De Dan Robinson, Capitol Hill
Voice of America Le discours du président Mahmoud Ahmadinejad aux Nations Unies a coïncidé avec lexpression de vives critiques au Congrès américain sur le leader iranien. La Chambre des députés a débattu sur trois résolutions relatives à la question des droits politiques et humains en Iran.
Ces résolutions, qui sont symboliques et qui nont aucun pouvoir légal, ont fait lobjet dun débat à la Chambre quelques heures avant que le dirigeant iranien ne prononce son discours à lassemblée générale de lONU à New York.
Une des résolutions condamne la répression menée par le gouvernement islamique de Téhéran contre la communauté religieuse bahaï en Iran.
Le député Tom Lantos, un démocrate, fait partie de ceux qui montrent du doigt la détérioration lannée passée des conditions des adeptes de la foi bahaï en Iran.
« Le Congrès des Etats-Unis doit se prononcer fermement contre cette politique », a affirmé Tom Lantos. « Nous ne pouvons rester là à ne rien faire pendant que le régime sectaire de Téhéran prépare secrètement un autre pogrom [répression] contre les Bahaïs. »
Le député républicain Mark Kirk, de lIllinois, a établi un lien entre la question de la persécution des Bahaïs en Iran, et le discours du président aux Nations Unies :
« Il est du devoir du Congrès de révéler toute la vérité à propos de ce leader iranien », a affirmé Mark Kirk. « Nous devons démontrer à la communauté internationale que pendant que le président dIran se transforme en dictateur impitoyable qui épouse la haine, la discrimination et la tyrannie, les Etats-Unis défendent la liberté et la tolérance, les droits humains et laffranchissement, en particulier pour les Bahaïs dIran ».
Les députés ont évoqué des rapports fournis par des groupes militant pour les droits humains et le département dEtat américain portant sur les arrestations, détentions et interrogatoires dont est victime la minorité bahaï en Iran.
La seconde résolution de la Chambre condamne de manière générale les violations des droits humains perpétrées par le gouvernement iranien.
Enfin, la troisième mesure, reconnaissant le 100ème anniversaire de la constitution iranienne, donne aux députés lopportunité de réitérer leur espoir en un changement politique en Iran.
La députée républicaine Ileana Ros-Lehtinen préside la sous-commission du Moyen-Orient :
« Cette résolution est une opportunité pour le peuple américain denvoyer un message positif aux Iraniens au sujet de sa tradition démocratique indigène », a affirmé Ileana Ros-Lehtinen. « Nous espérons que cette tradition sera une inspiration pour le peuple iranien qui cherche à affirmer sa liberté politique. »
Un autre député républicain, Steve King, de lIowa, na pas mâché ses mots :
« Jespère que la reconnaissance contenue dans ce projet participera à encourager les Iraniens à se soulever et à expulser les dictateurs de leur pays », a-t-il dit. « Etant donné la menace que pose le régime iranien actuellement à la sécurité, le monde entier doit sunir, soutenir et encourager le peuple iranien dans son combat pour la liberté et la représentation constitutionnelle. »
Le débat sur ces résolutions survient au moment où quelques députés démocrates tentent, encouragés par certains reportages récents, de faire pression sur ladministration Bush sur la question de la planification dune frappe militaire en Iran.
Le député démocrate de lOhio, Dennis Kucinich :
« Je pense que nous devons être très attentifs à la voie sur laquelle sengage ce pays », a affirmé Dennis Kucinich. « Nous pouvons défendre la démocratie en Iran. Nous pouvons défendre les droits humains en Iran. Nous pouvons faire tout cela sans prendre aucune mesure et laisser nos efforts [où ils sont], qui sont de bonne foi dailleurs, sans que ces efforts ne soient utilisés pour nous mener un peu plus vers la guerre. »