Dans une interview avec Al Arabiya, le président du Parlement irakien Mahmoud Al-Mashhadani a souligné le malaise croissant de Téhéran face aux récents développements politiques en Syrie, en particulier la chute du régime Assad. Al-Mashhadani a décrit la réaction du régime iranien comme « profondément préoccupé et insatisfait », notant que ces événements ont considérablement perturbé l’influence régionale de Téhéran, souvent appelée le « croissant iranien ».
« Le croissant établi par l’Iran a vu son arc modifié après les récents événements en Syrie », a fait remarquer Al-Mashhadani, signalant un changement dans la dynamique géopolitique sur laquelle Téhéran s’appuyait autrefois fortement. Il a également souligné que ce qui se passe en Syrie affecte directement la sécurité, la politique et la société irakiennes. « Ce qui se passe en Syrie a un impact sur l’Irak sur les plans sécuritaire, politique et social », a-t-il déclaré.
Al-Mashhadani a exprimé sa prudence quant à la formation d’un gouvernement basé sur des quotas en Syrie, similaire au système irakien, avertissant qu’il pourrait aggraver les divisions au sein du pays. Il a également révélé qu’une récente visite d’une délégation des services de renseignement irakiens à Damas s’est concentrée sur la sécurité des frontières et la lutte contre les groupes armés.
Les discussions avec la nouvelle administration syrienne ont été décrites comme « positives et rassurantes ». Cependant, il a averti que l’instabilité régionale pourrait servir les intérêts d’une ou deux nations seulement, une référence voilée aux puissances extérieures exploitant le chaos.
Soulignant l’influence réduite de Téhéran, Al-Mashhadani a appelé les pays arabes à éviter d’abandonner la Syrie, comme cela s’est produit avec l’Irak dans le passé, et à jouer un rôle central dans la stabilisation de la région. Il a également plaidé pour une collaboration régionale pour restaurer la souveraineté de la Syrie et favoriser la stabilité.
Le Président de la Chambre des représentants a conclu : « L’instabilité en Syrie entraîne des conséquences négatives directes pour l’Irak et toute la région. » Ses remarques soulignent les défis interconnectés auxquels sont confrontées les nations du Moyen-Orient dans le contexte de l’évolution de la dynamique en Syrie.