vendredi, mars 29, 2024
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Faut-il attendre une catastrophe nucléaire pour changer de politique vis-à-vis de l’Iran ? – Ghozali

Sid Ahmed Ghozali, ancien premier ministre algérienCNRI – « Je leur dis, politiquement, est-ce que vous allez, pour changer votre politique vis-à-vis du régime des mollahs, attendre un nouveau 11 septembre nucléaire ? », a demandé à Bruxelles le 28 mai l’ancien premier ministre algérien Sid Ahmed Ghozali.

 

Sid Ahmed Ghozali, ancien premier ministre algérienCNRI – « Je leur dis, politiquement, est-ce que vous allez, pour changer votre politique vis-à-vis du régime des mollahs, attendre un nouveau 11 septembre nucléaire ? », a demandé à Bruxelles le 28 mai l’ancien premier ministre algérien Sid Ahmed Ghozali.

Il s’exprimait lors d’une réunion organisée par l’intergroupe europarlementaire  des Amis d’un Iran Libre, pour appeler l’Union européenne à respecter l’état de droit et à radier l’OMPI de sa liste du terrorisme. En effet le 7 mai, la Cour d’appel britannique a statué définitivement que ce principal groupe de l’opposition démocratique iranienne n’est pas impliqué dans le terrorisme. Elle a donc ordonné à Londres de retirer les Moudjahidine du peuple d’Iran de sa liste noire. Or c’est cette liste-là qui est à l’origine de l’inscription de l’OMPI sur la liste noire européenne. Le gouvernement britannique vient de s’exécuter et de présenter un décret dans ce sens à son parlement.

Cette réunion qui a rassemblé de très nombreux parlementaires européens et nationaux, avait invité Maryam Radjavi, présidente élue de la Résistance iranienne.

Voici l’intervention de Sid Ahmed Ghozali :

Concernant cette inscription de l’organisation des Moudjahidine du peuple sur la liste des organisations terroristes, je voudrais souligner deux aspects. L’aspect juridique et l’aspect politique. Sur l’aspect juridique je parle sous le contrôle des magistrats et avocats éminents qui m’encadrent, qui sont à la tribune et pour lesquels j’exprime mon plus profond respect.

J’ai assisté aux plaidoiries au sein de la Cour européenne de Justice et les avocats qui représentaient les 27 Etats ont dit que le seul fondement de la décision des Etats, était la décision du Royaume Uni d’inscrire l’OMPI dans la liste terroriste. En conséquence, le Royaume-Uni lui-même vient par la voix d’une justice indépendante et sur la base de l’action de gens qui honorent le Royaume-Uni et qui sauve l’honneur de l’Union européenne, de prendre la décision de l’enlever. Par conséquent automatiquement, tous les autres pays européens, pour être cohérents avec leur propre position juridique affirmée devant la Cour européenne de Justice, doivent lever cette décision.

L’aspect politique maintenant, et je rends hommage à Lord Clark of Hampstead qui a fait remarquer que dans tout ce dialogue-là, on parle rarement de la souffrance du peuple iranien, on parle rarement du combat et des sacrifices consentis par les résistants iraniens pour s’opposer à un pouvoir que moi j’ai eu à connaître, non point à travers les livres, mais à travers la position qu’il a eue envers mon pays.

J’étais chef du gouvernement quand mon gouvernement a rompu les relations diplomatiques avec le régime des mollahs parce qu’il soutenait politiquement, financièrement le terrorisme et vous savez tous cette période de dix ans qu’a vécue le peuple algérien sous l’empire de l’action du terrorisme islamiste. Et la plupart des pays européens, y compris les Etats-Unis d’Amérique, avaient isolé l’Algérie à l’époque, parce qu’ils disaient le terrorisme ça se passe chez les autres, ça ne les concerne pas. Ils ont attendu le 11 septembre 2001 pour vraiment se rendre compte de la réalité de ce danger. Alors je leur dis, politiquement, est-ce que vous allez, pour changer votre politique vis-à-vis du régime des mollahs, attendre un nouveau 11 septembre nucléaire ? Voilà ce que je leur dis.