vendredi, mars 29, 2024
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La visite du représentant de l’UE en Iran cautionne les violations des droits de l’homme par le fascisme religieux

La visite du représentant de l'UE en Iran cautionne les violations des droits de l'homme par le fascisme religieux
Photo d’archives-Enrique Mora lors de l’investiture d’Ebrahim Raïssi

Alors que les exécutions ont augmenté en Iran depuis l’accession d’Ebrahim Raïssi à la présidence des mollahs, et malgré les graves préoccupations de la communauté internationale exprimées lors d’une récente réunion du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies à Genève au sujet de l’augmentation des violations horribles des droits de l’homme en Iran, en particulier l’exécutions des mineurs, l’envoyé spécial de l’Union européenne, Enrique Mora, a quand même décidé se rendre en Iran le 14 octobre.

Saïd Khatibzadeh, porte-parole du ministère des Affaires étrangères du régime des mollahs, a déclaré : « Le voyage (de Mora) fait suite à des consultations entre les deux parties sur des questions d’intérêt mutuel, notamment les relations entre l’Iran et l’Union, l’Afghanistan et l’accord nucléaire ».

Au moins 125 personnes ont été exécutées en Iran depuis l’installation d’Ebrahim Raïssi à la présidence du régime intégriste il y a trois mois. Ce nombre est plus du double du nombre d’exécutions du trimestre précédent. Hier, Amnesty International s’est déclarée préoccupée par l’exécution imminente d’Arman Abdolali, âgé de moins de 18 ans lors de son arrestation pour le crime présumé.

Ce matin à Glasgow, en Écosse, une conférence de presse a annoncé un procès contre Raïssi pour son rôle clé dans le massacre de 30 000 prisonniers politiques en 1988.

Dans ces circonstances, tout contact avec le régime des mollahs et une visite en Iran sous quelque prétexte que ce soit est une insulte au peuple iranien, contraire à toutes les normes et valeurs des droits de l’homme reconnues par l’Union européenne et donnera un mauvais signal aux pouvoir fasciste en Iran de continuer les exécutions, le terrorisme et les violations des droits de l’homme, ainsi que ses activités néfastes dans la région.

Il est temps que l’Union européenne et ses États membres se placent du bon côté de l’histoire et renvoient le cas du massacre de 1988 et des violations des droits de l’homme en Iran au Conseil de sécurité de l’ONU afin que les dirigeants de ce régime puissent être poursuivis pour génocide et crimes contre l’humanité.

Amnistie internationale a écrit : « Les autorités ont durement réprimé les droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion. Les forces de sécurité ont usé d’une force illégale pour mettre un terme à des manifestations. Cette année encore, des centaines de manifestants, d’opposants et de défenseurs des droits humains ont été détenus de façon arbitraire, et un grand nombre a été condamné à des peines d’emprisonnement et de flagellation. Les femmes et les membres de minorités ethniques ou religieuses étaient en butte à des violences et à une discrimination profondément enracinée. Des disparitions forcées, des actes de torture et d’autres mauvais traitements ont été pratiqués de façon généralisée et systématique, en toute impunité. Des châtiments corporels assimilables à des actes de torture, notamment des flagellations et des amputations, ont été imposés à titre de sanction judiciaire. Le droit à un procès équitable était systématiquement bafoué. La peine de mort était utilisée comme outil de répression politique. Des exécutions ont eu lieu, une en public et d’autres en secret. Certaines des personnes exécutées avaient moins de 18 ans au moment des faits pour lesquels elles avaient été condamnées. Les autorités ont continué de commettre des crimes contre l’humanité en dissimulant systématiquement le sort réservé aux milliers d’opposants politiques victimes de disparitions forcées et d’exécutions extrajudiciaires secrètes en 1988. Des fosses communes qui contiendraient les restes de ces personnes ont continué d’être détruites. »