vendredi, mars 29, 2024
AccueilCommuniqués CNRICommuniqués CNRI :Droits humainsIran : plus de 66.400 décès dus au coronavirus dans 342 villes...

Iran : plus de 66.400 décès dus au coronavirus dans 342 villes – Mis à jour AU 6 juillet 2020, 18H00


  • Le directeur du cimetière Behecht-e-Zahra de Téhéran : le nombre de décès ces 75 derniers jours est sans précédent. On ne peut comparer les chiffres de Téhéran à ceux de tout le pays.
  • Dans la province de Téhéran, tous les lits des services dédiés au Covid-19 sont occupés. Selon les infirmières, à l’hôpital Firouzabadi il n’y a plus de lit vacant et il y a des malades qui restent sur des brancards ou qui dorment dehors sur des chaises.
  • La faculté de médecine de Chiraz : en 24 heures, un millier de nouveaux cas positifs ont été identifiés et les hôpitaux sont saturés.
  • A Hamedan, le nombre de malades a triplé et s’il quadruple, nous perdrons le contrôle de la situation. Si 10% à 20% de nouveaux cas positifs viennent s’ajouter, on devra les installer dans les couloirs.
  • Déclaration d l’Association des groupes médicaux d’Iran, qui compte 170 associations médicales, face à la vague de la maladie qui s’annonce, la communauté médicale du pays recommande au gouvernement, aux gestionnaires et aux planificateurs de dépenser les ressources stratégiques du pays au prix de fermer les yeux sur de nombreuses autres dépenses et intérêts pour faire face à cette calamité.

L’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK) a annoncé dans l’après-midi du 6 juillet que le nombre de décès dus au Covid-19 dans 342 villes d’Iran dépasse les 66 400. Le nombre de décès dans les provinces de Khouzistan est de 5050, de Khorassan-Razavi 4690, d’Ispahan 3255, d’Alborz 2065, d’Azerbaïdjan oriental 1945, d’Azerbaïdjan occidental 1880, de Kermanchah 1690, Hamedan 1485 personnes, d’Ardebil 716, de Markazi 675, de Bouchehr 670 et d’Ilam 470.

La porte-parole du ministère de la Santé a annoncé aujourd’hui 160 décès pour ces dernières 24 heures et 3201 nouveaux cas positifs : « Les provinces de Khouzistan, Hormozgan, Bouchehr, Kermanchah, Kurdistan, Ilam, Azerbaïdjan occidental et oriental et Khorassan-Razavi sont dans le rouge, a-t-elle précisé. Les provinces de Golestan, Alborz, Kerman, Yazd, Hamedan et Sistan-Baloutchistan sont en état d’alerte. » (Agence Irna, 6 juillet)

Massoud Mardani, du Centre national de lutte contre le coronavirus (CNLC) a déclaré : « le nombre de cas positifs et de décès dus au coronavirus en Iran est supérieur à ceux qui sont publiés, car toutes les personnes qui meurent à cause du Covid-19 n’arrivent pas jusqu’à l’hôpital. De même beaucoup de tests ne précisent pas les cas exacts de coronavirus. » (Agence Isna, 6 juillet)

A Téhéran, le directeur du cimetière de Behecht-e-Zahra a déclaré à propos de l’augmentation des décès : « les chiffres que nous avons vu ces 75 derniers jours n’ont pas de précédent et si [le protocole sanitaire] n’est pas respecté, Téhéran retournera dans une situation de crise (…) Les cimetières de tout le pays connaissent une situation particulière et on ne peut comparer les chiffres de Téhéran à ceux de tout le pays. » (Agence Tasnim, de la force Qods, 6 juillet)

Le président de la faculté des sciences médicales d’Iran a expliqué à propos de la situation des hôpitaux du pays, en particulier dans la capitale que « ces dernières semaines en particulier depuis la mi-juin à Téhéran, l’épidémie de Covid-19 se développe (…) par rapport à la mi-juin, le nombre de malades qui viennent en auscultation augmente au jour le jour (…) Nous continuons à manquer de lits. » (Agence Ilna, 6 juillet)

Le vice-ministre de la Santé a annoncé un possible retour de certaines restrictions à Téhéran à la suite de l’augmentation du nombre de malades à Téhéran. (Agence Modj, 6 juillet)

A Zandjan, le président de la faculté des sciences médicales a expliqué : « depuis le début juin, les hospitalisations dans la province sont passées de 270 à 600. Les lits occupés sont passés de 20% à plus de 76%. Les villes de Mahneshan, Khorramdareh, Zandjan et Abhar sont dans le rouge. Nous n’avons pas de villes exempte du virus. » (Agence Mehr, 5 juillet)

A Hamedan, le président de la faculté des sciences médicales a déclaré : « Le nombre de patients hospitalisés ayant des symptômes respiratoires aigus a triplé et s’il quadruple, nous perdrons le contrôle de la maladie en raison d’un manque de générateurs d’oxygène. Les CHU de la province comptent 3200 lits (…) Si 5% des 700 000 habitants de la ville de Hamedan sont infectés par le virus, 35 000 lits seront nécessaires (…) Si 10 à 20 % de nouveaux cas positifs viennent s’ajouter, on devra les installer dans les couloirs des hôpitaux. » (Agence Irna, 6 juillet)

Dans la province d’Alborz, le président de la faculté des sciences médicales a rapporté une augmentation des malades du coronavirus dans les hôpitaux, « une multiplication des lits en USI » et l’épuisement du « personnel soignant et médical ». (Agence Isna, 6 juillet)

Dans la province de Fars, le vice-président de la faculté des sciences médicales de Chiraz a rapporté « qu’environ un millier de personnes ont contracté le coronavirus ces dernières 24 heures. Il a annoncé que les hôpitaux de la province sont saturés. » (Site Shafaghna, 5 juillet)

Dans le Hormozgan, la faculté de médecine a annoncé 309 décès (agence Iribnews, 5 juillet). Ce chiffre ne concerne que les décédés au test positif dans les CHU. Le véritable chiffre des décès dans cette province est bien plus élevé.

Dans la province d’Ilam, le chef du réseau de santé de Abdanan a déclaré : « l’augmentation de cas positifs est très inquiétant et sur 11 tests, 8 sont positifs (…) La multiplication par cinq du nombre de visites quotidiennes dans les centres de santé a épuisé les médecins, les infirmières et le personnel administratif et de service. » (Agence Irna, 5 juillet)

En Azerbaïdjan oriental, le chef du réseau de santé et de traitement Bonab a déclaré hier à l’agence de presse Fars : « Sur 3 800 personnes testées, 1 300 étaient positives. »

Par ailleurs, l’Association des groupes médicaux d’Iran, qui compte 170 associations médicales, a publié aujourd’hui une déclaration dans le quotidien Shargh. Elle y déclare : « La communauté médicale du pays recommande au gouvernement, aux gestionnaires et aux planificateurs de dépenser les ressources stratégiques du pays au prix de fermer les yeux sur de nombreuses autres dépenses et intérêts pour faire face à cette calamité, de telle sorte que face à la probable tempête qui se profile à l’horizon, ils ne regretteront pas d’avoir abandonné leurs responsabilités éthiques. »

Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 6 juillet 2020