mercredi, février 19, 2025
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Téhéran alarmé par les changements politiques en Syrie (président du Parlement irakien)

Téhéran alarmé par les changements politiques en Syrie (président du Parlement irakien)

Dans une interview avec Al Arabiya, le président du Parlement irakien Mahmoud Al-Mashhadani a souligné le malaise croissant de Téhéran face aux récents développements politiques en Syrie, en particulier la chute du régime Assad. Al-Mashhadani a décrit la réaction du régime iranien comme « profondément préoccupé et insatisfait », notant que ces événements ont considérablement perturbé l’influence régionale de Téhéran, souvent appelée le « croissant iranien ».

« Le croissant établi par l’Iran a vu son arc modifié après les récents événements en Syrie », a fait remarquer Al-Mashhadani, signalant un changement dans la dynamique géopolitique sur laquelle Téhéran s’appuyait autrefois fortement. Il a également souligné que ce qui se passe en Syrie affecte directement la sécurité, la politique et la société irakiennes. « Ce qui se passe en Syrie a un impact sur l’Irak sur les plans sécuritaire, politique et social », a-t-il déclaré.

Al-Mashhadani a exprimé sa prudence quant à la formation d’un gouvernement basé sur des quotas en Syrie, similaire au système irakien, avertissant qu’il pourrait aggraver les divisions au sein du pays. Il a également révélé qu’une récente visite d’une délégation des services de renseignement irakiens à Damas s’est concentrée sur la sécurité des frontières et la lutte contre les groupes armés.

Les discussions avec la nouvelle administration syrienne ont été décrites comme « positives et rassurantes ». Cependant, il a averti que l’instabilité régionale pourrait servir les intérêts d’une ou deux nations seulement, une référence voilée aux puissances extérieures exploitant le chaos.

Soulignant l’influence réduite de Téhéran, Al-Mashhadani a appelé les pays arabes à éviter d’abandonner la Syrie, comme cela s’est produit avec l’Irak dans le passé, et à jouer un rôle central dans la stabilisation de la région. Il a également plaidé pour une collaboration régionale pour restaurer la souveraineté de la Syrie et favoriser la stabilité.

Le Président de la Chambre des représentants a conclu : « L’instabilité en Syrie entraîne des conséquences négatives directes pour l’Irak et toute la région. » Ses remarques soulignent les défis interconnectés auxquels sont confrontées les nations du Moyen-Orient dans le contexte de l’évolution de la dynamique en Syrie.