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Iran : plus de 70.300 décès dus au coronavirus dans 343 villes – Mis à jour AU 13 juillet 2020, 18H00


· Dans une lettre à Khamenei, le ministre de la Santé du régime, Saïd Namaki, s’est dégagé de toute responsabilité et a écrit : « Je vous avais écrit pour prédire une nouvelle vague d’épidémie par négligence naïve. »

· Iraj Harirchi, vice-ministre de la Santé : Plus de 72% des nouveaux cas positifs doivent être hospitalisés en 24 heures.

· L’hôpital Vali-e-Asr à Birjand : Le nombre de patients admis dans les services du coronavirus a doublé par rapport au mois de mars, et le nombre d’hospitalisations dans les unités de soins intensifs a quadruplé ou quintuplé. Plus de 90 % de la population de la province vit dans des zones à haut risque.

· Journal Jahan-e San’at : Les classes défavorisées de la société n’ont d’autre choix que de manifester dans les rues. La classe moyenne n’existe plus ; aucun secteur de la société n’a de quoi manger (…) La situation dans les autres villes est bien pire qu’à Téhéran, et si les autorités ne trouvent pas de solution, des manifestations vont éclater et ne pourront être contenues.

· Le procureur de Khalkhal : On peut s’attendre à ce que la ville tombe bientôt en état de crise. Dans une telle situation, il n’y a pas d’autre choix que d’être plus sévères.

L’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI / MEK) a annoncé le 13 juillet 2020 que le nombre de décès dus au coronavirus dans 343 villes d’Iran avait dépassé les 70 300. Le nombre de victimes dans les provinces de Khorassan-Razavi est de 5280, de Lorestan 2580, d’Azerbaïdjan occidental 2095, d’Azerbaïdjan oriental 2090, de Hamedan 1825, de Kermanchah 1795, de Fars 1645, de Khorassan du Nord 885, de Hormozgan 785, de Bouchehr 725, de Markazi 697, d’Ilam 510, et de Kohguilouyeh-Boyer-Ahmad 370.

Dans ses chiffres tronqués, la porte-parole du ministère de la Santé du régime a annoncé que le nombre de décès ces dernières 24 heures était de 203 personnes, et a estimé le nombre de patients bénéficiant de soins spéciaux à 3 375. Les agents du régime expliquent clairement que les « soins spéciaux » se réfèrent à ceux qui vont mourir.

Selon l’organe des pasdarans Javan, dans une lettre adressée à Khamenei, Saïd Namaki, son ministre de la Santé, s’est dégagé de toute responsabilité vis-à-vis de la vague croissante de victimes et a écrit : « Avant cette nouvelle vague sinistre, j’avais prédit ces jours, et je vous avais informé du résultat de cette négligence naïve. »

Iraj Harirchi, vice-ministre de la Santé, a déclaré hier à la télévision officielle : « Selon les derniers chiffres, plus de 72 % des nouveaux patients atteints de coronavirus finissent par être hospitalisés en (moins de) 24 heures. » S’exprimant à l’hôpital Baqiyatallah, il a ajouté : « 70 membres du personnel ont contracté le virus rien que dans cet hôpital. »

A Téhéran, le chef de l’hôpital Baqiyatallah a été cité par la télévision officielle hier comme ayant déclaré : « A un certain moment, le nombre de patients est tombé à près de 30-40 (…) mais maintenant les hospitalisations augmentent, et nous en avons environ 200. »

Alireza Naji, directeur du centre de recherche de l’hôpital Massih-Daneshvari, a déclaré aujourd’hui sur le site Ressalat que la raison de la pénurie de kits de test vient de « ce que nous avons dit auparavant. Nous avons dit que nous avons une production nationale dans le domaine des kits de diagnostic des coronavirus, et c’est pourquoi l’Organisation mondiale de la santé n’a pas donné de kits à l’Iran. Et si nous en avons besoin, le ministère devra l’obtenir auprès d’entreprises étrangères, puisque les kits ne sont plus offerts. Néanmoins, une grande partie des matières premières nécessaires à la production de ces kits ne sont pas produites localement et sont importées. »

A Ardebil, le procureur général et révolutionnaire de Khalkhal a déclaré à l’IRNA aujourd’hui : « Le nombre de cas positifs dans cette ville a augmenté de manière inattendue et sans précédent depuis l’apparition de la maladie (…) On peut s’attendre à ce que la ville tombe bientôt dans un état de crise. Dans une telle situation, il n’y a pas d’autre choix que d’être plus sévères. ».

Dans le Khorassan du sud, le directeur de l’hôpital Vali-e Asr de Birjand a déclaré aujourd’hui à l’IRNA : « Le nombre de patients atteints de coronavirus est deux fois plus élevé qu’en mars. Le nombre de personnes hospitalisées dans USI a quadruplé et quintuplé. Aucune des 11 villes du Khorasan du Sud n’est épargnée par le virus. Plus de 90 % de la population de la province vit dans des zones à haut risque. »

A Ispahan, le responsable du centre pour les incidents médicaux d’urgence a déclaré hier au site de Khabar-e Fori : « Environ 70 membres du personnel d’urgence à Ispahan ont été contaminés. Les USI sont pratiquement complètes, ce qui rendra les soins difficiles. »

À Kermanchah, le directeur du centre de santé de la province a été cité par l’ISNA comme ayant déclaré aujourd’hui : « Le nombre d’hospitalisations ou de décès à cause du coronavirus dans la province est encore élevé. Nous sommes toujours au pic de l’épidémie. Je répète que la situation à Kermanchah n’est pas bonne. »

En même temps, l’inquiétude du régime face aux soulèvements sociaux et aux grandes révoltes s’accroît de jour en jour. Le quotidien Jahan-e San’at a écrit aujourd’hui : « Les autorités encouragent les gens à porter des masques. Mais jusqu’à présent, le gouvernement n’a même pas fourni cinq masques au secteur pauvre. En raison du cycle économique, le gouvernement a abandonné la population, et il craint alors un soulèvement des affamés (…) Les classes inférieures n’ont pas d’autre moyen d’exprimer leur mécontentement face à des difficultés majeures et irrémédiables qu’en organisant des manifestations dans les rues. Avec la crise du COVID-19, une nouvelle crise est apparue pour divers secteurs de la société ces jours-ci. La classe moyenne n’existe plus. Tous les secteurs n’ont plus rien à manger. La situation des habitants des villes est bien pire qu’à Téhéran, car ils ont l’impression que les autorités ne les entendent pas. Ils sont plus dynamiques à cet égard. Si les autorités ne pensent pas à une solution, des manifestations vont éclater et ne pourront être contenues. »

Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne

Le 13 juillet 2020