est accusé d’être « un politicien qui monnaye ses services ». Il était l’un des deux membres du Parlement britannique qui ont été filmé en caméra caché par le Daily Telegraph dans le cadre d’une enquête journalistique conjointe avec la chaîne numéro 4 de la BBC. Sur ces images vidéo, l’on voit Jack Straw en train de proposer de mettre son influence à la disposition de ses interlocuteurs en échange d’argent.

Des journalistes d’investigation qui ont rencontré Jack Straw, se sont présentés comme des représentants d’une agence de communication basée à Hong Kong. Ils ont contacté deux députés, dont Jack Straw, et leur ont dit qu’ils cherchent à embaucher des politiciens britanniques de haut rang pour qu’ils rejoignent le conseil d’administration de cette agence.

Lors d’une réunion, Straw aurait expliqué qu’il a jadis utilisé son influence pour modifier les règlementations de l’UE en faveur d’une entreprise qui lui avait versé 60.000 livres sterling par an.
Jack Straw a une longue histoire de collaboration avec le régime des mollahs.

Selon « Wall Street Journal », à l’approche la guerre d’Irak de 2003, Jack Straw et l’ambassadeur de la Grande-Bretagne à Téhéran, Richard Dalton, ont négocié sur les termes d’un accord avec le régime iranien. Dans le cadre de cet accord, les forces de la coalition ont promis de bombarder les dissidents iraniens vivant en Irak. En contrepartie, le régime de Téhéran a promis de ne pas intervenir en Irak et de ne pas entraver les opérations des forces anglo-américaines au moment de l’invasion de l’Irak.

Lors de ces négociations secrètes, le régime des mollahs était représenté par Hassan Rohani (actuel président du régime iranien qui était à l’époque le chef du Conseil suprême de la sécurité d’Etat) et par Kamal Kharrazi (qui était à l’époque le ministre des Affaires étrangères du régime iranien).

A la suite de la conclusion de cet accord, les dissidents iraniens résidant en Irak ont été bombardés – malgré le fait qu’ils ne faisaient pas partie des forces belligérantes au moment de la guerre d’Irak en 2003 – et le régime iranien, pour sa part, n’a pas tenu sa promesse, selon Gatestone Institute.

Plus récemment, en septembre 2014, Jack Straw a écrit un article pour le Daily Telegraph dans lequel il a félicité le gouvernement d’Hassan Rohani et soutenu l’idée que l’Iran soit autorisé à poursuivre ses recherches en matière de technologies nucléaires. Il a également encouragé l’Occident à travailler avec l’Iran « pour stabiliser la Syrie, le nord de l’Irak et le Liban ». Une déclaration assez étrange, étant donné que le régime iranien est lui-même un facteur générateur d’instabilités dans la région.

Depuis lors, le lobbying de Jack Straw pour le compte du régime iranien a continué.

Après un voyage à Téhéran en 2014 – dont tous les frais ont été payés par le régime iranien – Jack Straw a expliqué lors une interview dans l’émission « Today » de « Radio 4 » britannique, que lui et quatre autres députés se sont rendus à Téhéran « pour voir de près les espoirs suscités par l’arrivée au pouvoir du nouveau président Hassan Rohani ».

Christopher Booker, observateur britannique de premier plan, avait écrit dans un article daté du 14 janvier : « Straw a admis que lors de son déplacement à Téhéran, il n’a pas rencontré des dissidents iraniens. Ces dissidents auraient pu lui parler des 600 Iraniens exécutés par pendaison cette année, dont deux tiers ont été exécutés depuis l’arrivée au pouvoir du ‘réformateur modéré’ Hassan Rohani. »

C’est Jack Straw lui-même a admis que quand il était ministre de l’Intérieur en 2001, il a inscrit le nom de l’OMPI, le principal mouvement de l’opposition iranienne, sur la liste britannique des organisations terroristes « à la demande des autorités iraniennes». Plus tard, sur ordre du Baron Phillips, le chef de la plus haute juridiction en Angleterre, le gouvernement britannique a du retiré le nom de l’OMPI de sa liste des organisations terroristes, car ce gouvernement n’a pu produire la moindre preuve pour étayer les accusations de terrorisme portées par Jack Straw à l’encontre de l’OMPI.