Le gouvernement de Masoud Pezeshkian a annoncé des augmentations significatives des tarifs de péage pour les principales autoroutes à partir du 21 novembre, après l’approbation par le Conseil économique suprême le 4 novembre 2024. Les médias d’État ont confirmé les nouveaux tarifs, qui représentent jusqu’à 15 fois plus que les tarifs précédents. Les critiques ont décrit cette mesure comme un fardeau financier pour les citoyens déjà aux prises avec des défis économiques.
Selon l’ISNA, les tarifs de péage pour plusieurs autoroutes clés ont été augmentés comme suit : Téhéran-Qom de 2 000 tomans à 15 000 tomans, Téhéran-Saveh à 20 000 tomans et Qazvin-Zanjan à 35 000 tomans. Les autoroutes Karaj-Qazvin et Bandar Abbas-Shahid Rajaee ont également connu des augmentations substantielles. Le gouvernement a justifié ces hausses comme étant essentielles pour couvrir les coûts élevés de maintenance et de modernisation des infrastructures routières. Entekhab a noté que les tarifs de péage n’avaient pas été ajustés depuis plusieurs années, créant des déficits de financement dans l’entretien et le développement des routes.
Witness the harrowing reality of #Iran's roads: Unsafe cars, high traffic accidents, and tragic consequences. Watch the #video to understand why these roads are among the world's deadliest. pic.twitter.com/NzkFw5gYpp
— NCRI-FAC (@iran_policy) 15 mai 2024
Les fortes augmentations ont suscité de vives critiques de la part des citoyens et des experts, qui affirment que de telles mesures drastiques affectent de manière disproportionnée les populations à faible revenu et certains craignent que les nouveaux tarifs découragent l’utilisation des autoroutes, poussant le trafic vers des routes secondaires qui sont moins sûres et moins équipées pour gérer un volume accru. Les critiques soulignent également les divergences dans l’approche du gouvernement.
Entekhab a indiqué que selon les réglementations antérieures, les autoroutes transférées au gouvernement après récupération des investissements privés devraient fonctionner sans péage ou avec des frais minimes. Malgré cela, les péages sur ces routes restent élevés, ce qui soulève des questions sur la justification de l’augmentation.
Les responsables ont défendu les hausses, invoquant la nécessité de maintenir l’infrastructure routière. Entekhab a déclaré : « Le coût de l’entretien des routes est élevé, et même 5 % du financement nécessaire n’est pas disponible. Par conséquent, il est impératif de récupérer les investissements grâce aux péages. »
Sous prétexte de répondre aux défis économiques, la décision du gouvernement d’augmenter drastiquement les tarifs des péages a encore plus aliéné une population déjà désillusionnée. Comme le régime n’a plus confiance, ces mesures devraient exaspérer les citoyens et amplifier les appels au changement. Les critiques affirment que de telles mesures, perçues comme servant l’agenda du gouvernement plutôt que l’intérêt public, vont aggraver les difficultés économiques et pousser les gens à davantage de protestations et à des mesures potentiellement radicales pour réclamer leurs droits. Alors que les augmentations de péages entreront en vigueur le 21 novembre, elles risquent de devenir un autre catalyseur de troubles dans un environnement de plus en plus instable.