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Le régime iranien répond aux pertes militaires par la répression et l’hostilité

Le régime iranien répond aux pertes militaires par la répression et l’hostilité
Les forces du Bassidj installent des points de contrôle et prennent des mesures répressives suite à la guerre régionale – Juin 2025

Au lendemain d’un conflit dévastateur avec Israël et les États-Unis, le régime iranien est confronté à une combinaison sans précédent de crises militaire, nucléaire et intérieure. Une série de frappes aériennes ciblées a décimé les hauts responsables militaires et nucléaires du régime iranien, provoquant une suspension de la coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) par le parlement iranien en guise de représailles. Simultanément, le régime a lancé une répression nationale contre la dissidence, marquée par des arrestations massives, des désertions dans l’armée et une répression croissante.

Suspension de la coopération avec l’AIEA

Mercredi, le Parlement iranien a adopté un projet de loi suspendant la coopération du pays avec l’AIEA. Son président, Mohammad Bagher Ghalibaf, a accusé l’agence de fermer les yeux sur les attaques contre les infrastructures nucléaires iraniennes.

« L’Agence internationale de l’énergie atomique, qui a refusé de condamner, même marginalement, l’attaque contre les installations nucléaires iraniennes, a mis sa crédibilité internationale en jeu », a déclaré M. Ghalibaf.

Il a déclaré que l’Organisation iranienne de l’énergie atomique cesserait sa coopération jusqu’à ce que la sûreté des installations nucléaires du pays soit garantie. L’approbation finale du projet de loi appartient désormais au Conseil suprême de sécurité nationale du régime, selon Nournews, média d’État.

Pertes militaires et nucléaires massives

Le CGRI et les médias d’État iraniens ont confirmé l’élimination de plusieurs de ses principaux responsables militaires et nucléaires lors d’une série de frappes de haute précision menées avant le cessez-le-feu.

Pertes militaires de haut rang :

  • Hossein Salami – Commandant en chef du CGRI
  • Mohammad Bagheri – chef d’état-major des forces armées iraniennes
  • Amir Ali Hajizadeh – Commandant de la Force aérospatiale du CGRI
  • Gholam-Ali Rashid – Chef du QG central de Khatam-al-Anbiya
  • Mehdi Rabani, Gholamreza Mehrabi, Davoud Shekhiyan, Masoud Shanei, Saeed Izadi, Behnam Shahriari – Hauts responsables du CGRI
  • Mahmoud Bagheri, Mohammad Bagher Taherpour, Mansour Safarpour, Masoud Tayeb, Khosrow Hassani, Javad Jarsara – Autres décès confirmés parmi les officiers du CGRI
  • Une personnalité politique clé, Ali Shamkhani, conseiller principal du guide suprême Ali Khamenei, a également été grièvement blessé lors d’une frappe aérienne visant sa résidence.

 

Experts nucléaires ciblés :

Au moins neuf scientifiques nucléaires ont également été tués lors d’attaques coordonnées :

  • Fereydoon Abbasi-Davani, ancien directeur de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique
  • Mohammad-Mehdi Tehranchi, Akbar Matlabi-Zadeh, Saeed Borji, Amir-Hassan Faghihi, Abdolhamid Minoochehr, Mansour Asgari, Ahmadreza Zolfaghari Daryani, Ali Bakaei Karimi

Par ailleurs, Mohammadreza Sedighi Saber, chercheur nucléaire sanctionné, auparavant lié à des systèmes de détonation et visé par les sanctions américaines, a été assassiné dans la province de Gilan. Il entretenait des liens directs avec des programmes nucléaires sensibles.

 

Frappe directe contre le quartier général régional du CGRI

Le lundi 23 juin, une frappe aérienne israélienne a détruit le centre de commandement Imam Hassan Mojtaba du CGRI à Karaj, dans la province d’Alborz, un pôle essentiel du réseau militaire et répressif du régime. Des sources internes au régime ont confirmé au moins 20 morts parmi les cadres supérieurs et intermédiaires du CGRI, notamment :

  • Mojtaba Karami – Commandant adjoint du CGRI, Alborz
  • Akbar Enayati – Chargé adjoint des affaires sociales
  • Ali Torkashvand – Inspecteur de bureau
  • Gholam Ojani, Mohsen Kohkhel, Vali Rezazadeh, Saeed Sharifi – lieutenants-colonels
  • Seyed Mojtaba Moinpour – Général de brigade
  • Ali Asgari, Davoud Zandiyeh, Reza Zamanzadeh, Mohammad Roshandel – Colonels
  • Seyed Mustafa Mirghaffari, Ali Javadipour – Capitaines
  • Ebrahim Nazari, Fatemeh Salehi, Davoud Dideban – membres du CGRI/Basij
  • Fardin Ebrahimi, Salar Mousavinejad – Conscrits
  • Gholamreza Souri – membre du Basij
  • Fatemeh Salehi – personnel du CGRI

Peu de temps après, le commandement Alborz du CGRI a publié un communiqué recensant 14 victimes supplémentaires suite à ce qu’il a qualifié de frappe israélienne « brutale et inhumaine ». Parmi elles :

  • Javad Izadi – conscrit
  • Seyed Mojtaba Moinpour – général de brigade
  • Ali Javadipour et Seyed Mustafa Mirghaffari – capitaines
  • Reza Zamanzadeh, Mohammad Roshandel, Davoud Zandiyeh, Ali Asgari – colonels
  • Saeed Sharifi, Vali Rezazadeh – lieutenants-colonels
  • Ebrahim Nazari – membre du CGRI
  • Davoud Dideban – civil de Karaj
  • Fardin Ebrahimi, Salar Mousavinejad – conscrits

Les autorités ont déclaré que l’identification complète des victimes se poursuivrait en coordination avec les familles. Le bilan de cette frappe constitue l’un des coups les plus meurtriers portés au CGRI de ces dernières années.

Répression d’après-guerre et montée des troubles intérieurs

Suite au cessez-le-feu, l’Iran connaît une recrudescence de la répression interne. Selon l’agence de presse Tasnim, au moins 115 personnes ont été victimes de violences.

Arrêtés dans la seule province de Kermanshah pour « trouble à la sécurité ». D’autres arrestations ont été signalées par le CGRI et la police à Hamedan, Hormozgan, Fars (53 détenus), Gilan (36) et Zarand (11 arrêtés pour activités anti-régime).

Parallèlement, des informations de Farda News suggèrent une vague croissante de désobéissance au sein de l’armée et des forces de sécurité iraniennes. Les désertions, les refus d’obéir aux ordres et le recours à la clandestinité ont alarmé le régime. En réponse, l’état-major a émis de nouveaux ordres draconiens autorisant les commandants à recourir aux « mesures les plus dures » pour réprimer la dissidence interne et rétablir le contrôle. Le message original de Farda News a ensuite été supprimé et n’est actuellement pas disponible en ligne.

 

Arrestations pour espionnage et utilisation de drones

Plusieurs médias d’État et agences de presse ont fait état de l’arrestation de plus de 700 personnes au cours des 12 jours de guerre. Les détenus étaient accusés de délits allant du guidage de drones à l’utilisation de micro-drones, en passant par la photographie de sites sensibles et la fuite de renseignements. Selon le rapport, plus de 10 000 micro-drones ont été saisis rien qu’à Téhéran. Des groupes de défense des droits humains et des militants de l’opposition ont dénoncé ces arrestations comme un prétexte à une répression massive, avertissant que le régime exploite le chaos de la guerre pour museler la contestation civile.

Le régime a perdu plusieurs de ses figures militaires et nucléaires les plus influentes, son infrastructure de commandement a été directement touchée et ses engagements internationaux en matière nucléaire sont en train de se déliter. Sur le plan interne, une crise de loyauté frappe ses forces de sécurité, tandis qu’une vague d’arrestations massives témoigne du désespoir du régime à maintenir son contrôle.