mardi, septembre 26, 2023
AccueilActualitésActualités: EconomieLe bilan économique du gouvernement Raïssi selon les médias iraniens

Le bilan économique du gouvernement Raïssi selon les médias iraniens

Le bilan économique du gouvernement Raïssi selon les médias iraniens

Les promesses électorales de Raïssi avaient été :

  • Construire 4 millions de logements en 4 ans, soit un million de logements par an
  • Créer 4 millions d’emplois en 4 ans, soit un million d’emplois par an
    Inflation à un chiffre
  • Maîtriser la hausse des prix
  • Aligner les salaires sur l’inflation
  • Lutte contre la corruption
  • Mettre en place un système de classement des enseignants
  • Fournir un accès Internet gratuit aux segments à faible revenu de la société
  • Réduire les coûts de santé de 50 %
  • Transformer la structure du système bancaire
  • Réduire la dépendance des biens essentiels aux taux de change

En effet, telles sont les promesses qu’Ebrahim Raïssi a faites avant et après avoir été choisi comme candidat favori de Khamenei en 2021 pour diriger le pouvoir exécutif dans une période de turbulences qui présageait des troubles intérieurs accrues pour le régime.

Après deux ans, Khamenei est désormais le seul apologiste des performances économiques du gouvernement Raïssi. Lors d’une réunion avec des membres du gouvernement, le 30 août, Khamenei a déclaré : « Avec ce gouvernement, je veux non seulement offrir notre aide, mais aussi le féliciter. La performance du gouvernement au cours de ces deux dernières années mérite notre reconnaissance et nos éloges. »

Cependant, dans le même discours, Khamenei a critiqué le gouvernement de Raïssi pour avoir mal fait connaître ses propres performances : « Malheureusement, la communication du gouvernement est faible. Cela signifie qu’aucun travail fondamental n’est effectué pour informer le public. Le fait que quelqu’un vienne à la télévision parler et rendre compte des réalisations [du gouvernement] ne constitue pas une information. Apprécier est un art. Un travail doit être réalisé pour une évaluation appropriée. »

Bien que le régime des mollahs ne soit pas connu pour sa transparence ni pour son recours aux chiffres, en raison des intérêts conflictuels entre les différentes factions et de la révélation faite par leurs médias affiliés, certains mensonges de Raïssi et Khamenei peuvent être discernés. En mettant au jour ces contradictions, on peut mieux comprendre les défis auxquels est confronté le peuple iranien et les conséquences sociopolitiques qui en résultent.

Un million de logements
Au début de sa présidence, Ebrahim Raïssi a affirmé avec audace la construction d’un million de logements chaque année. Dès le début, de nombreux médias et experts ont remis en question, voire ridiculisé cette affirmation.

Le 6 octobre 2021, Rostam Qasemi, alors ministre des Routes et du Développement urbain dans le cabinet de Raïssi, a annoncé : « La construction de 2 millions d’unités résidentielles a commencé ».

Cependant, moins d’un an plus tard, le 25 juillet, Rostam Qasemi a pris ses distances par rapport à sa déclaration précédente, déclarant : « Construire un million de logements par an signifie-t-il livrer un million de logements par an ? En réalité, ce n’est pas réalisable. Commencer dès la première année avec toutes les acquisitions de terrains, les conceptions etc… et être capable de livrer un million d’unités la première année n’est pas réalisable. »

En réponse aux critiques, Raïssi a constamment défendu sa position au parlement du régime ; il a déclaré 18 juin: « Nous ne disons pas seulement que le pays a besoin d’un million de logements, mais qu’il faut ce qui est aussi une résolution juridique adoptée par le parlement pour stimuler la production de logements, c’est aussi une promesse que nous avons faite. »

En 2021, alors que le gouvernement de Raïssi affirmait vouloir contrôler les prix de l’immobilier, ceux-ci ont augmenté de 200 à 300 %. En 1400 (2021-2022), le prix moyen des logements était de 30 millions de tomans. Cependant, il a maintenant grimpé à plus de 92 millions de tomans, soit plus de trois fois le coût précédent. À Téhéran, le prix au mètre carré d’un logement est de 2 130 dollars américains, soit l’équivalent de 106 millions de tomans.

Les prix des loyers ont également considérablement augmenté, ce qui a conduit à la prévalence de diverses formes de sans-abrisme dans le pays. Le sans-abrisme prend huit formes courantes en Iran, notamment le fait de dormir sur les toits, dans les salles des machines, dans les voitures, dans les tombes, dans les bus, le partage de maisons, l’occupation d’abris de fortune et la présence de plusieurs familles vivant dans une seule unité résidentielle.

Le journal Donyaye Eghtesad a écrit à propos de la crise du logement : « L’indice d’espérance de devenir propriétaire en 2005 était équivalent à 22 ans, qui est maintenant passé à 112 ans pour les habitants de Téhéran. En substance, le logement est devenu totalement hors de portée des segments de la société aux revenus moyens et faibles. De plus, pour la « génération Z », née à la fin des années 2000 et au-delà, cet indice est estimé à environ 200 ans.

En outre, il y a des milliers de retraités qui ont travaillé pendant trente ans et qui sont aujourd’hui sans abri, tandis que deux millions et demi de maisons vides appartenant à des banques et à des institutions affiliées à l’État existent et sont dispersées dans diverses villes du pays. Au dire des médias, la promesse de Raïssi n’était rien de plus qu’un mirage.

Créer un million d’emplois
Lors des débats électoraux, Ebrahim Raïssi a promis de créer quatre millions d’emplois en quatre ans. Soulat Mortazavi, le ministre des Coopératives, du Travail et de la Protection sociale, a affirmé le 19 août que près d’un million d’emplois avaient été créés.

Gholamhossein Mansouri, adjoint exécutif de Raïssi, est allé encore plus loin et a déclaré faussement : « Non seulement nous avons réduit le taux de chômage, mais dans certaines régions, nous sommes également confrontés à une pénurie de main-d’œuvre. »

Enfin, Ebrahim Raïssi, le 29 août, lors d’une réunion avec son cabinet, s’est vanté : « Tous les indicateurs témoignent de la croissance, des efforts et des progrès. Le taux d’emploi, qui préoccupait beaucoup, a atteint 8,2 pour cent. Tous les indicateurs montrent que les efforts déployés ont porté leurs fruits et continueront à le faire

Pendant ce temps, les médias affiliés aux factions rivales pointent tous du doigt Raïssi, l’accusant de mentir sur les statistiques et de manipuler les chiffres.

Le 29 août, le site Internet public Eqtesad 24, faisant référence aux rapports excessifs du gouvernement de Raïssi et aux statistiques présentées par lui et ses adjoints au cours des deux dernières années, a écrit : « Sur la base des expériences économiques mondiales, la création d’un emploi nécessite un investissement et l’allocation de ressources, le montant minimum étant de 50 000 $ et pouvant aller jusqu’à 65 000 $. Ainsi, pour créer cent mille emplois, il faut au minimum cinq milliards de dollars d’investissement, et pour un million d’emplois, il faut cinquante milliards de dollars d’investissement.»

Ce journal continue en ridiculisant les statistiques et les affirmations du gouvernement de Raïssi : « Ce serait formidable si le gouvernement de Raïssi et ses ministres expliquaient comment ils calculent les chiffres de l’emploi, d’où viennent exactement le budget et les dépenses, et combien d’industries ont joué un rôle dans sa création. Et bien sûr, au milieu de tout cela, Abdolmaleki [ministre du Travail] devrait expliquer comment il espérait qu’au lieu de 20 000 dollars nécessaire pour créer un emploi pour chaque personne, on a pu créer un emploi durable avec seulement 25 dollars.»

Le journal officiel Aftab News a dénoncé la manipulation des chiffres par le gouvernement de Raïssi : « Le mardi 29 août, Ebrahim Raïssi a évoqué la réduction du taux de chômage à 8,2 % au printemps de cette année comme un signe du succès de son gouvernement en matière d’emploi. Cependant, au moins au cours des deux dernières décennies, le taux de chômage n’a pas été un bon indicateur pour évaluer la situation du marché du travail en Iran. Car dans cet indice, seules celles qui recherchent activement du travail sont considérées comme « chômeurs ». Ainsi, par exemple, les femmes confinées à la maison par désespoir de trouver un emploi sont considérées comme des femmes au foyer et ne sont pas incluses dans le calcul du taux de chômage.

Le 24 août, le journal officiel Tosé’é Irani a critiqué l’approche statistique du gouvernement: « Le taux de chômage est calculé en divisant la population employée par la population totale prête à travailler. Cette méthode gonfle le numérateur et réduit le dénominateur pour représenter un taux de chômage plus faible. »

Même les médias proches de la faction Khamenei-Raïssi ont également fait état du chômage, affirmant que 77 % de la population entre 15 et 24 ans ne sont ni étudiants ni employés, ce qui est un chiffre ahurissant. Le journal Farhikhtegan, affilié à Ali-Akbar Velayati, ancien ministre des Affaires étrangères et conseiller principal du guide suprême, a mis en garde le 25 juillet contre les conséquences du chômage des jeunes pour la stabilité du régime :
« Amir Khorasani, sociologue et chercheur urbain, dans une interview avec Farhikhtegan au sujet du taux de 77 % de NEET [Pas d’études, d’emploi ou de formation] annoncé par le ministère du Travail, a estimé que ce taux était étrange. Si ce taux est exact, ce n’est pas à un problème social mais à un tremblement de terre que nous devons nous attendre. Khorasani déclare que ce taux élevé est un problème très important et que s’il n’est pas résolu, il pourrait constituer une menace très grave et dangereuse pour la sécurité du pays.

Ainsi, même si les statistiques falsifiées de Raïssi peuvent sembler superbes sur le papier et apaiser les éléments du régime pendant un certain temps, en réalité elles constituent une menace croissante pour la stabilité du régime.

Croissance économique
Le 29 août, Ebrahim Raïssi a déclaré que la croissance économique avait atteint quatre pour cent. Il a toutefois refusé de fournir des détails sur les sources ou les investissements qui ont contribué à cette croissance. Ce manque de précision a suscité des critiques de la part des médias officiels et des experts.

L’un des indicateurs clés de la progression vers la croissance économique est l’augmentation de la production et l’amélioration du pouvoir d’achat de la population. Le journal Emrooz a écrit le 25 août : « Selon les statistiques mondiales, l’Iran se classe au 81ème rang dans l’indice du pouvoir d’achat. Et ce, alors que les voisins de l’Iran, dont l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, ont un pouvoir d’achat cinq à six fois supérieur à celui de l’Iran, avec un PPI de 123,4 et 101,9 respectivement. »

Le quotidien concluait : « La croissance économique qu’a connue l’Iran dans les années 2010 est très inquiétante. Au cours des années 2011, 2012, 2015, 2018 et 2019, l’Iran a connu une croissance économique négative, dont respectivement -0,4 %, -8,5 %, -1 %, -4,9 % et -6,3 %… De plus, la mauvaise gestion de l’Iran au cours des dernières décennies, l’inflation chronique et élevée a créé une situation dans laquelle le revenu réel de la population a stagné en raison de la hausse des prix. »

Aujourd’hui, alors que les statistiques nationales indiquent une croissance économique pour le régime, il n’y a aucun signe d’amélioration pour la population.

Le 9 septembre, le site Dideban-Iran, dans un article intitulé « Où sont dépensées les recettes pétrolières de l’Iran ? Des milliards de revenus, mais table vide pour le peuple ! », a écrit : « Les responsables du treizième gouvernement ont signalé à plusieurs reprises des exportations de pétrole record cette année. Cependant, la principale question est de savoir où se trouvent les revenus pétroliers et comment sont-ils dépensés ? Pourquoi les effets des revenus pétroliers iraniens ne sont-ils pas visibles sur le marché des changes ? »

Faisant référence aux remises substantielles offertes par le régime sur les ventes de pétrole, la source a ajouté : « Selon les dernières statistiques, la Chine, le principal acheteur en gros de pétrole iranien, bénéficient d’une remise d’environ 42 % sur le pétrole iranien. Bien entendu, offrir des réductions sur les ventes de pétrole par des pays soumis à des sanctions comme le Venezuela, l’Iran et la Russie est une pratique courante, ce qui les aide à contourner les sanctions et à alléger leur pression économique. Mais la pression économique sur l’Iran a-t-elle réellement diminué ? D’après les statistiques, la part des revenus pétroliers de chaque Iranien en 1401 (2022-2023) représente environ la moitié de celle des Iraniens en 1386 (2007-2008). De plus, les revenus pétroliers par habitant des Iraniens au cours de l’année écoulée sont d’environ 34 % inférieurs à ceux des années qui ont suivi le JCPOA. »

Contrôler l’inflation
Ebrahim Raïssi avait déclaré lors de la campagne électorale qu’il prendrait des mesures importantes pour réduire l’inflation. Cependant, sous sa présidence l’inflation a grimpé en flèche de manière incontrôlable, en particulier dans le secteur des biens et matières premières essentiels, atteignant jusqu’à 300 %, voire 400 % dans certains cas. Par exemple, les prix des produits alimentaires de base continuent d’augmenter quotidiennement. En juin 2023, l’inflation point à point a atteint son plus haut niveau dans la catégorie de la viande rouge et des poissons à 79,5 %, ce qui signifie que les prix de la viande ont augmenté de 1,8 fois par rapport au même mois de l’année précédente.

La consommation de viande en Iran, qui s’élevait à 57 kilogrammes par personne et par an en 2005, a maintenant chuté à 6 kilogrammes et, selon certaines sources du régime, elle est même tombée à 3 kilogrammes par an, pour atteindre 1 kilogramme par an dans les tranches de revenus les plus faibles.

Malgré ces tendances alarmantes, Raïssi prétend à tort qu’il a réduit l’inflation à 46 %. Quiconque lit les médias contrôlés par l’État peut facilement voir le contraste entre les déclarations de Raïssi et les infos économiques réelles en matière d’inflation.

Le 10 septembre, le journal Ham-Mihan écrivait : « En juin 2021, Ebrahim Raïssi, en tant que candidat à la présidentielle, a annoncé à la télévision nationale qu’il s’était fixé pour objectif de réduire de moitié l’inflation d’ici deux ans, puis de passer à un chiffre. Aujourd’hui, depuis qu’il est entré dans le palais présidentiel de Téhéran, deux ans et un mois se sont écoulés et sa promesse n’a pas été tenue.»

Cette source ajoute : « Aujourd’hui, après deux ans, enfin, un des responsables du gouvernement a confirmé l’état désastreux de l’inflation. Le ministre de l’Économie du gouvernement de Raïssi a reconnu que la situation inflationniste n’est pas bonne, mais en a attribué la cause à la ‘guerre des devises’. »

Le même jour, dans une tribune intitulée « Le ministre de l’Économie a avoué que nous n’avons pas réussi à contrôler l’inflation », le journal Ta’adol a écrit : « En d’autres termes, l’inflation de 40 % cette année est conditionnée à la capacité de la Banque centrale à résoudre et à contrôler les problèmes de taux de change, une condition qui n’est souvent pas remplie. L’inflation, qui devait être réduite de moitié puis ramenée à un chiffre, s’élève désormais à 40 %, et même ce chiffre est soumis à certaines conditions.»

Impression de billets de banque
Depuis que Raïssi a pris ses fonctions, les liquidités de l’Iran sont passées de 3 900 000 milliards de tomans à 6 500 000 milliards de tomans.

Le 10 juillet, Mohammad-Reza Jafarian, conseiller fiscal à la Chambre des corporations de Téhéran, a déclaré : « Chaque heure, 420 milliards de tomans de billets de banque sont imprimés, ce qui provoque l’inflation, puis ils [le gouvernement] taxent l’inflation. Nous n’avons pas non plus d’audit de l’inflation, et effectivement, ils ont provoqué une inflation de 70 % tout en n’accordant aux employés qu’une augmentation de salaire de 25 %. »

« Nous ne savons pas où sont dépensés les impôts », a-t-il ajouté. « Le gouvernement ne considère pas le peuple comme ses véritables parties prenantes, et il ne rend pas compte à ses administrateurs de la destination de cet argent. Nous avons dit à plusieurs reprises que les impôts devraient être transparents, mais personne n’y prête attention. »

Mais le président du régime a constamment affirmé qu’il n’empruntait pas à la banque centrale, ce qui signifie qu’il ne produisait pas de liquidités. Raïssi a officiellement déclaré : « Nous avons terminé l’année 1400 (année civile iranienne) sans emprunter à la banque centrale et sans imprimer de monnaie. »

Il a réitéré cette affirmation à plusieurs reprises, la dernière fois le 7 septembre : « Dans le gouvernement populaire (en référence à sa propre administration), en plus d’être capable de combler un déficit budgétaire de 480 000 milliards de tomans sans imprimer de monnaie ni emprunter à la banque centrale et en créant de nouvelles sources de revenus, nous avons pu relancer cinq mille usines fermées et semi-fermées, augmenter la production de biens de première nécessité de 22% et transformer des indicateurs économiques comme le taux de croissance en positifs.»

Ces remarques ont été rapidement rejetées par de nombreux responsables et des médias de tous bords. Le plus célèbre, Abdolnaser Hemmati, ancien chef de la Banque centrale, a déclaré : « Comme je l’avais prédit et prévenu auparavant, malheureusement, le treizième gouvernement a battu le record historique de l’impression monétaire. »

Ali Saadvandi, un expert économique, a déclaré : « Ma compréhension des remarques de M. Raïssi est que malheureusement, on lui présente des rapports incorrects et il les répète. Ma recommandation est que le Président demande des comptes à ceux qui donnent de tels rapports, car cette tendance et ces déclarations ne sont pas bonnes pour le pays. »

D’autres comptes suggèrent que plus de 10 000 milliards de tomans sont imprimés quotidiennement, ce qui représente près de 3,7 quadrillions de tomans par an. Ce chiffre stupéfiant signifie une inflation incontrôlable et la dévastation de la vie des gens. Le site Internet public Ruydad24 a ainsi commenté : « L’impression de billets de banque pour compenser les déficits budgétaires nous a amenés à lutter chaque année contre le monstre de l’inflation, engloutissant le pouvoir d’achat d’une partie importante de la société iranienne. »

Ajuster les salaires en fonction de l’inflation
Concernant l’ajustement des salaires en fonction de l’inflation, la Banque centrale a déclaré un taux d’inflation de 46,5 % pour l’année 1401 (de mars 2022 à mars 2023). Il a toutefois été précisé que les salaires ne connaîtraient qu’une augmentation moyenne de 27 %. Depuis le début de l’année, l’inflation n’a cessé d’augmenter, les prix des biens essentiels augmentant en moyenne de 50 à 60 %. Par conséquent, des personnes de différents horizons, salariés et retraités, descendent quotidiennement dans la rue pour exprimer leurs doléances face à l’écart grandissant entre leur pouvoir d’achat et les prix des produits vitaux.

Dans un régime en proie depuis le début à des crises de légitimité, l’économie et le bien-être sociétal ont suivi une trajectoire descendante constante. Pendant ce temps, l’expansion des méthodes de répression intérieure et du terrorisme extérieur ont suivi un schéma d’escalade croissante.

Khamenei estime qu’en adhérant à ce modus operandi, il peut rester au pouvoir indéfiniment. En faisant l’éloge du gouvernement inepte de Raïssi, il cherche à rassurer son auditoire sur le fait qu’il n’a pas l’intention de reculer. Destructrices qu’une question de temps avant que nous soyons témoins des répercussions finales de ces choix destructrices.