mercredi, février 19, 2025
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Le leader libanais Samir Geagea estime que l’influence régionale de Téhéran s’effondre

Le leader libanais Samir Geagea estime que l’influence régionale de Téhéran s’effondre
Entretien de Samir Geagea avec Al-Hadath. Le sous-titre est le suivant : « Le Liban n’est plus une carte dans la main de l’Iran »

Samir Geagea, chef du parti des Forces libanaises, a déclaré que le Liban n’est plus une carte dans les mains du régime iranien. Dans ses remarques, Geagea a relevé la domination régionale décroissante du régime clérical et son influence déclinante dans des pays comme l’Irak et le Liban.

Lors d’une interview avec la télévision al-Hadath le 13 janvier, il a déclaré : « Le Liban n’est plus un outil que le régime iranien peut utiliser. » Pointant du doigt l’Irak, il a ajouté : « Le processus de limitation de l’influence du régime iranien en Irak a commencé. » Geagea a décrit ces développements comme des signes de la faiblesse croissante du régime dans la réalisation de ses ambitions régionales. Il a exhorté les pays de la région à saisir cette opportunité pour reconstruire leur indépendance et leur stabilité.

Ces déclarations interviennent à un moment où le régime iranien est confronté à des crises internes croissantes, notamment des manifestations généralisées et des difficultés économiques, ainsi qu’à un isolement international croissant. Le régime, qui se vantait autrefois de contrôler quatre capitales arabes – Bagdad, Damas, Beyrouth et Sanaa – a vu son emprise faiblir, Geagea affirmant que l’influence dans ces régions a apporté plus de destruction que de contrôle.

Il a critiqué les actions du régime en Syrie, au Yémen et en Irak, notant que ces pays ont gravement souffert des politiques interventionnistes de Téhéran. Geagea a exprimé l’espoir que les ambitions nucléaires de l’Iran et ses programmes de missiles balistiques puissent être résolus sans nouvelle confrontation, mais il a souligné que la région doit faire face au défi plus large posé par les stratégies de déstabilisation du régime iranien.

Les actions récentes du Liban reflètent ce changement. Au cours de la semaine dernière, les autorités libanaises ont mené des inspections sans précédent des vols de la compagnie iranienne Mahan Air à l’aéroport international Rafic Hariri de Beyrouth. Ces inspections, décrites par le ministre libanais de l’Intérieur Bassam Mawlawi comme nécessaires pour garantir la sécurité et la souveraineté, ont révélé des efforts croissants pour réduire le soutien logistique de l’Iran au Hezbollah, un intermédiaire clé de la stratégie régionale de Téhéran. De telles mesures soulignent la volonté du Liban d’affirmer son indépendance et de réduire l’influence opérationnelle de Téhéran à l’intérieur de ses frontières.

L’élection récente du commandant en chef de l’armée, le général Joseph Aoun, à la présidence du Liban, mettant fin à une impasse politique de deux ans, signifie un changement supplémentaire dans le paysage politique du pays. La présidence d’Aoun, soutenue par une large majorité parlementaire, est considérée comme une démarche visant à restaurer la souveraineté et la stabilité du Liban, ce qui pourrait remettre en cause l’influence du Hezbollah dans le pays.

Après l’élection d’Aoun, Nawaf Salam, un éminent diplomate et président de la Cour internationale de justice, a été nommé nouveau Premier ministre du Liban. La nomination de Salam, soutenue par des partisans internationaux, devrait encore diminuer l’influence de Téhéran sur les affaires libanaises.