CNRI – Mardi 9 juin, l’agence de presse officielle Fars a publié un « rapport détaillé sur les activités de la mafia de la richesse et du pouvoir ». Il divulgue des parties du pillage astronomique de Hachemi Rafsandjani, ancien président des mollahs, et de sa famille qui ont été taxés de « mafia de la richesse et du pouvoir ».
Les dernières révélations faites par l'agence de presse affiliée au corps des gardiens de la révolution (CGR) et proche du guide suprême des mollahs Ali Khamenei, surviennent au pic des luttes intestines du régime en pleine campagne présidentielle.
En voici une première partie :
Rapport détaillé des activités de la Mafia de la richesse et du pouvoir :
Nous déclarons à notre peuple noble et bien-aimé que la 10e élection présidentielle est un tournant et un moment déterminant pour notre pays chéri, l'Iran.
D'une part, le succès de ce qu'on appelle la mafia (les responsables du parti de Kargozaran e-Sazandegi et la dynastie de M. Hachemi [Rafsandjani]) peut ramener le pays en arrière et menacer nos intérêts nationaux. A l'inverse, sa défaite peut donner des promesses d'espoir dans un avenir meilleur, en particulier pour les jeunes.
En conséquence, avec un sens du devoir et dans le but de protéger nos intérêts nationaux, nous avons tenté de porter à votre attention un rapport révélateur, notamment sur les Eminences assoiffées de pouvoir et la Mafia de la richesse et du pouvoir (la dynastie de M. Hachemi Rafsandjani). Nous espérons que nous pourrons jouer un petit rôle pour empêcher la formation d’un monopole en faisant connaître à la population la menace posée par cette tumeur honteuse et mortelle.
Mafia est le terme utilisé pour décrire des groupes de très grande influence qui travaillent dans l’ombre et qui agissent comme une pieuvre contrôlant les réseaux de la finance, du commerce et de l'industrie du pays.
Les groupes mafieux cherchent sans cesse à s’enrichir. Pour acquérir et détenir la richesse, ils ont aussi nécessairement besoin du pouvoir. La Mafia avec sa richesse infinie, en soutenant des hommes politiques, tente en premier lieu de leur imposer sa volonté. En tant que tel, le réseau de la richesse bénéficie de l'appui des politiciens.
Si ces groupes terribles et horribles ne rencontrent pas d’obstacles sur leur chemin, ils vont tenter de gravir les échelons du pouvoir en vue d'accélérer le processus d'acquisition et de préservation de leur richesse, d'une part, et de créer d’autre part une immunité à multi-couches impénétrables.
Les groupes mafieux, qui sont aussi décrits comme « le gouvernement fantôme », vont tout faire pour atteindre leurs cibles et leurs objectifs. Les menaces et le chantage, les insultes et les attaques contre la dignité des personnes, ainsi que l'élimination physique sont quelques-unes des méthodes utilisées par la mafia pour faire face à ses concurrents et écarter tout obstacle de son chemin.
L'Iran ne fait pas exception. Au cours des dernières années et en particulier dans les années qui ont suivi la guerre Iran-Irak, une très grande mafia a vu le jour dans notre pays qui cherche à obtenir des richesses et à étendre son pouvoir en profitant de nombreux privilèges. Le milieu du parti des soi-disant Kargozaran e-Sazandegi et la dynastie de M. Hachemi Rafsandjani, sont un exemple clair de ce réseau mafieux. Dans cette série d'articles, nous allons essayer de les présenter et de parler de leurs activités sous deux titres séparés : « les éminences assoiffées de pouvoir» et «la mafia de la richesse et du pouvoir ».
« Les éminences assoiffées de pouvoir», dont le premier article a été publié, présente des responsables du parti de Kargozaran e-Sazandegi, ainsi que leurs activités mafieuses. La «Mafia de la richesse et du pouvoir » va exposer la dynastie des Hachemi Rafsandjani. Nous espérons que notre peuple bien-aimé et en particulier notre jeune génération, apprécieront.
Le jeu du pouvoir pour transformer des terrains d’environnement en villas
En 2001, en jouant de son influence et de son pouvoir, M. Mohammad Hachemi, le frère de M. Hachemi Rafsandjani, a pris possession de plusieurs hectares de terres appartenant à la Commission nationale des ressources foncières, numéro 24, nommé Lalan, situé dans la ville de Chemiranat (à Facham ) [nord de Téhéran].
1. Le directeur des ressources nationales foncières de la province de Téhéran, Gholam-Abass Abdi-Nejad a écrit dans la lettre 67/11697 à l’étude notariale 539 à Téhéran, en date du 16 juillet 2004, pour lui demander de l’enregistrer et de confirmer le transfert de 12.450 mètres carrés de terrains appartenant aux Ressources foncières nationales, numéro 24, nommé Lalan, à M. Mohammad Hachemi, en conformité avec la licence 2321 / 5, en date du 28 mai 2001, délivrée par le chef de l'organisation nationale des forêts et pâturages. Avant que le transfert de ce document à M. Mohammad Hachemi n’ait été terminé, il a pris des mesures pour vendre ou établir de faux contrats afin de léguer une partie des terrains à de proches parents.
2. Avant les mesures mentionnées dans le point 1, Mohammad Hachemi a établi la compagnie Kossar-e-Pars, enregistrée sous le numéro 202662, au nom de Hamidreza Nazari, son beau-frère, né en 1966, certificat de naissance numéro 1342. Il a enregistré 492.295 mètres carrés des terrains susmentionnés, numérotés comme 1066 mineur et 24 majeur, au nom de cette société.
3. Le complexe culturel des «Révélateurs » qui appartient à Mohammad Hachemi, a vendu une parcelle de terrain numérotée 24 majeur, Lalan (à Fasham), de 562 mètres carrés à une dame nommée Tahereh Golkar.
Il est à noter que M. Mohammad Hachemi a construit deux complexes résidentiels nommés Fadak et Reyhaneh sur une partie des terrains dont il a pris possession. A l’heure actuelle, environ 18 unités de villas sont prêtes et ont été vendues chacune 2800.000.000 à 3000.000.000 rials (285.947 à 306.372 $ US). L'agence qui est responsable de la vente des unités a écrit la note suivante : « À l'heure actuelle, il existe 18 unités distinctes de villas de 150 à 350 mètres carrés de fondations et de 400 à 2.250 mètres carrés de surface. Chaque unité dispose d’un centre de chauffage, de gardiennage, de deux pipelines d'approvisionnement en eau, d’une ligne électrique et d’une extension téléphonique. Le complexe a aussi une sécurité privée et une route chemin privée. »
A suivre
Photo: Hachemi Rafsandjani sur la couverture du magazine Forbes, juillet 2003