vendredi, mars 29, 2024
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Le rapport du Secrétaire général de l’ONU sur l’Iran souligne le cas des prisonniers politiques

Dans son récent rapport annuel au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, le chef de l’ONU Antonio Guterres a souligné la situation désastreuse des droits de l’homme en Iran. Le rapport a été publié le 9 juin 2021 et souligne les exécutions en cours en Iran, les arrestations et détentions arbitraires, les disparitions forcées, les longues peines de prison et la torture de dissidents.

« Les prisonniers d’opinion, les militants politiques, les défenseurs des droits humains et les avocats sont exclus de manière disproportionnée de la libération temporaire. Certains prisonniers politiques sont en prison depuis des années sans un seul jour de congé. Par exemple, Maryam Akbari Monfared, qui a été condamnée à 15 ans de prison pour avoir participé à des manifestations en 2009, est emprisonnée depuis 12 ans », lit-on en partie dans le rapport, mettant en lumière le sort de cette militante des droits des femmes. La sœur et le frère de Mme Akbari Monfared ont été exécutés lors du massacre de 30 000 prisonniers politiques en 1988.

« Le harcèlement à son encontre a augmenté après qu’elle eut déposé une plainte officielle, demandant une enquête officielle sur les exécutions des prisonniers politiques en 1988, y compris ses frères et sœurs. De même, Zeinab Jalalian, une prisonnière politique kurde purgeant une peine d’emprisonnement à perpétuité pour moharebeh, est détenue depuis 2008 sans congé », ajoute le rapport.

UN Must Investigate Iran's 1988 Massacre

« Les longues détentions provisoires sont courantes. En vertu de l’article 242 du Code de procédure pénale, la détention provisoire peut aller jusqu’à deux ans dans certains cas. Les étudiants Ali Younesi et Amirhossein Moradi sont restés en détention provisoire depuis leur arrestation en avril 2020, y compris des périodes d’isolement cellulaire. En novembre 2020, le Groupe de travail sur la détention arbitraire s’est dit préoccupé par le fait que le nombre élevé de cas dans lesquels il avait trouvé la République islamique d’Iran violait ses obligations internationales en matière de droits de l’homme, avec des détentions arbitraires généralisées et systémiques », ajoute le rapport.

Le Secrétaire général de l’ONU réitère sa préoccupation devant le nombre élevé de condamnations à mort et d’exécutions, l’inclusion dans le droit iranien de la peine de mort pour une série d’actes, l’imposition de la peine capitale et le manque de données officielles sur les exécutions.

Le secrétaire général de l’ONU a également condamné l’exécution de manifestants iraniens, dont Navid Afkari et Mostafa Salehi, faussement accusés de meurtre. « Le Secrétaire général note avec inquiétude l’utilisation d’accusations de meurtre non fondées contre des manifestants pour justifier la peine de mort. Parmi les cas emblématiques, citons l’exécution de Mostafa Salehi et Navid Afkari les 5 août et 12 septembre 2020, malgré un tollé mondial. Ils ont été arrêtés à la suite de leur participation à des manifestations en 2017 et 2018 et en 2019 respectivement. Tous deux ont fait face à des accusations non fondées de meurtre et de moharebeh, et auraient été soumis à la torture pour forcer des aveux, qui ont ensuite été utilisés comme preuves dans des procès considérés comme extrêmement inéquitables. Salehi a été maintenu à l’isolement pendant plus d’un an. »

Le récent rapport du Secrétaire général de l’ONU souligne la nécessité pour la communauté internationale d’agir immédiatement et de lutter contre la violation continue des droits humains par le régime iranien. Les violations des droits humains augmenteront sûrement après l’élection présidentielle des mollahs, car tous les indices montrent que le chef suprême du régime, Ali Khamenei, a ouvert la voie à l’actuel chef de la justice Ebrahim Raisi pour devenir président en raison de son rôle clé dans le massacre de 1988 et sa hargne répressive contre les opposants.