CNRI – La Haute Représentante de l’UE pour les Affaires étrangères, Catherine Ashton, a estimé dimanche qu’il n’y a «aucune garantie» pour que les négociations avec l’Iran sur son programme nucléaire controversé, conduisent à un accord global.
« Cet accord intérimaire est vraiment important, mais pas aussi important que l’accord global (…) qui est difficile, qui constitue un défi et pour lequel il n’existe aucune garantie de réussite », a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse conjointe à Téhéran avec son homologue iranien Mohammad-Javad Zarif.
« Il est très important qu’avec le soutien du peuple iranien, le travail du ministre et de son équipe puisse aller de l’avant, ainsi que le mien avec le soutien de la communauté internationale. Et nous devons essayer de réussir », a-t-elle insisté.
Samedi, à la veille de la visite d’Ashton à Téhéran, un groupe d’Iraniens résidant à Bruxelles s’est rassemblé devant le siège de l’Union européenne pour protester contre l’inopportunité d’une visite qui n’aura pas l’exigence des droits de l’homme à son programme. Les manifestants ont exposé des photos de pendaisons publiques, qui ont connu une nette augmentation sous le gouvernement d’Hassan Rohani.
Les manifestants, dont plusieurs familles de prisonniers politiques, ont condamné la visite de la Haute représentante de l’UE lors de la Journée internationale des femme, le 8 mars, dans un pays où l’on applique la misogynie à outrance.
La visite d’Ashton a coïncidé avec l’arrestation d’au moins 80 femmes samedi à Téhéran, quand que les forces de sécurité ont attaqué un rassemblement de familles de prisonniers politiques et de Derviches qui protestaient contre les exactions dans les prisons. La visite de Mme Ashton intervient alors que le nombre des exécutions en Iran atteint les 150 pour les 10 premières semaines de 2014.